L'incursion dans l'univers de Luc et
François Schuiten n'est pas chose aisée. C'est très imagé, symbolique, surréaliste et les textes y sont épisodiques. Cette bd fait plus penser à une première expérience pour nous plonger dans un univers. Les histoires ne sont pas vraiment des histoires. Elles sont avant tout portées par les images, et certains ne tiennent que sur 3 pages.
Aussi est il nécessaire de ne pas s'attacher aux mots, mais de se laisser porter par ce que les images nous évoquent. Comme si on survolait, à la manière des Fanelles, seul point commun à chacune des histoires présentées ici, plusieurs histoires, qui semblent intemporelles. En effet, il est impossible de pouvoir les relier entre elles, encore moins de les situer les unes par rapport aux autres. Là n'est pas le but recherché je pense.
Nos seuls repères sont nos sensations, nos impressions.
Toutes les histoires, exceptée la dernière, tournent tout de même autour du corps humain, des sensations tactiles, du toucher, voire du plaisir charnel. La question du corps est très présente et semble y être traitée de manière différente, ou du moins, elle semble véhiculer ou être le sujet central de chaque histoire. C'est particulièrement le cas dans les suivantes : Carapaces, qui donne son nom à l'ouvrage, Crevasse et Tailleur de pierre.
J'ai considéré la lecture de cette bd comme une chouette expérience, un bon moyen de découvrir l'oeuvre de Schuiten, un test de sensibilisation, une première approche qui confirmera ou non ma découverture de son oeuvre. À priori, j'ai bien envie de me laisser tenter...