Un beau livre pour aborder ce penseur, ce grand homme. Une belle richesse du coeur.
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Il faut distinguer entre la vie naturelle, qui est centrifuge, et la vie surnaturelle, qui est centripète ; la première éloigne l'âme de Dieu et l'enfonce dans le monde, tandis que la seconde éloigne l'âme du monde et la ramène à Dieu. La vie naturelle ou centrifuge comporte un effet de dispersion et un autre de compression : le profane ou le mondain, d'une part se perd dans la multitude des choses et d'autre part se durcit dans ses attachements passionnels. La vie surnaturelle au contraire comporte un effet de dilatation et un autre de concentration : l'homme spirituel, d'une part se dilate vers l'intérieur et d'autre part s'unit à l'Unique, l'un étant fonction de l'autre.
Quels que soient les bruits du monde ou de l'âme, la Vérité sera toujours la Vérité, la Paix sera toujours la Paix, et la Beauté sera toujours la Beauté. Ces réalités sont tangibles, elles sont toujours à notre portée immédiate ; il suffit de regarder vers elles et de se plonger en elles. Elles sont inhérentes à l'existence même ; les accidents passent, la Substance demeure. Laisse le monde être ce qu'il est et prend refuge dans la Vérité, la Paix et la Beauté, dans lesquelles il n'y a aucun doute ni aucune tare.
Pour être heureux, l'homme doit avoir un centre; or ce centre est avant tout la certitude de l'Un. La plus grande calamité est la perte du centre et l'abandon de l'âme aux caprices de la périphérie. Être homme, c'est être au centre ; c'est être centre.
Il faut distinguer entre la vie naturelle, qui est centrifuge, et la vie surnaturelle, qui est centripète ; la première éloigne l'âme de Dieu et l'enfonce dans le monde, tandis que la seconde éloigne l'âme du monde et la ramène à Dieu. La vie naturelle ou centrifuge comporte un effet de dispersion et un autre de compression : le profane ou le mondain, d'une part se perd dans la multitude des choses et d'autre part se durcit dans ses attachements passionnels. La vie surnaturelle au contraire comporte un effet de dilatation et un autre de concentration : l'homme spirituel, d'une part se dilate vers l'intérieur et d'autre part s'unit à l'Unique, l'un étant fonction de l'autre.
L’homme prie, et la prière façonne l’homme. Le saint est devenu lui même prière, lieu de rencontre entre la terre et le Ciel ; il contient par là l’univers, et l’univers prie avec lui. Il est partout où la nature prie, il prie avec elle et en elle : dans les cimes qui touchent le vide et l’éternité, dans une fleur qui s’éparpille, ou dans le chant perdu d’un oiseau. Qui vit dans la prière, n’a pas vécu en vain.
Frithjof Schuon - On his Philosophy