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EAN : 9782825102541
123 pages
L'Age d'Homme (30/11/-1)
4/5   1 notes
Résumé :


Le titre de ce livre se réfère, dans son sens le plus général, à la fois à son thème métaphysique et à sa dialectique. Il exprime le plus fondamentalement la multiplicité des aspects de Mâyâ, la Relativité universelle, en tant qu'ils masquent--à la fois pour le voiler et le révéler-- le Sujet unique et suprême, le Moi divin, Atmâ. Dialectiquement parlant, ce titre suggère la variété des voies dans lesquelles Schuon propose d'approcher la Réalité ult... >Voir plus
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Il est dans la nature du mal de s’insinuer dans tous les ordres, dans la mesure du possible : toute créature a certes le droit de vivre dans l’ambiance que la nature lui a assignée, mais chez l’homme ce droit donne lieu aux vices d’extériorité, de superficialité, de mondanité, bref d’« horizontalité » naïve et irresponsable. Mais l’écueil n’est pas seulement dans l’ambiance tentatrice, il est déjà dans la condition humaine en soi, et c’est l’abus de l’intelligence : on pourrait le caractériser par les termes de titanisme, d’icarisme, de babélisme, de scientisme, de civilisationnisme. Au demeurant, il n’y a pas d’excès qui n’ait sa source indirecte dans quelque vérité ou réalité : ainsi, le nihilisme et le désespoir pourraient se référer, bien abusivement, à l’illusion universelle ; ou disons à l’aspect d’illusion de la projection cosmogonique. D’une manière inversement analogue, l’aspect d’identité, qui réduit - ou ramène - Maya à Atmâ, donne lieu, indirectement et caricaturalement, à l’« autolâtrie » de certains pseudo-védantins, et aussi à l’idolâtrie en général ; on prend l’image pour la chose réelle, le moi empirique pour le Soi immanent, le psychique pour le spirituel ; quod absit.

L’homme, avons-nous dit, a été mis dans le monde pour qu’il y ait quelqu’un qui puisse retourner à Dieu. C’est ce que suggère, parmi d’autres signes, cette théophanie « surnaturellement naturelle » qu’est le corps humain : l’homme étant imago Dei, son corps symbolise nécessairement le retour libérateur à l’origine divine, et en ce sens il est « souvenir de Dieu ». Il est vrai que l’animal noble - tel le cerf, le lion, l’aigle, le cygne - exprime lui aussi tel aspect de la divine majesté, mais il ne manifeste pas le retour libérateur de la forme à l’essence ; il demeure dans la forme, d’où son « horizontalité ». Le corps humain au contraire est « vertical », il est un sacrement, qu’il soit masculin ou féminin ; la différence des sexes marque une complémentarité de mode et non, de toute évidence, une divergence de principe. La nudité sacrale - dans l’Inde par exemple - exprime l’extériorisation de ce qui est le plus intérieur, et corrélativement l’intériorisation de ce qui est le plus extérieur ; « et c’est pour cela que, nue, je danse », comme disait Lallâ Yogîshwarî après avoir réalisé le Soi immanent. Les extrêmes se touchent ; la forme naturelle peut véhiculer l’essence surnaturelle, celle-ci peut se manifester par celle-là. (pp. 34-35)
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Au début du siècle, à peu près personne ne savait que le monde est malade, - des auteurs comme Guénon et Coomaraswamy prêchaient dans le désert, - tandis que de nos jours, à peu près tout le monde le sait ; mais il s'en faut de beaucoup que tout le monde connaisse les racines du mal et puisse discerner les remèdes... ".
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Selon une logique initiale et synthétique, nous dirons que l’intelligence vise le vrai, la volonté le bien, et l’amour le beau. Mais pour parer à certaines objections, force nous est de spécifier que l’intelligence est faite pour connaître tout le connaissable et que par conséquent elle a également pour objet le bien et le beau, et non le vrai seulement ; de même, la volonté vise tout ce qui mérite d’être voulu, donc aussi le beau et le vrai ; l’amour de son côté vise tout ce qui est aimable, donc aussi le vrai et le bien. Autrement dit : au point de vue de l’intelligence, le bien et le beau sont de toute évidence des vérités, ou disons des réalités ; au point de vue de la volonté, la vérité et la beauté sont des biens ; et au point de vue de l’amour, la vérité et le bien ont leur beauté, ce qui est bien plus qu’une façon de parler. (p. 20)
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