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Fabrice Schurmans (Préfacier, etc.)To’a Serin–Tuikalepa (Illustrateur)
EAN : 9782956173144
210 pages
Le chien à deux queues (01/03/2021)
4.33/5   6 notes
Résumé :
Ce monde offre peu de certitudes. Il en est pourtant une dont on se passerait volontiers : les eaux montent.
Seize auteurs projettent un phare dans le brouillard de notre futur et donnent à entendre l’écho du clapot à venir. Leurs seize nouvelles du futur nous racontent ces jours et ces nuits où nos villes seront devenues des îles.
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
♫Une île, entre le ciel et l'eau
Une île sans hommes ni bateaux
Inculte, un peu comme une insulte
Sauvage, sans espoir de voyage
Une île, une île, entre le ciel et l'eau

Ce serait là, face à la mer immense
Là, sans espoir d'espérance
Tout seul face à ma destinée
Plus seul qu'au coeur d'une forêt
Ce serait là, dans ma propre défaite
Tout seul sans espoir de conquête♫
-Serge Lama- 1970 -
----♪---♫----🏝---🗽---🏝----♫---♪----
Seize bonnes Nouvelles,
Faites-vous poussez des ailes
Avant Effondrement horizons temporels
Ce problème est d'ordre ponctuel
maintenant c'est certain
Puisque c'était toujours mieux avant
C'est qu'on est mieux maintenant
Que demain....!
Aujourd'hui encore la mer est calme
J'attends les remous qui peuvent emporter tout
Quitte à devenir Catastrophîle
Nullement on s'en Bat la voile
Quand on arrive à l'île, ou Baie Tourcoing...
Suite montée des eaux, je ne trouve plus mon chemin
Merci Masse critique et aux deux queues du Chien
Seize bonnes raisons et sans Transitions
Pressentiments, métamorphoses ou mutations
"prédicament'' il y a des choses à faire, Mais il n'y a pas de solutions.

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Seize nouvelles, seize villes isolées, telles des îles au milieu de l'océan (ce qui est littéralement le cas dans la plupart des textes).
Même dans un contexte de fin du monde, beaucoup de ces textes sont porteurs d'espoir. Peu de fins acides, ironiques ou désespérées (quelques-unes quand même) dans cette anthologie.
Je suppose que certaines consignes avaient été données pour les biographies des auteurs, puisque tous parlent de leur rapport à l'eau et à l'écologie. J'ai d'ailleurs apprécié la note d'humour presque toujours présente dans ces présentations, presque plus que les nouvelles parfois.
Des nouvelles, d'ailleurs, il y en a pour tous les goûts, de longueur variée. Un bémol sur ce point: si j'apprécie une nouvelle extra-courte qui vient faire une pause au coeur d'un recueil au thème un peu lourd, le fait d'avoir commencé le livre par deux écrits brefs m'a empêchée de vraiment rentrer dedans tout de suite. Heureusement, le troisième est arrivé pour m'accrocher.
Je note aussi que la plupart de ces nouvelles sont écrite dans un style moderne et direct.
Cette anthologie devrait trouver ses lecteurs. Elle se lit facilement et agréablement, malgré le thème potentiellement grave.
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Ma ville est une île, un recueil de seize nouvelles du futur publiées par les éditions du chien à deux queues.
Ce recueil est riche d'une diversité d'auteurs, de style, d'horizons. Une vision d'un futur imaginé, fantasmé, caricaturé, dramatisé ou tout simplement poétisé réunit ces seize courtes fictions à lire et relire comme des contes. Ce livre est un bel objet publié par les éditions du chien à deux queues, ce nom a été choisi par référence à un « groupe d'activistes hongrois armés d'humour contre la bêtise du monde ».
Et l'humour donne à la perception des êtres, des choses et du monde une acuité singulière qui bien souvent rend plus intelligent. Parmi ces seize textes, je vous recommande particulièrement « Dune » de Sarah Kügel. le rythme y balancé, charnu, d'une élégance inimitable. Un récit où corps et paysage s'enchevêtrent. le corps se fait perception du monde. L'île (paysage de l'intrigue) est presque perçue comme une extension du corps. Qui parle et qui raconte ? le sens flotte poétique à travers un rythme des mots qui conte une histoire où, en apparence il ne se passe rien, mais où le tourbillonnement (des passions, des sentiments, des labyrinthes humains) joue une tragi-comédie fascinante entre des personnages brossés en esquisses percutantes. Les formules fusent, par exemple pour caractériser d'un trait mordant les mouvements de la mère : « Soudain ses doigts se tordent et une pince à linge casse. Elle a serré trop fort son amour dans ses mains. » Dans ce croquis d'un instant se lit une intensité qui évoque un tableau d'Egon Schiele. La narration avance par vagues oniriques. L'histoire est riche de multiples strates. L'humour y est présent avec ses infinis possibles d'exploration des plis et replis des facéties humaines. Selon la biographie de Sarah Kugel présente dans le livre il paraît que « Dans sa prime jeunesse, Sarah se liquéfiait littéralement à l'idée d'être aspirée par le siphon de la baignoire. » On ne pouvait trouver meilleure interpellation pour inviter à lire « Dune » et plus généralement les seize nouvelles (bien souvent généreuses et enthousiasmantes) réunies par le chien à deux queues dans « Ma vie est une île. »
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Seize nouvelles sont regroupées dans ce recueil autour du thème: "ma ville est une île". Seize nouvelles qui présentent chacune un univers particulier: certaines supposent un futur incertain avec cette catastrophe à venir, d'autres se situent dans un monde apocalyptique où elle a eu lieu.
Les hommes sont alors présentés comme des survivants ou des êtres qui n'ont jamais connu autre chose que ce monde hostile.
Chaque nouvelle présente donc un univers spécifique mais aussi une écriture spécifique: on passe de l'épistolaire à de la narration ou à une écriture juste dialoguée et toutes sont efficaces.
Que l'on soit avec un ado qui veut dépasser les limites imposées par son lieu d'habitation ou avec un homme qui tente de surmonter ses démons en plus de survivre, on passe un bon moment tout en se questionnant.
Même si certaines nouvelles m'ont paru vraiment trop courtes pour pouvoir adhérer au monde et à la proposition fournis, j'ai vraiment apprécié la lecture de ce recueil.
Le fait que les nouvelles soient réunies autour d'un thème commun a été aussi très intéressant.

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Imaginer demain est un sport collectif.
Le Chien à deux queues (l'éditeur) l'a bien compris en réunissant seize nouvelles qu'on évitera de lire les pieds dans l'eau, parce que l'eau, elle monte.
A boire sans modération, ces textes explorent des possibles de façon très diverse, sur des tons très variés.
Lien : http://lechienadeuxqueues.fr/
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Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
J'entasse les algues mortes au pied du lampadaire. Un ramasseur s'occupera de venir les récolter d'ici moins d'une heure. Il les emportera aux dépôts de la recyclerie, où elles seront brûlées, transformées, et viendront nourrir les générateurs de la Ville. En fin de cycle, les cendres deviennent la poudreuse qui allume nos lampadaires de bord de mer. Et si, par la suite, la fumée des dépôts brûle la gorge de ceux qui y travaillent, si les algues se vengent une dernière fois des hommes en leur volant leur voix, c'est le prix à payer pour l'électricité dans la cité.

Chanteur d'Océan-Nina JACOBSON- p93-
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La situation dans laquelle l'humanité se trouve aujourd'hui n'est que le résultat de presque deux siècles de choix centrés sur l'individu. C'est d'ailleurs toujours comme cela qu'elle fonctionne actuellement : après la crise de l'énergie, la montée des eaux et le blackout télécom, plus que jamais, c'est la loi du chacun pour soi qui régit le monde.
-Mère promise- par Simon Jeanmart- p46-
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Tu te rappelles ce que j'ai écrit ? Que pour bâtir, il faut d'abord détruire tout ce que l'on connaît ? Je crois que cette idée me fait de moins en moins peur. Peut-être que détruire devient inévitable en grandissant.
Juste Phi- Je déteste le bleu- p65-
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Je n’ai connu de l’eau que cet horizon bleu étincelant qui écorche les yeux tant le soleil s’y reflète furieusement. L’eau à la bouche des prêcheurs, la salive persifleuse de ma mère, l’eau pure des baptêmes, l’eau dans mon ventre qui gargouille, les larmes de notre Seigneur, la sueur entre mes cuisses… Mais de pluie, je n’en ai connu aucune. Depuis ma naissance, le ciel est sec. La pluie gronde peut-être ailleurs sur la vaste mer, mais l’île s’assèche comme un téton dur de vieille femme. Et je vois dans les yeux de ma mère captive, la colère usée, la lucidité qui vacille.

[Dune — Sarah Kügel]
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J'essaie d'imaginer un monde où les fondations des bâtiments n'étaient pas submergées par les eaux, où monter des escaliers au lieu des escalators faisait automatiquement gagner des points sur les réseaux sociaux, un monde où on pouvait prendre le bus, le train, ou même l'avion. J'essaie d'imaginer la sensation de l'engin qui prend son élan, s'arrache de la terre et entre en suspension, mais je n'y arrive pas vraiment.

J'essaie d'imaginer le monde d'avant, un monde si grand que les hommes devaient se repérer sur des petits écrans. Moi, je sais constamment où je suis. Je ne sais pas ce que ça fait d'être perdu quelque part, parce que tout est tellement étroit. Pourtant, j'ai seize ans ; ça n'a aucun sens de me sentir emprisonné dans un monde aussi grand.

[Je déteste le bleu — Juste Phi]
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