Ce livre est composé de deux essais qui représentent deux faces d'une même problématique : l'intégration de l'individu dans une société. Alors que
L'étranger se penche sur la situation d'un immigrant en terre inconnue, L'homme qui rentre au pays traite du retour au pays natal. Ecrits à la fin de la seconde guerre mondiale les deux essais peuvent être lus à la lumière de l'expérience personnelle du sociologue
Alfred Schütz qui a fui sa Vienne natale et l'Hydre nazie pour s'installer aux Etats-Unis en 1940.
A travers
l'étranger,
Alfred Schütz plonge au coeur d'une problématique vitale pour nos sociétés à l'heure des migrations et des immigrations, du cosmopolitisme, du multiculturalisme et du mondialisme. le mérite du court essai du sociologue autrichien est de schématiser les processus complexes d'intégration, d'assimilation à l'oeuvre pour l'immigrant, mais plus généralement aussi pour tous ceux qui désirent pénétrer un groupe social spécifique. Toute la difficulté tient au fait que la culture est nature pour celui qui la possède. Il n'y fait plus attention, alors que
l'étranger doit d'abord se défaire du point de vue extérieur que lui fait avoir sa propre culture et puis faire nature de la culture d'autrui.
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