Evil, tome 2 : Vengeful

Vous, les hommes, vous êtes toujours tellement impatients... soupira Marcella. Peut-être parce que dans la vie, vous obtenez ce que vous voulez, dès l'instant où vous en avez envie.

Une promesse intenable n'est qu'un mensonge de plus.

Je ne dors plus, mais je rêve toujours. Et j'ai très souvent rêvé de te tuer.

Le problème avec les erreurs, c’est qu’elles ne sont pas toujours grosses, ni évidentes. Parfois, il ne s’agit que de bévues toutes simples. Insignifiantes. Par exemple, la décision de continuer d’avancer, de tourner à gauche plutôt qu’à droite, de faire quelques pas supplémentaires dans la même direction.

C’est à nous de trouver la raison d’être de la douleur.

Chaque fin constitue un nouveau départ.

Tout le monde a une certaine idée de la douleur. On croit connaître la sensation et ses effets, mais au fond, on n'en sait rien. Car quand la douleur devient concrète, c'est une tout autre histoire.

— Tu penses que j’agis comme Eli ? Que je me prends pour Dieu ? D’accord, alors à toi de jouer, Sydney. À toi de décider qui devrait rester en vie. Eux ou nous ?
Les cils perlés de larmes et les yeux rivés sur la chemise de Victor, elle remua les lèvres pour former un mot silencieux.
— Tu peux répéter ? demanda-t-il.
Cette fois, il l’entendit distinctement.
— Nous.

Au cours des dix années précédentes, la vengeance avait obsédé Victor. Il n’avait jamais vraiment songé à l’« après ». Or, voilà qu’il avait atteint son objectif : Eli croupissait dans une cellule et lui-même était encore là. Toujours en vie. Cette quête l’avait absorbé tout entier, si bien que son absence le laissait à présent mal à l’aise, insatisfait.
Et maintenant ?

- Sais-tu ce que je voulais être quand j'étais petite ?
- Présidente ?
- Puissante.