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Citations sur Her-Bak 'Pois Chiche'. Visage vivant de l'ancienne Eg.. (12)

Sache sentir le bois, mon fils, en poussant ton outil ; car le bois a ses exigences : toute vie n'est pas absolument éteinte en lui.
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Il est un temps pour chaque chose : un temps pour l’harmonie, un temps pour l’anarchie, et nul ne peut changer la marche des étoiles. C’est notre sagesse que de le savoir.
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Pour nos Sages, le monde est transparent. Nos symboles laissent transparaître les Causes à travers les faits les plus concrets. Le chercheur silencieux les y perçoit, et la durée de sa vie ne suffit pas pour en épuiser les richesses ; mais ce trésor est caché pour le bavard comme pour le scribe prétentieux.
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Dans la salle d’école qui bourdonne de murmures rythmés, Menkh est entré sans bruit. Les écoliers accroupis s’appliquent à transcrire le texte dicté par leur professeur ; les sentences d’une « Sagesse » classique sont inlassablement répétées par les élèves, et scandées par leur instructeur pour préciser chaque phrase et l’orthographe des mots.
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Mon coeur à moi s'élargit tous less jours,..., je désire tout, et surtout ce que je ne connais pas.
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Les pulsions animales, p. 85
Chaque animal a ses passions personnelles, comme les hommes ; et toute passion a pour objet ce qui peut momentanément accroître ou exalter la vie. [...] Chaque bête, chaque plante, a sa nature et ses propriétés particulières, qui donnent la couleur et la forme selon lesquelles s’exprime en eux l’appel de la vie par leurs divers instincts : avidité de nourriture, de chasse, ou d’amour. Plus cette avidité est grande, plus la vie est intense.
– Cependant, ô Mesdjer, si mon âne mange trop, il devient lourd et abruti.
– Parce qu’il a comblé le vide : il éteint son envie. L’animal grossier ne se soucie point de cela et ne cherche qu’à se satisfaire : le porc est un exemple. L’animal le plus fort est celui qui cherche à décupler sa vie plutôt que de satisfaire ses besoins. Ainsi le chat trouve plus de plaisir dans le jeu de la chasse que dans le fait de manger la souris.
Les propriétés de chaque animal et de chaque plante créent un jeu d’exaltation ou d’atténuation des forces vitales qui sont causes de leurs sympathies ou de leurs antipathies. L’animal ne raisonne pas : il éprouve directement. Telle est sa supériorité sur l’âge intermédiaire de notre Humanité, cette phase où l’homme – trompé par le témoignage imparfait de ses sens et de sa raison – a laissé s’atrophier sa conscience instinctive sans avoir encore appris l’usage de ses facultés intuitives qui sont l’« Intelligence du coeur ».
– L’animal est donc un modèle pour l’homme ?
– Chaque animal résume un caractère qui est une perfection dans son genre, parce qu’il n’en dissimule pas ce que nous appelons les défauts ; il est ce qu’il paraît. Si tu observes chaque espèce, tu y découvriras quelque aspect des passions qui sont les mobiles de notre propre vie.
– Ô Mesdjer, l’animal ne pense pas comme les hommes : peut-il donc éprouver nos envies, nos chagrins, notre jalousie ?
– Tous les mouvements passionnels expriment des « poussées » vitales naturelles, et c’est l’animal, en nous, qui les suscite. L’homme sage en est conscient, il sait leur donner leur vrai nom et les utiliser comme tu diriges ton âne. Mais l’homme sage est rare, et l’égoïsme trouve mille raisons pour donner à ces impulsions des motifs légitimes et des noms très flatteurs. Les passions humaines sont des impulsions vitales perverties… et si habilement perverties qu’il est bien difficile de découvrir sous leurs complications, la puissance presque divine qui en est l’origine…
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Car tous les registres de tous les bureaux devaient témoigner des quantités amassées, pour légitimer les impôts et les dîmes.
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Entends ces paroles, petit : c'est volontairement que nos Sages ont réduit les besoins de la vie quotidienne au strict minimum. Le luxe et le confort superflu seraient bientôt devenus nécessaires ; ils auraient compliqué l'existence, augmenté le souci matériel, multiplié les métiers [...] On y vient même à oublier son âme et à tout ignorer, par suite de l'inutilité de l'effort ; on y tend, plus que partout ailleurs, vers l'animalité par inertie ...
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Pourquoi rire, pourquoi pleurer ? (...) Pourquoi chercher la joie au-delà de son horizon ?
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La vraie connaissance de l’artisan, p. 182
– Voici : tu as gonflé ta mémoire de formules et ton coeur de suffisance ; tu devras maintenant constater que ton savoir est faux devant celui d’un carrier, d’un maître charpentier, ou même d’un potier aux doigts habiles ; tes mains doivent apprendre que la matière obéit à des lois qui ne sont point conventionnelles ; qu’il faut, pour faire d’une pierre un chef-d’oeuvre, avoir l’oreille dans le coeur et l’âme vivante dans les doigts. Car tu sauras que pour choisir dans la roche le bloc sans défaut qui fera l’obélisque ou la statue parfaite, il faut au maître d’oeuvre un instinct aussi sûr que celui qui indique à l’animal sauvage le danger imperceptible ou la plante qui le guérira.
» Ainsi donc tu laisseras ta robe de scribe et me remettras ta palette. On te donnera un pagne neuf et un devanteau de cuir, tel qu’en portent les techniciens. Dès demain tu entreras en atelier. J’ai dit !
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