Spirou et Fantasio ont accompagné Aniota au Congo belge, afin de remettre le fétiche au peuple des femmes léopards. Mais pour cela il faut encore se rendre en Urugondolo alors que cette région est à la main des rebelles. Ceux-ci sont de mèche avec un sorcier, le maitres des hosties noires, en entendent bien atomiser la Belgique grâce à leur équipe de savants nazis.
Niveau dialogue s'est truffé de patois belge et congolais avec des expressions pittoresques à tire larigot. Au départ c'est sympa mais des fois c'est quand même un peu de trop...
La suite tant attendue de la femme-léopard (tome 7 du Spirou de... d'ailleurs on pourra remarquer le numéro de tome n'apparait plus. Embrouille totale dans l'ordre chronologique!!!)
Nos héros on donc quitté le sol de leur chère Belgique pour se frotter, comme tintin, à la nature congolaise. Et surtout aux sorciers locaux.
Si Spirou n'a pas une place très active (il dira lui même que "pendant toute cette aventure, j'ai été aussi actif qu'une nouille froide ballotée dans un évier et aspirée par le siphon"), laissant une belle part au duo Fantasio-Aniota, il reste que ce tome se lit de manière agréable. Les auteurs nous offre une belle transition entre la jeunesse de groom de Spirou et ses premières aventures et découvertes.
Le dessin est sympathique. Une belle ligne claire et colorée qui offre de multiples détails. C'est un plaisir de regarder les arrières plans et de chercher quelques clins d'oeil et références!
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Il aura fallu attendre trois ans pour connaître la suite de "la femme léopard".
Le résultat est plutôt attrayant. Olivier Schwartz, grand nostalgique de la ligne claire nous réalise une superbe opus, avec de grandes illustrations colorées dans le style ligne claire, avec un petit côté rétro. le scénario est bourré de clins d'oeils, au fameux "Tintin au Congo" entre autre, mais aussi à L Histoire, avec un apprenti dictateur accoutré à la manière de Mobutu par exemple. L'action et les rebondissements se succèdent sans nous laisser le temps de respirer, les personnages sont très vivants et le ton finalement assez ironique, la colonisation et autres clichés des années 50, sur la femme par exemple en prennent pour leur grade . Et surtout, Schwartz et Yann jouent subtilement avec le caractère de nos deux héros, on reconnait vraiment les héros de la série et les petites entorses du premier volet se justifient finalement.
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Suite et fin de l'aventure débutée à Bruxelles, mettant le duo de choc aux prises avec un dictateur congolais à toque léopard recrutant des scientifiques (principalement d'anciens nazis) pour d'obscures expérimentations.
Le fétiche des femmes-léopard revient au Congo. Spirou, Fantasio et Aniota (sans oublier Spip) recrutent un petit ket de Léopoldville pour les guider dans leur long périple. Aniota rentre "au pays", elle va retrouver sa grand-mère. On en apprend davantage sur les plans de ce dictateur (clone de Mobutu). Une bombe A doit être lancée sur Bruxelles... c'est sur cela que travaillent les scienfiques nazis. On croise un missionnaire liégeois qui filme un duo d'artistes noirs façon Laurel et Hardy.
En fait, on retrouve globalement tous les ingrédients du premier tome. La mégalomanie du dictateur, les gorilles-robots, la journaliste blonde américaine, etc. Mais c'est un peu plus "serré", cohérent, homogène. Un bon tome d'aventure, exotique, exalté. On lorgne bien souvent vers l'univers de Blake et Mortimer aussi. La science est bien présente, les complots aussi.
Et c'est engagé. Car le propos lorgne du côté des albums de Fournier, bien davantage que de ceux de Franquin. C'est politiquement engagé. Il est question de colonialisme (à mon avis, mal abordé dans le premier tome), de guerre, d'uranium, de nazisme... Mention spéciale pour les deux dernières pages où Spirou retrouve Audrey (en vrai ou en rêve) de retour des camps de concentration.
Dessin OK, très ligne claire années 60.
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Le deuxième tome de la femme léopard. On a les réponses sur les robots-gorilles et le koso.
Une suite dans le même esprit, un hommage à Spirou un peu déjanté. L'humour peu subtil un peu trop répétitive m'a parfois un peu gâché la lecture (je n'étais pas trop d'humeur non plus).
Cette fois-ci on part au Congo. On découvre la culture de cette colonie belge et celle plus sauvage des femmes léopards. On a d'ailleurs derrière une belle moralité sur cette époque et le racisme sans trop en faire.
Une multitude d'intrigues qui se recoupent, un travail bien fait qui fait une lecture agréable, distrayante mais approfondie.
On retrouve tous nos personnages et des nouveaux qui apportent tous un petit quelque chose. Spirou et Fantasio, un duo qui fonctionne toujours bien avec un bon équilibre. Et le troisième de ce duo, Spip, la voix off, toujours un mot pour rire avec sa touche "trop mignon".
Les dessins sont simples mais assez fidèles aux vieux Spirou, aux couleurs vives.
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Impressionnant, imposant, mais finalement étouffant et quasiment vain, Le maître des hosties noires est victime de son dessein de ne laisser aucune feuille de bananier (ou cornet de frites) retournée.
Lire la critique sur le site : BDGest
C’est un des ouvrages les plus singuliers qu’il nous ait été donnés à lire ces dernières années, un hommage à l’Afrique et à la Belgique.
Lire la critique sur le site : ActuaBD
Beaucoup de potentiel dans cet univers dépeint avec habileté par Yann et Olivier Schwartz, peut-être trop, pourrons nous dire, mais franchement cela donne un récit foisonnant et captivant !
Lire la critique sur le site : Sceneario
Mais le temps es fétiches et des crucifix est révolu... pourquoi ne pas laisser les gens décider par eux-mêmes de leur propre destin, sans leur tremper la cervelle dans l'eau bénite ou la secouer dans la calebasse du sorcier ?
-Hé?! Tu veux aller jusqu'en Urugondolo, monsieur? Avec ce "tétanos" (* véhicule déglingué) pourri?
-"Tétanos"?... Oufti! Tu parles de ma superbe "Zazoumobile", morveux?! Tu cherches quoi, loustic? De l'argent? Déguerpis avant que je me fâche!
-Hé! Te mets pas la colère en boule! Je déambulais, simplement, sans but lucratif!
Maudite culture des blancs ! Elle transforme les Congolais « évolués » en Belges barbouillés de cirage noir !
bah ! Qu'il aille leur régler définitivement leur compte à ces enquiquineuses de sorcières déguisées en minous ! Je m'en tamponne joyeusement le ouistiti avec une grosse plume d'autruche !
On attrape le singe avec une banane, le coq avec du riz, la fourmi avec du sucre, le Belge avec de l’ivoire et la jolie fille avec de l’argent !