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Critique de Cigale17


Quand on porte le nom d'un chanteur ringard qui, en plus, « sonne » juif et qu'on a la tête d'un arabe (« surtout dedans »), pas facile, facile de consolider un prêt bancaire avec une jolie petite bourgeoise des beaux quartiers ; alors en obtenir un nouveau, ça va être du sport… C'est rien de dire que François Feldman galère ! Et d'ailleurs, c'est un incompris. Il a monté une petite boîte de tee-shirts avec des slogans sympas qu'il compose lui-même, du style à faire les faire mourir de rire, lui et ses potes, mais qui s'exportent mal au-delà du quartier des Buers, dans la presqu'île lyonnaise par exemple. Et quand Juliane Bacardi, sa conseillère financière, panique et renverse le neveu du caïd de la cité, les choses vont un peu se compliquer pour ce couple improbable.

J'ai beaucoup aimé ce court roman policier, même si l'intrigue en est parfaitement loufoque : ce n'est pas là que réside son intérêt. La langue de Jacky Schwartzmann est colorée, incisive, vivante, ironique. Les situations dans lesquelles il place ses personnages les emmènent au bout d'eux-mêmes, là où ils n'envisageaient pas de se rendre. Impossible après ça de faire marche arrière. Si la langue est intéressante, le propos l'est aussi. On est bien loin de la rectitude politique, et l'auteur assène quelques vérités bien senties et pas très agréables à entendre… Difficile de le situer politiquement : il tape un peu dans tous les sens. Et surtout, il est drôle, vraiment drôle, parfois de manière tellement décalée qu'on est un peu gêné d'avoir ri… Merci à Sociolitte pour le conseil de lecture : j'ai vraiment passé un bon moment et j'ai acheté Pension complète !

Challenge multi-défis 20019, #5
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