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“Mauvais coûts” est un mauvais coup de mon pote babeliote koalas, assené par le coup d'une unique citation ! Décidément les billets et les citations de ce site me rendent de plus en plus vulnérable....
Mais revenons aux choses plus sérieuses.
Le sujet du bouquin est un mec, Gaby, acheteur dans une grande boîte qui passe son temps “à gratter des pourcentages sur des fournisseurs souvent pris à la gorge qui ne peuvent pas lutter contre un grand groupe et qui s'allongent, toujours, systématiquement.” Quarante ans passé, célibataire, il passe le reste de son temps à tester sa résistance à l'alcool et aux plaisirs de la chaire. Rien de bien original et de rigolo dans le fond. Mais c'est sans compter sur le langage familier un brin vulgaire, à l'humour grinçant de l'auteur et la philosophie existentialiste légère de misogyne cynique ( ouille! j'ai forcé, mais je ne trouve pas mieux ) qu'il attribue à Gaby, qui réussissent à merveille à nous faire rire et divertir. Mais faut que j'avoue, le cynisme et la misogynie du mec m'ont lessivée 😹!
Une excellente satire du monde des affaires et de nos vies contemporaines, laquelle sans le superbe emballage désopilant de Jackie serait d'une infinie tristesse. Avec un petit suspens en prime, un très bon moment de lecture !
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Gaby Aspinall est acheteur chez Arema. Sans foi ni loi. Il n'hésite pas à gratter des pourcentages chez des fournisseurs déjà mal en point, à sous-entendre que son groupe a des difficultés et qu'il faut revoir leur accord à la baisse. Il se dit, évidemment, coincé par sa N+1, Itsuka, qui, selon lui, est encore plus vache que lui. N'empêche que cette N+1, qui est à tomber (surtout son p'tit cul), il se la ferait bien. Mais faut croire que Gaby a encore quelques petites valeurs. Mais voilà qu'à 47 ans bien sonnés, le Gaby, s'il fait un récap' de sa vie, on peut pas dire que ce soit folichon : un boulot à la con, pas de femme, juste des histoires de cul, pas d'enfant, peu d'amis... et de l'aérophagie ! Et, pourtant, la coupe est loin d'être pleine...

Cynique, misogyne, profiteur, branleur, reluqueur, Get27teur... Dépeint ainsi, on ne peut pas dire que le Gaby, on s'en ferait un ami. Et pourtant, sous la plume mordante et ironique de Jacky Schwartzmann, il gagne à être connu, ce Gaby ! Et ses coups bas, tu les applaudis. Ses pensées pas toujours catholiques, tu les partages. Son humour bien noir, tu en rigoles. Si le ton est certes ironique, il n'en reste pas moins parfois lucide et l'auteur épingle à tout va. En premier lieu, le monde de l'entreprise (acheteurs, clients, syndicalistes). Puis, dans le désordre : Nespresso, la télé, le rugby, Alain Souchon, la mondialisation, l'amour... Tout y passe sous l'oeil avis(n)é de Gaby à qui on ne la fait définitivement pas ! Un roman déjanté et jouissif, un humour railleur et sarcastique. Un portrait (malheureusement) lucide de notre société dépeint par un personnage fantasque et inoubliable...
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Je ne connaissais pas du tout Jacky Schwartzmann.Je l'ai rencontré samedi dernier à l'occasion de"vins noirs",un fort sympathique petit salon qui,dans les rues de Limoges,réunit 15 auteurs de polars et 15 viticulteurs.Succès grandissant depuis 7 ans.Bon,je bavarde,je bavarde et,bien sûr, je bavarde aussi avec l'auteur,un jeune homme très sympa.
Comme je ne le connais pas,et le lui dis,bien entendu,je lui prends l'ouvrage"mauvais coûts ",en poche car,comme je vous l'ai dit,il y a 15 auteurs!!!!!
Je vous lis sa dédicace:"C'est l'histoire d'un salaud attachant....mais d'un salaud quand même. "
Le livre est"petit"et j'ai vraiment envie de découvrir ce "gentil salaud",Gaby Aspinail.Bon,Gaby,il est marqué par la vie dès sa naissance,abandonné par une mère"qui buvait plus que Gainsbourg et ressemblait à Paul Préboist."Il est élevé par son père dont il nous reparlera dans l'intrigue.
Gaby,il est acheteur dans une multinationale.Il est bien à sa place,évolue avec aisance,sans état d'âme, toujours prêt à donner "le coup de pied de l'âne, pourvu que ça rapporte".Il faut bien vivre!!!!
Pourtant,dans sa vie,rien ne va.Et il nous le dit,et il en déprime. ..Et c'est là que je trouve du talent à l'auteur.La description du monde environnant est jubilatoire ou déprimante.Rien ne va,tout lui tombe sur la tête. Sincèrement, j'ai ri,revivant des situations dont j'avais l'impression qu'elles m'étaient familières. Et puis j'ai été très ému par sa description de la maison paternelle vide,notamment.J'ai été très convaincu par cette quête du bonheur dans un monde (le nôtre )insensible à autre chose que l'équation, bonheur=fric.
Banal?oh non...La fin est géniale, vraiment,du roman noir,quoi.
Quant au langage,parfois,c'est du lourd....mais nous sommes costauds et puis ca va si bien dans le contexte.
Il m'a bluffé, le "gentil garçon" du festival "vins noirs 2018 "de Limoges.Mais quand même, où vont ils trouver tout ça ces auteurs?Ils sont doués quand même.
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Gaby acheteur dans une grande multinationale
frise la cinquantaine, l'heure des bilans...mais pas pour lui.
Toujours à pester contre tout,
à ne faire aucune concession,
à profiter de la moindre opportunité,
à essayer à tout prix de grimper
et à reluquer le postérieur de sa supérieure...
Pas l'air de s'arranger avec l'âge
surtout qu' il fait des crises d' aérophagie
et tourne au Get 27
faut s'attendre au pire...
Bienvenue dans le monde de le la grande entreprise
vu par un être totalement amoral,
pour qui tout s'achète et se vend,
qui ne peut pas blairer les clients, les syndicats,
les formateurs, les power point...
Produit formaté d'un système qui s'essouffle,
Gaby envoie le gaz !
Pousse aussi un peu trop le (tire)bouchon
et part complètement en vrille.
J'ai adoré ce petit roman noir déjanté drôlement bien tourné.
Un très bon coup de Jacky Schwartzmann !
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En commençant ce livre, j'étais persuadée de tenir en mains un policier américain à la couverture moche. Pas du tout. Non seulement l'auteur est français, mais le contenu relèverait plutôt d'une étude sur le capitalisme galopant.

Gaby Aspinall nous raconte son quotidien de célibataire désabusé, sa vie, ou plutôt sa non-vie, son non-amour, son travail d'acheteur pour une boîte en crise sur le point de se faire racheter par un groupe américain. Ecrit à la première personne, à se demander si ce récit ne serait pas en grande partie autobiographique.

Nous comprenons mieux pourquoi l'auteur a choisi de citer une phrase de Houellebecq pour débuter son livre : ‘Tout peut arriver dans la vie, et surtout rien'. (Plateforme) Sur un ton cynique, Jacky Schwartzmann nous donne une vision anticonformiste et pointe les dysfonctionnements de notre société. Il réussit le tour de force d'être diablement drôle et plein d'humour sans se prendre trop au sérieux. Une satire à savourer.






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Paru en 2017, le roman de Jacky Schwartzmann est drôle, plein d'humour et de dérision. La première phrase donne le ton : « Je suis un bâtard. Ma mère est toujours allée voir ailleurs si l'herbe des pubis était plus verte. » L'auteur se lance dans une satire sans concession sur le monde du travail d'aujourd'hui, avec ses cohortes d'imbéciles et de « fils de pute », qui vendraient leur mère pour une fraction infinitésimale de pouvoir.
C'est une très agréable récréation où le lecteur est emporté entre fiction et documentaire.
Editions Points, 209 pages.
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Gaby Aspinall, quarante cinq ans, acheteur dans une multinationale fait le bilan de sa vie, pas de femme, pas d'enfant, un père handicapé, Gaby commence à devenir aigri, voire misanthrope, et à tourner carrément au vrai salaud. Il fantasme sur sa responsable Itsuka, une japonaise de trente cinq ans, mais en attendant, essaye de retrouver son premier flirt, histoire de retrouver l'idéalisme de sa jeunesse perdue et se persuader qu'il n'est pas si moche que ça...Professionnellement, tout en les analysant cyniquement, il surfe sur les technologies numériques, étrangle financièrement et sans scrupules ses fournisseurs, déjoue les coups fourrés quand ce n'est pas lui qui les tend. C'est lors d'un déplacement professionnel en province avec Itsuka et un collègue que tout va partir en vrille et que sa vie va réellement virer au cauchemar.

Comme l'indique la citation de Michel Houellebecq que
Jacky Schwartzmann reprend en début de roman, il y a bien un petit quelque chose de cet auteur dans Mauvais coûts, un peu de l"extension du domaine de la lutte", où l'on retrouve un homme cynique mais lucide qui a compris et accepté les codes violents de l'entreprise en les intégrant dans sa vie quotidienne, portant un regard sans concession, en recherche d'idéalisme mais constamment déçu, seul et fantasmant sur les femmes inaccessibles, méprisant les autres, un homme asocial qui en souffre...Mais Jacky Schwartzmann va encore plus loin avec un roman très noir et extrêmement trash, quelquefois difficile à lire tant il va loin dans le moche et le sordide, le mépris et le crado...
J'avoue que j'ai eu un moment de découragement pendant cette lecture noire, sale et déprimante mais les derniers chapitres renversent cette médiocrité pour révéler le brio de ce roman servi par une écriture concise et intelligente.
Avis aux âmes trop sensibles, pour les autres un écrivain à découvrir.
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La vie c'est un gâteau à la merde et on en mange tous un bout. Je suis un Batard.
On faisait tout à la zob. Des usines à batard. Je porte des costumes de Zalendo. Mantra et qui roulent en C4 de fonction . Je suis un punk de la novlangue de punkzombie. On ignorais si Dieu existe ou non je cogne du G. On saute sur une mine antipersonnel de désir. Les barmans sont tous des sales races. La galérance.Elle elle est finie. Parler ne fait pas cuire le riz.
Elle est finie la Daronne. J'ai fait un tri sélectif dans ma memoire.
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Dans le cadre des rencontres des " Quais du polar", la bibliothèque avait invité trois auteurs en avant-première. Jacky Scwartzmann en faisait partie.
Ils étaient tous très sympathiques, proches des lecteurs que nous sommes, sincères dans leurs réponses à nos questions.
J'ai donc décidé de lire leurs livres.
Mais avec celui-ci, rien à faire. Je n'ai même pas pu aller jusqu'à la fatidique page 50.
Je ne peux vraiment pas, à cause du vocabulaire employé.
Passons à autre chose.
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Putain , J'ai passé un sale moment , j'ai pris une grosse branlée …Ce roman m'attendait là sur ce ring , pas très gros , un peu quelconque et dès que l'arbitre nous a libérés je me suis rué dessus , il m'a gentiment esquivé , je n'ai trouvé qu'une ombre à boxer et quand je me suis retourné il m'a expédié une série de directs , deux ou trois crochets sur la machoire , je n'ai trouvé qu'un coin et quatre cordes pour ne pas aller au sol . Je n'ai eu mon salut suivant , les coups continuant à tomber quand l'arbitre m'a compté jusqu'à dix .
Toute cette petite histoire pour vous donner l'impression que ce roman m'a produit ; dans ce livre qui compte le parcours de Gaby Aspinall acheteur chez Arema son auteur Jacky Schwartzmann ne nous épargne rien , une histoire racontée à la première personne très cash , violent , presque vulgaire , saccadé , rien n'est épargné dans la bouche de Gaby Aspinall , en premier lieu le monde de l'entreprise , les politiques , la famille , la société en général . La synthèse sur le fonctionnement des entreprises vaut largement tous les flots de platitude et d'avis consensuels délivrés par tous les experts de management du monde .
Et finalement c'est tout cela qui fonctionne , sortir des bien pensant au moins le temps d'un livre , arrêter de tout le temps de ne pas dire , de ne pas se révolter , regarder en face la société que nous avons bâtie et ce que nous sommes nous-mêmes .
Quel auteur !!! un grand souffle de vérité , de violence , de tendresse et d'intelligence .
Je vous rassure je suis redescendu de ce ring , mon corps , ma tête s'en souviennent encore….à vous maintenant d'aller au combat , quelque chose de très physique vous attend
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