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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
En un mot comme en cent, Gaby Aspinall est un pauvre type.
Célibataire, sans enfant et fier de l'être, macho à en vomir, sa vie tourne autour du pognon qu'il peut extorquer aux fournisseurs de sa boîte, et des verres qu'il peut écluser pendant les repas d'affaires.
Bref, Gaby Aspinall, c'est le "winner" à la mode dans toute son horreur.
Sauf que pour winner, il faut avoir la forme. Et qu'à l'approche de la cinquantaine, Gaby commence à ressentir le poids des ans, à comprendre que ses performances laissent à désirer, et à découvrir malgré lui qu'il a une vie de merde.
Je n'en dira pas plus, car j'espère que beaucoup de gens liront ce bouquin. Moi, en tout cas, j'ai trouvé que Jacky Schwartzmann, une fois encore, donnait le meilleur de lui-même dans ce panorama du monde actuel.
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« Mauvais coûts », paru en 2016, est-il le portrait en miroir de notre société ? Jacky Schwartzmann reprend un genre littéraire déjà rencontré : la satire décalée d'une société perdue dans la recherche effrénée du profit, sans boussole relationnelle. Gaby, vendeur dans une grande entreprise, incarne le cadre quinquagénaire sans lien familial, totalement désabusé, doté d'un cynisme corrosif. Il côtoie la misanthropie, la misogynie, son regard sur la société est sans concession. le tableau des relations affectives, sociales, professionnelles, est au vitriol . Seule une jeune fille de 14 ans, qui prétend être sa fille, échappe à sa grille d'analyse ; il est vrai qu'elle « fait » mieux que lui avec ses propos directs et « trashs ».Un « humour » acide, dérangeant, permet des réparties, des métaphores qui provoquent le sourire. Gaby, par ses réflexions et commentaires, peut rencontrer quelque empathie, mais le roman se termine sur l'absence totale de morale, de remords… A lire, plutôt dans une période d'optimisme.

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J'ai découvert ce roman lors de la présentation de la rentrée littéraire des auteurs de la région Rhône-Alpes- Auvergne par l'Arald début septembre. La présentation qu'en a fait l'auteur, la jolie couverture, la publication par les excellentes éditions lyonnaises de la Fosse aux Ours (qui publie notamment Antoine Choplin) m'ont convaincue de lire ce roman.

Gaby Aspinall, célibataire endurci de 47 ans, travaille dans une multinationale, il est acheteur et passe sa vie à négocier des prix auprès des fournisseurs qu'il doit sans cesse harceler et si possible arnaquer. Il se définit lui-même comme un prédateur et admet volontiers qu'il est un vrai salopard.

Ce roman est une satire sociale du monde de l'entreprise, l'auteur décrit avec beaucoup de cynisme ce monde où le maître mot est "optimiser", il décrit les réunions avec sa n+1 sur laquelle il fantasme, les "gars de l'atelier" qui obtiennent un certificat médical leur interdisant de balayer, les délégués syndicaux qui mènent des combats ridicules alors que l'entreprise est en passe d'être rachetée par une entreprise américaine, les consultants qui assurent des formations sans intérêt... Personne n'est épargné, surtout pas les hommes politiques qui "parlent avec des gens qu'ils ne connaissent pas de sujets dont ils ignorent tout", "La seule expérience que peuvent acquérir les députés est l'apprentissage des postures, qui après quelques années devient une science : celle de l'imposture.".

Au quotidien il nourrit sa haine contre, en vrac, le rugby, Nespresso, les syndicats ou Alain Souchon, rien ne trouve grâce à ses yeux.

Quant à sa vie familiale, le ton est donné dès les premières phrases du roman "Je suis un bâtard. Ma mère est allée voir ailleurs si l'herbe des pubis était plus verte. Elle est un paysagiste et Papa a vite constaté que lui et moi on se ressemblait à peu près autant que Gaston Deferre et Alain Delon. Il a viré maman et elle n'a pas jugé bon de m'emmener dans ses valises."

Gaby est devenu un séducteur blasé, terriblement seul, qui va se retrouver à un tournant de sa vie car en quelques jours il perd son père, rencontre une jeune fille effrontée de 16 ans qui prétend être sa fille et retrouve son amour de jeunesse.

Ce parfait salaud a pourtant, au plus profond de lui, de terribles failles qui lui redonnent un peu d'humanité même si son comportement se révèle aussi amoral que celui de l'entreprise qui l'emploie.

Ce roman truffé de dialogues à la Audiard, expose une vision implacable de la société. L'écriture est vive, l'humour sardonique, le tout baigne dans le politiquement incorrect et un cynisme à toute épreuve.




Lien : http://leslivresdejoelle.blo..
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j'ai bien aimé le cynisme, le réalisme et même le personnage on finit par l'aimer un peu...à force. Mais arrivé à la 100ème page ben là j'ai plus aimé et c'est dommage, la fin me plait pas du tout. mais que ça vous empêche pas de le lire et de vous faire votre propre opinion, parce que vraiment il est bien pendant 100 pages sur 140 quand même.
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