AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,79

sur 252 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Originaire d'une cité de banlieue, Dino est le compagnon de Lucienne, une Luxembourgeoise milliardaire. Après une altercation avec le banquier de cette dernière, qui s'est permis de sous-entendre qu'il était un gigolo, Dino se voit contraint de s'exiler quelque temps sur le yacht de Lucienne à Saint-Tropez, mais, à cause d'une panne de voiture, il atterrit dans un camping à La Ciotat. ● C'est un roman divertissant, on passe un bon moment. Même si l'on y croise notamment un tueur en série très sympathique et si d'autres éléments vont dans le sens d'un polar, ce n'est pas à mon sens un roman policier, mais un roman d'humour – essentiellement de l'humour noir, avec quelques passages très drôles, en particulier des portraits fort bien brossés ! J'ai préféré ce roman à Demain c'est loin du même auteur.
Commenter  J’apprécie          502
Dino Scala est ce qu'on peut considérer comme un gigolo au Grand-Duché. Il se tape une vieille, le double de son âge au minimum. Vieille et friquée, je n'ai pas dit fripée, mais rien de bien anormal on est tout de même au Luxembourg, pays de la haute finance et de la bourgeoisie intègre. Mais voilà, tout plaisir a sa fin, et la sienne sera de devoir filer dans le Sud, au pays des cigales qui chialent toute la nuit, officiellement pour prendre un peu de recul avec les gaufres luxembourgeoises. le yacht de la vieille l'attend d'ailleurs dans la baie de Saint Tropez. Un peu de recul sur leur histoire. Mais comment veux-tu que je t'...

Et là, imagine le topo, le fait improbable pour ne pas dire impensable, même les allemands n'oseraient jamais l'imaginer, sa Mercedes C63 AMG, Black Series, tombe en rade dans la rade de la Ciotat. Direction le garage et en attendant un bungalow au camping "Les Naïades", Dino y fera la connaissance de son voisin Charles Desservy, un célèbre écrivain au Prix Goncourt tout de même. Autour, des Quechua et des campeurs aux packs de Kronenbourg. Alors que le Charles lui sort les flûtes et le seau à Champagne. le gars, il sait vivre, y'a pas que le Spritz ou le sous-mojito allégé en rhum même au pays du peuple.

Le camping, c'est mon truc en tongs. Je m'installe alors sur la terrasse du bungalow, là je sors une cannette de bière, une Lagunitas dans un esprit flou-brumeux, là je sors un bouquin, un Schwartzmann avec un palmier dessus, ou peut-être un cocotier, après quelques bières je ne fais plus vraiment la distinction, et j'observe... Sur leur peau le soleil, caresse bien trop sage. Les hanches qui balancent et les sourires fugaces. Leurs poitrines gonflées par le désir de vivre. Oui, j'aime regarder les filles qui marchent sur la plage. Avec le grain de sable qui se glisse sous la ficelle du string et qui fait dandiner le cul des grosses allemandes, ou rire les blondes hollandaises... Mais passons, ça devient le bordel dans le coin, entre les flics qui patrouillent, ce connard de parisien avec son poste radio merdique branché sur Les Grosses Têtes et son môme qui chiale tout le temps, j'te raconte pas la vue, pas sur la mer, mais sur cette grosse anglaise qui va vider sa pinte de bière aux chiottes toutes les heures, fière d'arborer son rouleau de PQ à la main. Ah, les joies du camping...

Et toi, là oui toi, je sens que toi aussi tu as ton regard porté sur ces filles quand elles se déshabillent et font semblant d'être sages... Tu y es aussi à cette plage... Et tu ne me demandes même pas pourquoi y'a les condés... Non, tu préfères finir ton mojito au Havana Club... C'est que, comme qui dirait, dans le camping, les morts fleurissent comme mon regard vague sur les bikinis dans les vagues. Y aurait-il un serial killer au pays des naturistes ? Alors je poursuis ma lecture, affaire à suivre, des sourires à chaque page.
Commenter  J’apprécie          344
Dino Scala, 45 ans, originaire des Buers, une cité de Lyon, vit depuis vingt ans au Luxembourg auprès de Lucienne de 30 ans son aînée. Un couple atypique mais solide jusqu'au jour où Macha, la mère centenaire de Lucienne, et qui déteste Dino est accueillie à la maison après un AVC...Un malheur n'arrivant jamais seul, Lucienne s'entiche de Jean-Pierre, l'aide à domicile de sa mère...Il est temps pour Dino de se mettre au vert et il part direction St Tropez pour séjourner à bord du yacht de sa maîtresse mais sa Mercedès tombe en panne et est immobilisée quelques jours. Dino doit trouver refuge dans le camping voisin où il sympathise avec Charles Desservy, écrivain, prix Goncourt, venu s'immerger dans la vraie vie. Leur rencontre est vite émaillée de disparitions brutales, un adolescent hollandais se noie, une touriste anglaise est retrouvée assassinée dans les toilettes…

Jacky Schwartzmann avec Pension complète illustre avec beaucoup d'humour, les aventures de Dino, cet homme de banlieue lyonnaise qui s'est frotté à la bourgeoisie luxembourgeoise et qui subi un revers de fortune qui lui fait rencontrer un écrivain très parisien, un tantinet méprisant. Les deux hommes vont rapidement s'accorder, ayant tous deux une vision assez cynique de la société, observant avec recul et dérision les résidents du camping. Une complicité qui se renforce au fur et à mesure que les morts dramatiques s'accumulent dans leur voisinage. Des formules qui font mouche, des personnages cyniques mais qui restent toujours humains car quelquefois ridicules et des dialogues drôles et savoureux font de ce récit une lecture plaisante, dans la droite ligne de ses autres romans, un humour et des ressorts dramatiques déjà utilisés mais cela devient la marque de fabrique de Jacky Schwartzmann.
Commenter  J’apprécie          280
Ce bouquin jouit sur Babelio d'une réputation de poilade garantie, jadis abusé par la popularité, à mon sens surfaite, de la prose de Nadine Monfils, j'avais relativisé mes attentes en l'abordant.

Bon, le démarrage est légèrement poussif, le moteur humoristique toussote mais fini par trouver son rythme de croisière.
Il y a bien deux ou trois trucs que l'on sent venir de loin mais l'ami Jacky est finalement parvenu à me clouer le bec avec son apothéose finale.

Car conformément à son patronyme (hé hé, j'ai fait allemand 2eme langue), il fait dans l'humour noir certes, mais de façon guillerette et non sans piqueter sa farce de remarques acerbes sur ses contemporains et plus particulièrement à propos du Grand-Duché de Luxembourg auquel il semble vouer une rancoeur fielleuse.

Bonne parenthèse d'humour acidulé.
Commenter  J’apprécie          120
Amateurs de polars gores et plausibles, passez votre chemin. Il s'agit ici d'un roman parodique, totalement invraisemblable, mais assez drôle où tout le monde en prend pour son grade. Ce n'est pas non plus un roman noir sociétal, point de grandes thèses philosophiques, ici, les travers de bon nombre de nos contemporains sont tournés en dérision.

En résumé, une lecture courte, facile, plutôt agréable et distrayante à glisser éventuellement entre deux romans plus sombres ou exigeants.
Commenter  J’apprécie          90
Ouvrage choisi un peu au hasard dans la liste des livres proposés lors de la dernière masse critique. Merci à Babelio pour cet envoi qui m'a permis de découvrir un auteur particulier.
On peut classer ce roman dans les romans policiers mais il s'agit peut-être davantage d'un roman noir. En effet, le côté enquête et résolution des intrigues est léger puisqu'on connaît rapidement l'identité du tueur en série.
Ce qui est différent dans ce roman, c'est le ton employé par l'auteur : l'humour noir omniprésent et l'ironie, comme si le narrateur faisait du 2nd degré tout le temps.
L'atmosphère de ce roman est aussi originale. Dino Scalla, le personnage principal, a la quarantaine, il vit à Luxembourg sans travailler, il est juste en couple avec une femme multi-millionnaire. Il coule des jours heureux là-bas, entouré d'amis. Seul hic, il doit supporter sa belle-mère de 100 ans qui le déteste. Lorsqu'elle se retrouve paralysée à la suite d'un avc, il fuit un peu la maison pour ne pas avoir à s'occuper d'elle. Dino est un enfant des quartiers de Lyon, ce sont ses origines mais il essaie de les faire oublier pour s'intégrer à la Bourgeoisie Luxembourgeoise.
Un jour, lorsqu'un riche banquier l'insulte, il ne peut se retenir et le frappe. On lui conseille donc de quitter la ville pour se faire oublier. Il part à St-tropez, mais comme sa mercédès tombe en panne, il sera contraint de loger dans un camping du côté de la Ciotat, en attendant la réparation de sa voiture. C'est là qu'il fera la connaissance de Charles Dessigny, écrivain réputé mais ayant des problèmes relationnels. Ensemble, ils vont vivre des aventures rocambolesques.
J'ai beaucoup souri à la lecture de ce roman, le personnage principal est drôle, l'écrivain aussi dans son genre. Cependant, rien n'est vraiment crédible ou vraisemblable, tout est un peu trop exagéré et déjanté à mon goût.
Un bon divertissement mais je ne pense pas que je lirais d'autres livres de cet auteur. Pas complètement mon truc ...
Commenter  J’apprécie          80
Dino a la cinquantaine et vit avec une femme luxembourgeoise richissime. Tout le monde le considère un peu comme un gigolo. Un jour qu'il a une altercation avec un banquier, sa compagne lui conseille de se mettre un peu au vert. Tiens, si j'allais sur le yacht à St Tropez ?
C'était sans compter sur la Mercedes haut de gamme qui tombe en panne sur l'autoroute (comme quoi les voitures de luxe...) et Dino obligé de loger dans un camping près de la Ciotat. Et là, ce sont les morts qui commencent à pleuvoir... Un ado, une touriste, un garagiste en quelques jours à peine !

Je n'étais pas très motivée pour lire ce livre mais une personne connaissant bien mes goûts littéraires me l'a conseillé alors je me suis lancée. J'ai du mal avec l'humour noir alors évidemment, j'ai moyennement accroché. de plus l'intrigue policière ne commence qu'au tiers du livre et les personnages sont plutôt antipathiques. Par contre, j'ai bien aimé la fin du livre car je ne l'ai absolument pas vue arriver et elle est originale. A vous de voir si ça vous branche...
Commenter  J’apprécie          80
Assez drôle je dois dire, qui est assez sur un ton ironique.
Après l'histoire est sans surprise mais on passe un bon moment. Je l'ai lu en 1 après midi !
C'est fluide, chapitres court, vraiment ça se lit bien !
Après ce n'est pas de la grande littérature mais faut savoir ce que l'on veut lire !! ça m'a bien détendu car je suis dans les livres de concours sinon et ça m'a permis de faire une pause bien salutaire
Commenter  J’apprécie          30
Autant aller droit au but : je ne comprends pas ce que fait Pension complète dans la sélection Sang d'encre. Ce n'est pas un policier (le lecteur n'est pas du tout invité à enquêter, ou en tout cas il comprend très vite ce qui pue dans l'histoire), ce n'est pas vraiment un thriller ni un roman noir. Bon, oui, je l'ai classé en roman noir parce que sinon je ne sais pas où le mettre. Mais je n'ai trouvé ni suspense haletant, ni morbidité dans ce roman.

En fait, c'est l'histoire d'un quarantenaire issu de milieu populaire entiché d'une riche héritière bien plus âgée que lui. Il ne travaille pas, profite de sa vie de riche Luxembourgeois qu'on traite parfois de « gigolo ». le dernier en date à « l'insulter » est le banquier de sa Lucienne, à qui il casse le nez (parce que quand même, il n'est pas un gigolo). Après un dépôt de plainte, Lucienne envoie Dino à l'écart du Luxembourg, sur son yacht dans le sud de la France, le temps de prendre les choses en main avec la justice. Sauf que ce pauvre Dino a une panne sur la route et il se retrouve coincé à La Ciotat, contraint de séjourner dans un camping. C'est là qu'il fait la rencontre de Charles Desservy, un écrivain snob venu aux Naïades pour se rapprocher des vrais gens et en parler dans son futur livre.

Nous voilà face à une histoire d'amitié entre deux hommes du même monde : celui du faste. Nous avons droit à leurs remarques sur les visiteurs du camping (qu'ils rangent dans des cases de nationalités), leur alcoolisme notoire, leur désoeuvrement. Mais petit à petit, des gens se mettent à mourir dans des conditions étranges, et là commence une pseudo-enquête (très vite déjouée par n'importe quel lecteur) : qui diable tue ?

Et si dès le départ le côté déjanté des personnages, des situations se fait ressentir, à partir de la révélation de l'identité du diable qui tue, l'histoire bascule encore plus dans l'absurde. J'avais été déconcertée par la manière qu'a Dino de voir sa belle-mère, la vieille (très vieille) Macha dans son fauteuil roulant, qui ne veut pas crever ; mais l'enchaînement des événements à partir de la moitié du roman m'a plongée dans une profonde perplexité.

Mon problème avec ce roman, c'est que tout le long (après le premier chapitre en tout cas) je me suis demandé : on va où là ? Oui, et donc ? D'accord, c'est telle personne qui tue, maintenant on fait quoi ? Jacky Schwartzmann, où emmenez-vous les lecteurs ?

Autant j'adore l'absurde, autant là, j'ai eu du mal à me sentir concernée par l'histoire. Je ne saurais pas trop l'expliquer, peut-être que ce n'est juste pas mon humour, ou que je m'attendais à autre chose et que je n'ai pas su m'en détacher, ou que les personnages n'ont pas fait leur chemin dans mon petit coeur… Mais je reconnais la qualité de l'écriture, même si je n'ai pas été transportée par l'intrigue.
Lien : https://folitteraires.wordpr..
Commenter  J’apprécie          00


Lecteurs (407) Voir plus



Quiz Voir plus

Kasso

De quoi est atteinte la mère de Jacky Toudic ?

De la maladie d’Alzheimer
De la maladie de Parkinson

21 questions
8 lecteurs ont répondu
Thème : Kasso de Jacky SchwartzmannCréer un quiz sur ce livre

{* *}