Bible de tout capétatif ou de tout agrégatif en Histoire-Géographie en 2012-2013, ce manuel synthétique sur la question d'Histoire ancienne « Les diasporas grecques (VIIIe – IIIe siècles) » semble être le meilleur dans sa catégorie.
Comme à leur habitude, les éditions Atlande publient pour chaque question de concours d'enseignement un manuel plusieurs mois après l'annonce de ladite question. Leur avantage tient à leur format (petit mais très très, très épais et les reliures s'en ressentent rapidement), à leur quasi exhaustivité et à leur système très pratique de fiches thématiques. Au niveau du plan, les auteurs, spécialistes de ces questions d'histoire grecque, ont opté pour une approche chronologique puis thématique, en évitant ce que d'autres manuels ont fini par faire, le très maladroit plan spatial où les diasporas sont malheureusement étudiées par région géographique.
Même si le nombre de ces fiches est ici limité et qu'il vaut mieux avoir déjà une bonne chronologie pour l'aborder, cet ouvrage est le plus recommandé pour bien préparer cette question d'Histoire du CAPES d'Histoire-Géographie et de l'Agrégation d'Histoire de cette année et sûrement pour plusieurs années à venir (nouvelle réforme des concours de l'enseignement oblige !).
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Autant le dire immédiatement, le terme “diaspora”, bien que d’origine grecque, n’est pas d’un usage courant chez les historiens de la Grèce antique. S’il est employé ici, c’est qu’il s’agit, en fait, de ne pas réduire le sujet à ce que l’on appelle communément la “colonisation” grecque, phénomène caractéristique de l’époque archaïque, avec des prolongements à l’époque classique. Le mot “diaspora” permet d’intégrer dans le même sujet les fondations de la période hellénistique, notamment en Asie. Le terme doit être compris dans son sens premier et étymologique : il désigne toutes formes de mobilité de la part des Grecs, qu’elles soient collectives ou individuelles. Les diasporas grecques comprennent les expéditions coloniales plus ou moins organisées par des cités, les installations de colons encouragées par des rois hellénistiques, ou encore les déplacements d’expatriés grecs pour des causes aussi diverses que le mercenariat ou la participation à des concours athlétiques.
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