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EAN : 9782905964519
Ombres (25/11/1998)
4.12/5   25 notes
Résumé :
Il y a longtemps que nous marchons. Ce sont des voix blanches qui nous ont appelés dans la nuit. Elles appelaient tous les petits enfants. Elles étaient comme les voix des oiseaux morts pendant l'hiver. Et d'abord nous avons vu beaucoup de pauvres oiseaux étendus sur la terre gelée, beaucoup de petits oiseaux dont la gorge était rouge. Ensuite nous avons vu les premières fleurs et les premières feuilles et nous en avons tressé des croix. Nous avons chanté devant les... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Encore un admirable petit livre de Schwob. Une ecriture delicate, douce, pour raconter une histoire douloureuse. Et un procede technique novateur a son époque (je crois). Il rapporte huit temoignages differents sur un evenement, une epopee, qui tient du legendaire, du fabuleux, mais aussi de l'hallucinant, du terrifiant: la croisade des enfants de 1212 (A-t-elle vraiment eu lieu? Si oui, etaient-ce vraiment des enfants? Questions. Reponses floues. Mystere et boule de gomme).


Huit temoignages: d'un goliard (un clerc itinerant), tout etonne de voir cet essaim d'enfants, qui laisse apparaitre ses craintes de ce qui peut leur arriver; d'un lepreux, admiratif du fait que ces enfants n'ont pas peur de lui, le considerent comme tout autre etre humain, et voit en eux un signe divin, s'ecriant "Domine infantium, libera me!"; du pape Innocent III, qui comprend que ces enfants vont a leur perte mais ne sait s'il peut les arreter, ni comment, s'exclamant en une priere solitaire "Seigneur […] ne faites pas qu'il y ait sous Innocent un nouveau massacre des innocents"; de trois des enfants, qui temoignent que des voix blanches les ont appeles, et qu'ils vont vers la mer, "au bout de la mer bleue est Jerusalem"; d'un autre clerc, rond-de cuir du port de Marseille, qui commandite dare-dare des bateaux parce que les echevins de la ville craignent "la folie de cette armee puerile"; d'un musulman levantin, qui raconte comment ces enfants ont ete en fin de compte interceptes en mer et vendus comme esclaves; d'une autre petite fille, une ame pure qui ne sait pas ou ils vont mais marche avec le groupe uniquement pour tenir par la main et guider un petit aveugle qu'elle aime, esperant qu'a l'arrivee – miracle – il puisse enfin la voir; du pape Gregoire IX, qui connait deja le tragique denouement et accuse la mer, ne pouvant accuser son Dieu: "O mer Mediterranee je te pardonne et je t'absous. Je te donne la tres sainte absolution. Va-t'en et ne peche plus. Je suis coupable comme toi de fautes que je ne sais point".


Schwob ecrit une tragedie. Des sentiments purs menent des hommes – des petits d'homme – au desastre. Et ceux qui le comprennent ne savent pas – ou ont trop peur ou trop d'interets pour agir – comment empecher ce suicide collectif. Est-ce que traitant de cette croisade puerile Schwob laisse transparaitre ce qu'il pense de toutes les croisades? Peut-etre. Ou pas.


Comme pour les Vies imaginaires, je reste sous le charme de l'ecriture de Schwob. Un joyau. Une feerie. C'est pour moi le point le plus fort de ce petit livre. Ce qui donne envie de le relire. Je le ferai surement un jour, si je ne me perds pas dans de fallacieuses quetes de Jerusalems illusoires. Mais j'ai bon espoir: je ne suis plus un enfant, quoique je reste pueril.
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C'est après avoir lu « les portes du paradis » de Jerzy Andrzejewski que j'ai décidé de lire « la croisade des enfants » de Marcel Schwob dont l'auteur polonais s'est inspiré d'après certains critiques.
Tout d'abord, cette croisade des enfants a-t-elle vraiment existé ? Les historiens s'accordent sur plusieurs points :
- A l'été 1212, des cortèges regroupant de nombreux enfants partent de de France et d'Allemagne,
- Les chroniques relatant ces faits datent des années 1250, donc ne sont pas écrites par des contemporains
- Il n'y a aucune certitude sur le succès de ces « croisades », elles se seraient arrêtées à Marseille ou à Milan
- Les textes historiques utilisent le mot pueri (enfants) pour parler des croisés, mais au sens des « enfants de Dieu »
Une fois posé ces données, il convient de souligner, que tant chez Schwob que chez Andrzejewski, la vérité historique n'est pas le but recherché.
Schwob notamment avec ses vies imaginaires se fait le chantre de biographies où la recherche de la vérité n'est pas l'essentiel.
Dans les deux cas, « la croisade des enfants » est une allégorie de l'avenir et de la capacité des futurs responsables de la société à s'affranchir des erreurs de leurs aînés et à construire un avenir différent à défaut d'être meilleur.
Dans son texte très court, contenu dans le recueil « psyché », Schwob conçoit le récit comme un reportage, des interviews, un concept assez novateur en 1896, date de la parution de son texte.
Chaque personnage interviewé délivre sa vision des enfants et les voit comme des anges libérateurs :
Le mendiant Golliard fait part de la miséricorde des enfants, et pense qu'ils trouveront Jérusalem dans ce voyage :
« C'étaient de tout petits pèlerins. Ils avaient des bourdons de noisetier et de bouleau. Ils avaient la croix sur l'épaule ; et toutes ces croix étaient de maintes couleurs. J'en ai vu de vertes, qui devaient être faites avec des feuilles cousues. Ce sont des enfants sauvages et ignorants. Ils errent vers je ne sais quoi. Ils ont foi en Jérusalem. Je pense que Jérusalem est loin, et Notre Seigneur doit être plus près de nous. Ils n'arriveront pas à Jérusalem. Mais Jérusalem arrivera à eux. Comme à moi. La fin de toutes choses saintes est dans la joie. Notre Seigneur est ici, sur cette épine rougie, et sur ma bouche, et dans ma pauvre parole. »
Le lépreux se réjouit de leur tolérance à son égard :
« Il n'a pas eu peur de moi ! Il n'a pas eu peur de moi ! Ma monstrueuse blancheur est semblable pour lui à celle de son Seigneur. Et j'ai pris une poignée d'herbe et j'ai essuyé sa bouche et ses mains. Et je lui ai dit :
— Va en paix vers ton Seigneur blanc, et dis-lui qu'il m'a oublié.
Et l'enfant m'a regardé sans rien dire. Je l'ai accompagné hors du noir de cette forêt. »
Le pape Innocent III (1161-1216 et Pape à partir de 1198) demande conseil au Christ pour déterminer la conduite qu'il doit adopter face à l'initiative des enfants :
« Maintenant, Seigneur, écoute ce chuchotement chevrotant qui monte hors de cette petite cellule de ma basilique et conseille-moi. Mes serviteurs m'ont apporté d'étranges nouvelles depuis les pays de Flandres et d'Allemagne jusqu'aux villes de Marseille et de Gênes. Des sectes ignorées vont naître. On a vu courir par les cités des femmes nues qui ne parlaient point. Ces muettes impudiques désignaient le ciel. Plusieurs fous ont prêché la ruine sur les places. Les ermites et les clercs errants sont pleins de rumeurs. Et je ne sais par quel sortilège plus de sept mille enfants ont été attirés hors des maisons. Ils sont sept mille sur la route portant la croix et le bourdon. Ils n'ont point à manger ; ils n'ont point d'armes ; ils sont incapables et ils nous font honte. Ils sont ignorants de toute véritable religion. »
Trois enfants Alain, Denis et Nicolas remettent en cause les croyances des adultes et balaient les craintes qu'on leur a fait valoir pour les dissuader de partir :
« On nous disait que nous rencontrerions dans les bois des ogres et des loups-garous. Ce sont des mensonges. Personne ne nous a effrayés ; personne ne nous a fait de mal. Les solitaires et les malades viennent nous regarder, et les vieilles femmes allument des lumières pour nous dans les cabanes. On fait sonner pour nous les cloches des églises. Les paysans se lèvent des sillons pour nous épier. Les bêtes aussi nous regardent et ne s'enfuient point. Et depuis que nous marchons, le soleil est devenu plus chaud, et nous ne cueillons plus les mêmes fleurs. »
François Longuejoue, un clerc du port de Marseille, relate leur arrivée :
"Aujourd'hui, quinzième du mois de septembre, l'année après l'incarnation de notre Seigneur douze cent et douze, sont venus en l'officine de mon maître Hugues Ferré plusieurs enfants qui demandent à traverser la mer pour aller voir le Saint-Sépulcre. Et pour ce que ledit Ferré n'a point assez de nefs marchandes dans le port de Marseille, il m'a commandé de requérir maître Guillaume Porc, afin de compléter le nombre."
Kalandar, un musulman souligne leur aveuglement par la foi catholique :
"Voici maintenant quelle était la disposition de ces enfants. Ils étaient vêtus de blanc, et ils portaient des croix cousues sur leurs vêtements. Ils ne paraissaient point savoir où ils se trouvaient, et ne semblaient pas affligés. Ils gardent les yeux dirigés constamment au loin. J'ai remarqué l'un d'eux qui était aveugle et qu'une petite fille tenait par la main. Beaucoup ont des cheveux roux et des yeux verts. Ce sont des Francs qui appartiennent à l'empereur de Rome. Ils adorent faussement le prophète Jésus. L'erreur de ces Francs est manifeste. D'abord, il est prouvé par les livres et les miracles qu'il n'y a point d'autre parole que celle de Mohammed.
Allys, une enfant rappelle sa détermination à aller jusqu'au bout :
Le Seigneur Jésus est blanc. La petite Allys est très lasse, mais elle tient Eustace par la main, afin qu'il ne tombe pas, et elle n'a pas le temps de songer à sa fatigue. Nous nous reposerons ce soir, et Allys dormira, comme de coutume, près d'Eustace, et si les voix ne nous ont point abandonnés, elle essaiera de les entendre dans la nuit claire. Et elle tiendra Eustace par la main jusqu'à la fin blanche du grand voyage, car il faut qu'elle lui montre le Seigneur."
Le pape Grégoire IX (1145-1241 ; pape de 1227 à 1241), ce cousin d'Innocent III relate la fin de la croisade :
"D'Allemagne et de Flandres, et de France et de Savoie et de Lombardie, ils vinrent vers tes flots perfides, mer sainte, bourdonnant d'indistinctes paroles d'adoration. Ils allèrent jusqu'à la cité de Marseille ; ils allèrent jusqu'à la cité de Gênes. Et tu les portas dans des nefs sur ton large dos crêtelé d'écume ; et tu te retournas, et tu allongeas vers eux tes bras glauques, et tu les as gardés. Et les autres, tu les as trahis, en les menant vers les infidèles ; et maintenant ils soupirent dans les palais d'Orient, captifs des adorateurs de Mahomet."
Dans le récit de Schwob, les enfants apparaissent comme les marqueurs d'une société en déliquescence, qui conduisent les symboles qui la représente à se remettre en cause ou à remettre en cause des dogmes.
C'est l'intérêt de ce court récit sur une légende de l'histoire des croisades.
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Une petite histoire pieuse très courte et très belle. Marcel Schwob raconte la croisade de sept mille enfants (ou innocents) qui se sont spontanément mis en route pour délivrer Jérusalem en 1212. Il prend successivement la voix et le point de vue de plusieurs personnages : un lépreux, un pape, un musulman, les enfants eux-mêmes, etc. Certains sont émerveillés, d'autres émettent des doutes, d'autres veulent s'en débarrasser. Un peu fabuleux comme une vieille légende, bien écrite et avec un belle morale.
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Ce court récit, poétique et cruel, m'a beaucoup appris sur la croisade des enfants (plutôt croisade des humbles que des enfants proprement dits) survenue vers 1212, et partie simultanément de France et du Saint Empire Germanique. Elle se termina de façon tragique.
Ce texte ne m'a pas aussi transportée que "Le livre de Monelle".
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On nous disait que nous rencontrions dans les bois des ogres et des loups-garous. Ce sont des mensonges. Personne ne nous a effrayés ; personne ne nous a fait de mal. Les solitaires et les malades viennent nous regarder, et les vieilles femmes allument des lumières pour nous dans les cabanes. On fait sonner pour nous les cloches des églises. Les paysans se lèvent des sillons pour nous épier. Les bêtes aussi nous regardent et ne s'enfuient point. Et depuis que nous marchons, le soleil est devenu plus chaud, et nous ne cueillons plus les mêmes fleurs. Mais toutes les tiges peuvent se tresser en mêmes formes, et nos croix sont toujours fraîches. Ainsi nous avons grand espoir, et bientôt nous verrons la mer bleue. Et au bout de la mer bleue est Jérusalem. Et le Seigneur laissera venir à son tombeau tous les petits enfants. Et les voix blanches seront joyeuses dans la nuit.
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
RÉCIT DE FRANÇOIS LONGUEJOUE, CLERC
Aujourd’hui, quinzième du mois de septembre, l’année après l’incarnation de notre Seigneur douze cent et douze, sont venus en l’officine de mon maître Hugues Ferré plusieurs enfants qui demandent à traverser la mer pour aller voir le Saint-Sépulcre. Et pour ce que ledit Ferré n’a point assez de nefs marchandes dans le port de Marseille, il m’a commandé de requérir maître Guillaume Porc, afin de compléter le nombre. Les maîtres Hugues Ferré et Guillaume Porc mèneront les nefs jusqu’en Terre-Sainte pour l’amour de Notre Seigneur J.-C. Il y a présentement épandus autour de la cité de Marseille plus de sept mille enfants dont aucuns parlent des langages barbares. Et Messieurs les échevins, craignant justement la disette, se sont réunis en la maison de ville, où, après délibération, ils ont mandé nosdits maîtres afin de les exhorter et supplier d’envoyer les nefs en grande diligence. La mer n’est pas de présent bien favorable à cause des équinoxes, mais il est à considérer qu’une telle affluence pourrait être dangereuse à notre bonne ville, d’autant que ces enfants sont tous affamés par la longueur de la route et ne savent ce qu’ils font. J’ai fait crier aux mariniers sur le port, et équiper les nefs. Sur l’heure de vêpres, on pourra les tirer dans l’eau. La foule des enfants n’est point dans la cité, mais ils parcourent la grève en amassant des coquilles pour signes de voyage et on dit qu’ils s’étonnent des étoiles de mer et pensent qu’elles soient tombées vivantes du ciel afin de leur indiquer la route du Seigneur. Et de cet événement extraordinaire, voici ce que j’ai à dire : premièrement, qu’il est à désirer que maîtres Hugues Ferré et Guillaume Porc conduisent promptement hors de notre cité cette turbulence étrangère ; secondement, que l’hiver a été bien rude, d’où la terre est pauvre cette année, ce que savent assez messieurs les marchands ; troisièmement, que l’Église n’a été nullement avisée du dessein de cette horde qui vient du Nord, et qu’elle ne se mêlera pas dans la folie d’une armée puérile (turba infantium). Et il convient de louer maîtres Hugues Ferré et Guillaume Porc, autant pour l’amour qu’ils portent à notre bonne ville que pour leur soumission à Notre Seigneur, envoyant leurs nefs et les convoyant par ce temps d’équinoxe, et en grand danger d’être attaquées par les infidèles qui écument notre mer sur leurs felouques d’Alger et de Bougie.
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O mer Méditerranée ! Qui te pardonnera ? Tu es tristement coupable. C'est toi que j'accuse, toi seule, faussement limpide et claire, mauvais mirage du ciel ; je t'appelle en justice devant le trône du Très-Haut, de qui relèvent toutes choses créées. Mer consacrée, qu'as-tu fait de nos enfants ? [...]
Dieu ne se manifeste point. Est-ce qu'il assista son fils au jardin des Oliviers ? Ne l'abandonna-t-il pas dans son angoisse suprême ? O folie puérile que d'invoquer son secours ! Tout mal et toute épreuve ne réside qu'en nous. Il a parfaite confiance en l'oeuvre pétrie par ses mains. Et tu as trahie sa confiance. Mer divine, ne t'étonne point de mon langage. Toutes choses sont égales devant le Seigneur.
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On dit que saint Jean se nourrissait de sauterelles dans le désert. Il faudrait en manger beaucoup. Mais saint Jean n’était point un homme fait comme nous.
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« Je serai poète, écrivain, dramaturge. D'une façon ou d'une autre, je serai célèbre, quitte à avoir mauvaise réputation. » Oscar Wilde (1854-1900) était un homme de parole : il fut poète, écrivain et dramaturge, il eut une mauvaise réputation et il est célèbre. […] le jeune Wilde, élève brillant, entre au Trinity College de Dublin avec une bourse […] et suit des études classiques : histoire ancienne, philosophie et littérature. Il commence à voyager et découvre l'Italie et la Grèce. […] Il s'installe à Londres et fréquente les milieux élégants intellectuels. […] Il se fabrique une image d'esthète : […] ses tenues vestimentaires de dandy font fureur… Oscar Wilde est à la mode. […] il fait une tournée de conférences sur « l'esthétisme » aux États-Unis, avant de séjourner à Paris où il rencontre Hugo (1802-1885), Daudet (1840-1897), Zola (1840-1902), Edmond de Goncourt (1822-1896) (qui le décrit comme « un individu de sexe douteux »), Verlaine (1844-1896), et les peintres Pissarro (1830-1903), Degas (1834-1917) et Jacques-Émile Blanche (1861-1942). […] […] Un second voyage à Paris lui permet de rencontrer Mallarmé (1842-1898), Pierre Louÿs (1870-1925), Marcel Schwob (1867-1905) et André Gide (1869-1951). Juillet 1891 marque le début d'une liaison qui ne se terminera qu'à la mort De Wilde : Alfred Bruce Douglas (1870-1945), « Bosie », vient d'entrer dans sa vie. […] Accusé de sodomie, Wilde […] est arrêté et jugé, […] déclaré coupable d' « actes indécents » et condamné à la peine maximale : deux ans de travaux forcés. […] Wilde séjourne dans plusieurs prisons […]. Au bout de quelques mois, son état de santé lui vaut d'être dispensé de travaux forcés proprement dits. Ne pouvant payer les frais de justice du procès […], il est condamné pour banqueroute et ses biens sont vendus aux enchères. […] En 1900, un abcès dentaire dégénère en méningite et Oscar Wilde meurt le 30 novembre après avoir reçu, à sa demande, l'absolution d'un prêtre catholique. le convoi funèbre est composé de quelques artistes anglais et français, dont Pierre Louÿs ; Wilde est enterré au cimetière de Bagneux. Ses restes seront transférés au Père-Lachaise en 1909. » (Dominique Jean dans Oscar Wilde, Maximes et autres textes, Éditions Gallimard, 2017)
« […] Les aphorismes traduits ici ont été publiés en 1904, quatre ans après la mort de leur auteur, par Arthur L. Humphreys, qui s'appuyait sur un recueil « analogue » qu'il avait lui-même publié en 1895 sous le titre Oscariana : Epigrams. […] le recueil de 1904 s'intitulait simplement Sebastian Melmoth, Oscar Wilde n'étant mentionné qu'entre crochets. […] Cet ensemble donne un aperçu de la pensée et de l'esprit De Wilde, et si les aphorismes sont parfois contradictoire, ils n'en sont pas moins - précisément - le reflet exact de sa personnalité. Wilde, en public, offrait un tel feu d'artifice de mots d'esprit et de paradoxes que le poète Yeats (1865-1939) a dit qu'il donnait l'impression de les avoir préparés à l'avance […]. » (Bernard Hoepffner)
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Références bibliographiques : Oscar Wilde, Aphorismes, traduits par Bernard Hoepffner, Éditions Mille et une nuits, 1995
Oscar Wilde, Pensées, mots d'esprit, paradoxes, traduits par Alain Blanc, Éditions V
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