... si Charles (XII de Suède) semble bénéficier d'un soutien indéfectible de la part de ses hommes, tout le monde en Suède ne partage pas leur dévouement. A commencer par les plus riches de ses sujets, qui voient d'un très mauvais œil une taxe récemment promulguée pas son ministre des finances, Goerg Heinrich von Görtz qui va les priver d'un sixième de leurs biens ! Problème : Görtz est impossible à évincer, car il est dans les petits papiers de Charles, qui lui laisse quasiment carte blanche. Pour se débarrasser du ministre, il faudrait aussi se débarrasser du roi... D'ailleurs, après la mort de Charles, Görtz est immédiatement arrêté, puis exécuté, deux mois plus tard! Le responsable de cette condamnation, c'est le beau-frère du roi, Frédéric de Hesse, ou plus exactement Frédéric 1er, proclamé nouveau roi de Suède en 1720! "Si quelqu'un a profité de la mort de Charles, c'est bien lui, confirme Max Rosenkov. Si Charles avait vécu plus longtemps, c'est probablement son neveu qui aurait été proclamé successeur officiel et la couronne serait passée sous le nez de Frédéric. "
915 - [p. 12] Coraline Loiseau
... l'expert du FBI déduit que Jack (L'Eventreur) était probablement un célibataire de 28 à 36 ans, doté d'un quotient intellectuel particulièrement élevé, habitant sans doute Whitechapel de longue date et exerçant un emploi régulier. Il aurait été par exemple boucher, employé de pompes funèbres, assistant médical ou infirmier. Elevé par une mère dominatrice, probablement portée sur l'alcool et les hommes, et par un père passif ou absent, il s'est sans doute livré à des actes de torture sur de petits animaux dans son enfance. En outre, ce timide de nature serait affligé d'une tare physique, réelle ou imaginaire ; handicapé sexuellement, il ne pouvait avoir de rapports normaux avec les femmes, d'où sa fréquentation des prostituées. Avant de passer à l'acte, il est vraisemblable qu'il fréquentait les pubs du quartier et se désinhibait en buvant. Toujours selon l'expert du FBI, qui n'est pas allé jusqu'à proposer une solution concernant l'identité de l'Eventreur, le criminel soignait son apparence vestimentaire pour feindre d'appartenir à une classe sociale aisée, et s'il a brutalement cessé de faire parler de lui, il ne se serait toutefois pas suicidé, les tueurs en série ne se donnant qu'exceptionnellement la mort.
916 - [p. 32] Philippe Testard-Vaillant