Après avoir analysé le génome de 191 Inuits une équipe de Berkeley a découvert une séquence inédite de l'homme de Denisova, une espèce d'hominidé éteinte. Elle contient un gène impliqué dans la différenciation de la graisse brune (une graisse qui produit de la chaleur). Denisova l'aurait transmis à Sapiens lors de leur rencontre en Asie, voilà 50 000 ans, et celui-ci l'aurait disséminé au gré de ses migrations. Ce gène aurait ensuite connu une sélection naturelle plus forte chez les Inuits.
3052 - [p. 20]
Pygmalion – Pour tout un chacun, Pygmalion représente le mythe grec par excellence. Ce sculpteur chypriote, qui s'est voué au célibat, travaille pendant des mois à sculpter une femme en ivoire jusqu'à en tomber amoureux ; il prie alors Aphrodite de donner vie à sa création, qui deviendra Galatée. Seulement voilà : selon les calculs statistiques menés par Julien d'Huy sur plusieurs histoire de type « pygmalionnesque », la Grèce antique n'a rien à voir là-dedans. Si Ovide nous a laissé la première trace écrite du classique grec, les folkloristes ont glané au cours du XXe s. des histoires étrangement similaires dans des lieux aussi inattendus que le Sahara ou Madagascar. Verdict des arbres phylogénétiques : le récit original de Pygmalion serait né en Kabylie il y a plus de 3 000 ans ! Les Grecs l'ont simplement repris, sans doute par l’intermédiaire des Carthaginois.
3058 – [p. 76] Contes de fées – Leur origine révélée par la génétique