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EAN : 9782264080073
408 pages
10-18 (06/01/2022)
3.11/5   51 notes
Résumé :
L'affaire Laetitia Toureaux : d'après l'histoire vraie du premier assassinat perpétré dans le métro parisien.
Le 16 mai 1937, dans le métro, porte de Charenton, Laetitia Toureaux, jeune veuve d'origine italienne, prend place dans le wagon central de la rame. Il est désert. Elle est seule, assise dans le sens de la marche. Une station plus loin, on la retrouve assassinée. Mais que faisait en première classe une ouvrière qui emballait des boîtes de cirage à Sai... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (28) Voir plus Ajouter une critique
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C'est à l'époque mouvementé du Front populaire de Léon Blum en France, des Mussolini et Hitler chez nos voisins et de la guerre civile en Espagne, que le dimanche de Pentecôte, 16 mai 1937, à 18 h 30, Laetitia Toureaux est poignardée dans le métro à la station Porte-de-Charenton, Boulevard Poniatowski à 75012 Paris.

Laetitia Toureaux est une jeune veuve de 29 ans, née Yolanda Nourrissat le 11 septembre 1907 au hameau Oyace en Vallée d'Aoste en Italie. La dernière-née d'une famille pauvre qui a émigré en 1919 en France, où elle a épousé en 1930 Jules Toureaux, mort de tuberculose, 2 ans avant son propre décès.

Laetitia travaille comme simple ouvrière à Saint-Ouen-sur-Seine dans une usine, où elle emballe des boîtes de cirage Lion Noir. Simultanément, elle accomplit certaines missions clandestines pour un ex-officier de police à la solde de l'ambassade d'Italie à Paris.

Ces missions secrètes constituent un premier facteur qui pourrait être à l'origine de ce meurtre jamais élucidé et que l'écrivain, journaliste et scénariste Léon Treich a qualifié dans "Historia" en 1957 de "crime parfait".

L'autre facteur susceptible d'être la cause de son assassinat est lié à la personne de la victime elle-même. Il se trouve que Laetitia Toureaux était une jeune femme de grande beauté et au charme indéniable qui a eu des amants et toute une série d'admirateurs, d'autant plus qu'elle s'occupait le soir du vestiaire d'une boîte de nuit à la mode. Sans être pour autant une allumeuse ou une traînée, il est certain qu'elle ne passait pas inaperçue.

Patiemment, dans son ouvrage, l'auteur suit ces deux pistes de bien avant l'événement tragique, particulièrement au cours des mois de mars, avril et début mai 1937 et dans une seconde partie, dans la suite réservée à ce crime et l'enquête policière qui n'a jamais abouti.

Je veux bien comprendre qu'en haut lieu, on ne voulait à cette époque surtout pas un incident diplomatique avec l'Italie fasciste de Mussolini et que dès lors les commissaires de police chargés de l'enquête n'ont évidemment pas fait preuve d'excès de zèle pour arrêter un suspect, pouvant avoir un lien avec les opposants du "Duce" en France. Il s'agit cependant d'une hypothèse qui, quoique vraisemblable, n'explique pas tout.

J'ignore comment interpréter les rencontres entre la séduisante Laetitia et le non moins séduisant comte Galeazzo Ciano (1903-1944), ministre des Affaires étrangères et gendre de Mussolini, l'époux de sa fille Edda ? Est-ce que ces deux se sont réellement rencontrés comme décrit dans le livre ou s'agit-il d'une liberté poétique de l'auteur ?

Personnellement, rien que par la façon dont le crime a été commis, un couteau de cuisine enfoncé brutalement dans le cou de la victime, je pencherai plutôt pour un crime commis par un amoureux éconduit qu'une liquidation politique par un professionnel, qui se serait probablement plutôt servi d'une autre arme.

Malheureusement, nous ne saurons donc jamais la vérité.

Christian di Scipio a écrit un roman policier instructif, qui est peut-être un peu long dans sa première partie, mais nous plonge dans une France, où à côté des excès de la Cagoule d'Eugène Deloncle (1890-1944) et Jean Filiol (1909- ?), il y avait aussi au cinéma "La Grande Illusion" de Jean Renoir avec Jean Gabin et ”Regain" de Marcel Pagnol avec Fernandel, et au théâtre "Jeux dangereux" d'Henri Decoin avec la belle Danielle Darrieux (1917-2017), à qui, paraît-il, Laetitia Toureaux ressemblait physiquement.
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"Le 16 mai 1937, dans le métro, porte de Charenton, Laetitia Toureaux, jeune veuve d'origine italienne, prend place dans le wagon central de la rame. Il est désert. Elle est seule, assise dans le sens de la marche. Une station plus loin, on la retrouve assassinée."

Premier crime du Métro parisien et crime “parfait”, il n'est toujours pas résolu et ne le sera probablement jamais !

En se basant sur tout ce qui est connu, l'auteur a écrit un roman tout à la fois policier et d'espionnage sur la vie de Laetitia Toureaux, ses engagements politiques, ses sympathies d'extrême-droite mais il n'a pas oublié ce qui était la vie parisienne à cette époque !

Les Apaches foisonnaient alors virevoltant autour de chefs de bandes et Christian di Scipio les a parfaitement dépeints. Les secrets, les faux-semblants, la vie de l'entre-deux guerres alors que montait le fascisme et que la plupart des nations fermaient les yeux !

L'auteur est professeur d'Histoire, journaliste et conférencier sur le thème des faits divers mais il a su mêler l'imaginaire, avec le personnage du jeune médecin, et la réalité dans un roman noir sans temps mort, captivant et agréable à lire.

J'aurais plaisir à lire d'autres romans noirs de sa plume !

#LeCrimeduMetro #NetGalleyFrance

Challenge Mauvais Genre 2022
Lecture Thématique Polar février 2022 : Polar historique
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En ce dimanche de Pentecôte 1937, une jeune femme est retrouvée morte assassinée dans une rame de métro. C'est la première fois qu'en France un meurtre est commis sur le réseau de transport parisien.
Dès les premières heures de la découverte, la presse et les Français vont se passionner pour ce fait divers où les indices semblent inexistants.
Est-ce que la victime, Laetitia Toureaux, une jeune veuve d'origine italienne connaissait son agresseur ? Si c'est le cas est-ce que cela pourrait être l'oeuvre d'un amant éconduit ou est-ce que cela a un lien avec ses activités professionnelles et secrètes ? Voici de nombreuses questions qui vont rester en suspend…

Christian di Scipio, conférencier et chroniqueur, revient sur ce fait divers qui, à l'époque a défrayé la chronique en nous offrant un roman retraçant de manière romancée les vies de Laetitia Toureaux, cette Italienne travaillant pour différentes causes… de sa plume, il nous fait revivre les derniers mois vécus par la jeune veuve, et ce,  grâce à un important travail de recherche dont les sources sont disponibles dans une bibliographie à la fin de l'ouvrage.
 
Plus qu'un simple fait divers, l'affaire Laetitia Toureaux nous emmène à la découverte des enjeux politiques et diplomatiques d'une Europe aux portes de la Seconde Guerre mondiale...

#Netgalley
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1937, le Front populaire en France, les fascistes en Italie, et une femme franco-italienne retrouvée poignardée dans le métro le dimanche de Pentecôte. C'est le premier crime accompli dans le métro parisien, et ce sera un crime parfait, jamais élucidé. Qui est cette femme, à la fois ouvrière, à la fois espionne pour le compte de l'ambassade d'Italie, qui travaille aussi dans un dancing certaines nuits ? A la fois veuve et a qui on reconnaît des amants de tout genre ? Notre auteur tente de nous conter gentiment une version possible des évènements dans une écriture où l'on s'y croirait.
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J'ai lu ce roman en une journée, et je me rends compte à quel point rédiger mon avis est difficile. Pourquoi ? Il ne s'agit pas d'un roman ordinaire, il se base sur un fait divers qui a défrayé la chronique en 1937, et qui n'a jamais été résolu. Pourtant, l'on parle souvent de ce fait divers, qui concentre des caractéristiques qui font qu'il ne pouvait qu'attirer et retenir l'attention des lecteurs. le crime a eu lieu dans une rame de métro, ce qui n'était jamais survenu auparavant. La victime était seule dans la rame, nous sommes donc dans un meurtre en lieu clos. La police, ne sachant pas trop comment procéder, a laissé partir les premiers témoins – le futur échec de la police est ainsi quasiment couvert. le dernier point, c'est la personnalité de la victime. Laetitia, de son prénom de naissance Yolanda, était une jeune veuve d'une trentaine d'année. D'origine italienne, veuve d'un français qui avait caché cette union à ses parents jusqu'au seuil de sa mort, elle menait une vie que l'on a peine à suivre. Ouvrière aimant à se divertir le dimanche, elle travaillait aussi dans un dancing pour arrondir ses fins de mois. Elle aimait à s'amuser, collectionnant les aventures. Cette partie-là de sa vie, c'est ce que je nomme sa part « solaire ». La seconde facette de son individu est bien moins avouable, puisqu'elle espionnait pour le compte des fascistes mussolinien. Oh, bien sûr, parfois, elle a quelques états d'âme, elle se demande si elle n'est pas responsable de la mort des personnes sur lesquelles elle était chargée d'enquêter. Elle se rend compte aussi que les personnes qu'elle suit ne ressemble pas vraiment à ce que ses « patrons » lui ont dit d'elles. Et pourtant, elle est fidèle à la cause qu'elle sert, elle admire profondément le gendre de Mussolini, qui la reçoit à l'ambassade, elle croit véritablement à sa cause. Certes, la manière dont les italiens furent traités par les français a joué aussi dans son engagement. Cependant, l'engagement de la jeune femme est total, presque sans faille, et c'est cette partie de l'intrigue qui fait que je n'ai pu m'attacher à la jeune femme.
De même, j'ai eu du mal à tout ce qui était lié à ses petites frappes qui cambriolent, qui trafiquent, qui finissent par devenir des indics pour la police – après quelques coups bien placés, et la promesse d'éviter la prison. Entre les noms, les surnoms et les noms d'emprunts, j'ai eu parfois du mal à déterminer les rôles de chacun d'entre eux, et je ne suis même pas sûre d'avoir véritablement compris les rôles de chacun, et les liens, directs ou non, avec le meurtre de Laetitia.
Je n'ai garde d'oublier le personnage d'Adrien. Il est un jeune étudiant en médecine pas très expérimenté, mais très sûr d'être amoureux de Laetitia, sûr de son bon droit, au point de la suivre dans la rue, de la guetter à la sortie de son travail, de louer une chambre en face de son logement pour mieux l'espionner, et pire encore si affinités. Oui, ce personnage bien propre sur lui d'étudiant studieux en médecine, qui fait des piges pour tenter de les oublier, ces fameuses études, et pour se rapprocher de Laetitia, fait froid dans le dos. Parce qu'il est sûr de lui. Parce qu'il est trop rare qu'il se dise que non, vraiment, ce qu'il fait ne se fait pas.
A découvrir et à lire jusqu'au bout.
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
" Une blague de carabin lui revint :《 Qu’est-ce qu’une garce ? 》Réponse :
《 Une femme qui couche avec tout le monde sauf avec moi. 》

(page 170).
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La ficelle semblait un peu grosse, mais d'expérience, Badin savait que les extrémistes, qu'ils soient fascistes, hitlériens ou staliniens, ne faisaient pas dans la finesse.
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- Mais, dis-moi, Henri.... Taper à la machine, c'est plutôt un travail de femme, non ?
Henri leva les yeux au ciel et inspira bruyamment comme s'il devait avaler un bol d'oxygène pour digérer une remarque aussi incongrue.
- C'est ce qu'on dit, mais apparemment, ce n'est pas le cas aux États-Unis. Tous les écrivains et tous les journalistes fournissent leurs textes tapés par eux-mêmes.
- Ah bon ! fit Adrien, visiblement très étonné. Noguès regarda Adrien d'un air de commisération, comme pour lui signifier qu'un étudiant du Midi mal dégrossi comme lui ne comprenait rien à la modernité.
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Le mont Parnasse dans la mythologie c'est le lieu où résident les muses. C'est sans doute pour cela que c'est devenu le quartier des artistes.
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