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EAN : 9782369560418
288 pages
Editions Intervalles (15/09/2016)
3.96/5   26 notes
Résumé :
Aristophane est inconsolable : ses rivaux dramaturges monopolisent toute l’attention d’Athènes, un aspirant poète en mal de reconnaissance lui colle aux basques, ses acteurs sont incapables de retenir la moindre réplique et son propre mécène semble avoir été piqué par la mouche de l’avarice.

Comment La Paix, sa dernière comédie, pourrait-elle convaincre les Athéniens de s’opposer à la guerre contre Sparte dans de telles conditions ?

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Critiques, Analyses et Avis (13) Voir plus Ajouter une critique
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Au Ve siècle avant J.-C., la Grèce est secouée par un conflit opposant deux des cités les plus puissantes de la péninsule : Athènes et Sparte. Ce conflit, c'est la guerre du Péloponnèse qui durera pendant près de trente ans, entrecoupés de quelques périodes d'accalmie. Ainsi, en 421 avant J.-C., les deux cités totalement exsangues entament des pourparlers en vue de conclure une trêve qui sera connue sous le nom de « paix de Nicias » (elle ne durera toutefois que huit ans). Cette même année, le poète comique Aristophane présente une nouvelle pièce pour le concours des Dionysies intitulée « La Paix » dans laquelle il milite farouchement pour la cessation des combats. Cela ne ravit évidemment pas les partisans de la guerre qui ne cessent de mettre des bâtons dans les roues de l'artiste. C'est bien simple, entre le manque de moyens et les défaillances des acteurs et des accessoires, la pièce s'annonce comme un véritable désastre. Impossible dans ces conditions d'espérer remporter le premier prix ! Les adversaires d'Aristophane ne s'arrêtent d'ailleurs pas là et décident d'employer les grands moyens pour faire échouer le traité en préparation. Pour ce faire, ils vont faire appel aux dieux eux-mêmes, et plus particulièrement à une semi-déesse, Laet. Sa spécialité ? Semer la discorde, et faire systématiquement prendre la mauvaise décision aux personnes qui l'entourent. Désireuse elle aussi d'éviter de nouveaux bains de sang, la déesse Athéna décide alors d'envoyer à son tour ses propres émissaires pour tenter de contrer l'influence néfaste de Laet : une amazone sauvée de la mort au moment de la guerre de Troie, et surtout la jeune Métris, une jolie nymphe aux pouvoirs malheureusement surestimés puisque son seul talent se limite à faire pousser des marguerites et des boutons d'or. Autant dire que la conférence de paix, tout comme la pièce d'Aristophane, s'annoncent très mal.

Le roman de Martin Millar ne manque pas de charme, son premier atout résidant surtout dans la qualité de sa reconstitution historique. En très peu de pages, l'auteur parvient en effet à brosser un portrait assez complet de ce que pouvait être la vie dans l'Athènes du Ve siècle avant notre ère. de nombreux aspects du quotidien sont ainsi abordés, qu'il s'agisse de la vie politique (institutions, hommes du moment, débats…), religieuse (panthéon, prières, autels, types d'offrandes…) ou encore culturelle (banquets, divertissements…). le théâtre occupe évidemment une place centrale dans le récit puisque le principal héros est le poète comique Aristophane dont plusieurs pièces nous sont parvenues. Là aussi, l'auteur s'est de toute évidence livré à des recherches méticuleuses afin de nous livrer une représentation la plus fidèle possible de ce à quoi les Athéniens pouvaient assister. Et il y a d'ailleurs de quoi être un peu surpris, car loin de la dignité et du sérieux qui nous viennent à l'esprit dès lors qu'on évoque des oeuvres grecques, les comédies de l'époque reposent en fait sur des mécanismes assez « grossiers » (mention spéciale aux pénis géants, accessoires incontournables de toute bonne comédie !). Outre leur caractère volontiers licencieux, les oeuvres d'Aristophane se caractérisent aussi par la caricature parfois cruelle que l'auteur propose de certains des hommes politiques les plus en vogue au sein de la cité. Périclès en aura fait les frais, de même que Cléon (qui l'attaquera d'ailleurs en justice) ou encore Hyperbolos (ici mis en scène de manière peu flatteuse). Si Martin Millar reste fidèle au travail du poète sur le fond, il prend aussi soin de la forme, dépeignant de manière succincte mais complète les différents éléments autour desquels pouvaient s'articuler une pièce de ce type (le rôle du choeur, les chorégraphie, les accessoires, le jury…).

Cette influence du théâtre, et plus spécialement des comédies d'Aristophane, on la ressent aussi dans la manière dont est articulé le récit qui reprend à son compte certaines de ses caractéristiques. L'auteur choisit ainsi de nous raconter cette histoire de compétition guerre VS paix non pas de manière sérieuse mais humoristique, presque burlesque. Cela se traduit notamment par une certaine simplicité des dialogues qui se distinguent souvent par leur candeur, ce qui peut dans un premier temps perturber le lecteur. On s'y fait toutefois d'autant plus rapidement que le roman est très court (à peine 300 pages) et que l'auteur nous déroule son récit sans guère de temps mort. L'auteur se plaît aussi à multiplier les formules ou expressions anachroniques qui créent un contre-pied amusant avec le contexte (un peu à la manière d'un Kaamelott mais en beaucoup moins incisif). L'aspect comique est donc très présent et, si on ne rit pas à gorge déployé, on ne peut s'empêcher d'être amusé par l'enchaînement rocambolesque des événements et par les réactions catastrophées des personnages. Ces derniers participent donc beaucoup de l'amusement du lecteur et, quant bien même l'auteur ne prend guère le temps de les développer (ce qui se tient étant donné la brièveté et la légèreté de l'oeuvre), il est difficile de ne pas sentir naître une pointe d'affection. La plupart d'entre eux sont d'ailleurs des personnages directement tirés de nos livres d'histoire, qu'il s'agisse de Socrate, d'Alcibiade, d'Hyperbolos ou encore d'Aristophane lui-même. L'occasion pour l'auteur de narrer quelques anecdotes croustillantes concernant ces personnalités, ou d'aborder des aspects plus atypiques de la culture de l'époque (le rôle des hétaïres, par exemple). Outre les personnages humains, l'auteur met aussi en scène un certain nombre de divinités et de créatures tirées de la mythologie grecque qui, elles aussi, sont présentées de manière bien moins formelle et solennelle que ce à quoi on pouvait s'attendre.

Martin Millar signe avec « La déesse des marguerites et des boutons d'or » un roman rafraîchissant qui séduit surtout par son côté décalé, que ce soit au niveau de l'écriture (qui mêle réalités antiques et expressions contemporaines) ou de l'intrigue elle-même (un sujet grave (la guerre et ses ravages) traité avec humour et légèreté). Une lecture qui n'a rien d'extraordinaire mais qui offre un sympathique petit interlude !
Lien : https://lebibliocosme.fr/201..
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Dans la marée des livres qui vont paraître à l'occasion de la rentrée littéraire 2016, en voici un qui devrait charmer celles et ceux qui, durant leur parcours scolaire ou en d'autres circonstances, ont été ou sont en contact avec la langue et la culture grecques antiques. Mieux: "La Déesse des marguerites et des boutons d'or", dernier roman de l'écrivain écossais Martin Millar, devrait les faire rire. En mettant en scène le dramaturge comique athénien Aristophane, en effet, l'écrivain installe une comédie historique succulente, mêlant dieux, demi-dieux et mortels.



Et si "Lysistrata"...?

En bon romancier historique, l'écrivain mêle avec adresse le contexte historique et les éléments inventés. En l'espèce, il exploite une large marge de manoeuvre, dont il explique les tenants et aboutissants en postface. Ainsi, le lecteur saura que "La Paix" est une pièce qu'Aristophane, dramaturge grec, a bel et bien écrite, et qu'il a donnée en temps de guerre dans l'Athènes du Ve siècle avant Jésus-Christ. L'auteur soulève toutefois un lièvre crucial, sans donner de réponse: est-ce bien Aristophane qui a écrit "Lysistrata", pièce bien plus connue (et excellente, soit dit en passant)? Si, comme le dit le roman, c'est une hétaïre nommée Théodota qui l'a composée avant d'utiliser le dramaturge comme prête-nom, que de certitudes seraient remises en cause...



On l'a compris: le romancier a su se plonger dans l'ambiance de la Grèce antique, celle des Eschyle et des Socrate - sans parler de Platon et de Xénophon, qu'on voit enfants dans ce livre, ni des dieux qui se mêlent sans complexe de la vie des mortels. Cela va plus loin: parlant d'Aristophane, vu comme un dramaturge à la fois autoritaire et en proie au doute, le romancier fait vibrer la fibre de l'humour. Celui-ci a parfois quelque chose de grotesque, en phase avec le théâtre antique, à l'instar de ces pénis factices qui posent tant de problèmes à l'équipe chargée de monter "La Paix". Il réside aussi dans la recréation des dieux et demi-dieux: plus personne ou presque n'y croit aujourd'hui, mais ils demeurent d'excellents personnages de roman, si terrestres, si humains, qu'on s'y identifie sans peine (1).



Des femmes et des hommes attachants

Justement, comment ne pas fondre devant les personnages féminins de "La Déesse des marguerites et des boutons d'or"? L'auteur a le chic pour mettre en scène des figures bien marquées - avec, on s'en doute, le coup de pouce des sources mythologiques, auxquelles il ajoute sa touche. La nymphe Métris, en particulier, s'avère adorable: l'auteur la montre souriante, capable de faire pousser des fleurs comme elle veut. Il va jusqu'à lui donner un côté faussement cagole qu'on lui pardonne volontiers: après tout, elle est jeune et jolie. Et puis, cette manie de dire "chouette" à tout bout de champ... c'est joli, même si ça gonfle Athéna - dont l'oiseau fétiche est justement la chouette.



Les figures masculines installent une dynamique qui tient volontiers du combat, la lutte pour un prix de dramaturge lors des Dionysiades faisant écho à la guerre qui mine depuis une décennie les relations entre les cités rivales d'Athènes et Sparte. de manière classique, l'auteur met en scène ceux qui sont pour la guerre (les marchands d'armes) et ceux qui sont contre (ceux qui veulent juste vivre). Partant, il installe le climat politique de la très démocratique Athènes et écorne un peu le mythe en la présentant comme corrompue et en mettant en scène ses travers démagogiques. Ce qui entre en résonance avec ce que nous connaissons aujourd'hui! Et c'est bien face à un choix tragique qu'Aristophane sera placé en fin de récit: quelle devra être sa victoire?



Sur la vie des arts à Athènes

Enfin, l'écrivain excelle à décrire la vie et les contretemps d'une troupe de théâtre. Les pénis factices sont un leitmotiv permanent, on l'a dit (et les dramaturges en lice aux Dionysiades paraissent jouer à "kikalaplugrosse" en sacrifiant à cette tradition). L'auteur montre aussi les machineries, les acteurs au tempérament de diva, les amateurs qui peinent à faire ce qu'on leur demande. le lecteur gobera-t-il le fait qu'Aristophane, perdant du concours donc sacrifié, se sentira consolé par une Athéna qui lui promet une grande célébrité posthume? Il est permis d'en douter, et ce n'est pas l'artifice le plus naturel de ce roman.



Il préfère se souvenir de la figure essentielle et attachante de Luxos, jeune poète quasi autodidacte au talent méconnu, hors sérail, aux cheveux longs comme ceux d'un hippie. Il rappelle les "wannabe" d'aujourd'hui, à l'optimisme quasi indécrottable, désireux de percer dans le monde des arts littéraires. C'est là un personnage dynamique: il ne sombre pas dans la figure du héros romantique qui considère que personne ne le comprend et se complaît dans cette posture.



En définitive, le lecteur appréciera avec "La Déesse des marguerites et des boutons d'or" un roman rigolo, frais et quasi printanier (il y pousse plein de marguerites et de boutons-d'or, le titre est parfaitement justifié), qui montre des humains d'autrefois mus par des sentiments parfaitement actuels, c'est-à-dire de toujours, pour arriver à leurs aimables (ou pas) fins.

Lien : http://fattorius.over-blog.c..
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Entre Athènes et Sparte, rien ne va plus dans la Grèce du Veme siècle avant Jésus-Christ, ces deux cités se vouent une guerre redoutable qui épuise leurs économies et impactent le quotidien de leurs habitants. Les Atheniens surtout ressentent plus de dureté à ce conflit dont notamment l'un des plus illustres, le dramaturge Aristophane qui s'apprête à présenter sa dernière comédie intitulée la Paix aux prochaines Dionysies, un festival de théâtre et espère gagner le concours en première place, lui qui n'a toujours décroché que les seconds prix. Or ce qu'il ignore est qu'il n'est pas le seul à se préoccuper de son réussite éventuel, même les dieux s'en mêlent : la déesse Athèna a flanqué sa favorite Bremusa une Amazone et Métris une nymphe pour qu'elles aident Aristophane à gagner et ainsi sauver la paix qui est gravement menacé par un mauvais esprit en l'occurrence Laet petite-fille de l'ingérable Eris...
Voilà le synopsis bien original de ce roman de Martin Scott qui mêle mythologie grecque, conflit politique, scène théâtrale et humour moderne... et avant tout un récit sur l'importance et la difficulté d'amener la paix dans un monde conflictuel. Car au cours de notre récit, on s'aperçoit qu'en fait ils sont bien rares tous ceux qui réclament la paix : plus nombreux sont les profiteurs et autres belligérants qui préfèrent poursuivre la guerre quitte à détruire la vie et la raison de leurs concitoyens plutôt que de perdre leur amour-propre et leur fierté... des manoeuvres qu'on retrouve de nos jours et dont on voit qu'ils n'ont pas vieilli. Laet est une déesse bien sournoise et vilaine mais ce sont bien les humains qui l'invoquent qui sont bien pires qu'elle.
Martin Scott nous fait entrer dans l'univers athénien antique, dans son quotidien surprenant où les banquets se célèbrent avec force de fleurs qu'on couronne les têtes et jettent partout sur le sol où encore les ports qui bruissent mais c'est surtout celui du théâtre grec dont le spectacle comme les coulisses sont loin d'être tout repos : notamment l'intêret crucial et qui nous paraissent bien incongrues aujourd'hui mais fort populaire en ce temps-là des faux phallus géants qui doivent fonctionner sur commande (comme le démontre une scène bien marrante sur le sujet). La comédie est bien trivial mais attire du monde, hommes comme femmes et aborde les questions actuels comme la pièce de notre Aristophane, La Paix dont les amateurs ne pourront qu'apprécier la voir montés en scène dans le contexte.
Nous suivons une galerie de personnages hauts en couleurs. Bien sûr Aristophane dont on est goguenard de ses déboires mais dont on admire sa persévrance, son protégé le lyriste Luxos que personne aime malgré ses talents mais aussi les individus divins, avec Bremusa l'Amazone sauvage qui ne comprend rien au monde civilisé et qui se retrouve à gérer comme alliée une nymphe frivole et légère Metris : même les méchants suscitent notre intêret avec Laet cette digne descendante de sa garce de grand-mère et qui voit l'avenir plus clairement que les dieux et son sbire Idoménée ronchon et rancunier. Au moins l'auteur fait l'effort de présenter des personnages moins connus du mythe grec avec notamment Bremusa et Idoménée qui viennent tous deux de la Guerre de Troie.
Le style est distrayant, très sympathique mais ne casse pas trois pattes à un canard. Tant pis car il s'accompagne souvent d'extraits de poètes grecs qui sont bien beaux et nous immiscent davantage dans l'atmosphère antique et d'un monde où les dieux se soucient des mortels mais qu'on devine déjà la fin de leur emprise. C'est un roman où l'histoire et le fantastique se mêlent avec finesse et hilarité pour notre grand plaisir, et parfait pour faire connaître à un plus jeune où un novice le génie d'Aristophane.
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Opération Masse Critique.
Merci à Babelio et aux éditions Intervalles...

Des fois, on ne sait pas pourquoi, mais ça ne prend pas. le résumé avait vraiment tout pour me plaire : Grèce antique, théâtre, mythologie et humour. L'écriture est fluide et efficace et la construction de l'intrigue plutôt bien ficelée. On pourrait même dire que l'auteur fait preuve d'inventivité et d'audace, jouant avec les codes antiques et détournant les références. le ton de la farce fait écho à la comédie d'Aristophane et c'est bien trouvé. Objectivement donc, c'était un assez bon bouquin.

Ouais mais je me suis assez ennuyée... A quoi ça tient ?
Alors que l'enjeu de toute l'histoire est on ne peut plus sérieux — la fin de la guerre entre Sparte et Athènes — je ne me suis pas du tout sentie concernée. Les personnages m'ont tous exaspérée. Bref, aucune envie de découvrir ce qu'il advient d'eux, de la pièce, d'Athènes et tout le tremblement = j'ai mis trois semaines à lire 240 pages...

Je n'étais pas d'humeur, cela arrive.
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Ce livre est une petite pépite de divertissement et de non prise de tête. Quel bon moment j'ai passé avec Aristophane, Luxos, Athéna et tous les autres ! Je l'ai lu en quelques heures tellement c'était drôle et plaisant.
Même si je n'ai jamais vu autant de fois le mot phallus écrit dans un livre, j'ai adoré la façon dont Martin Millar se réapproprie l'Antiquité.
Admiratif de la vie des anciens Athéniens, il imagine le contexte dans lequel Aristophane écrivit sa fameuse pièce de théâtre La paix. Athènes et Sparte se font la guerre depuis une décennie et aucune des deux cités Etats ne veut rendre les armes pour ne pas montrer sa faiblesse. Seulement, Athènes est en perdition, les citoyens survivent tant bien que mal et les partisans de la paix s'opposent aux dirigeants à qui la guerre profite. Dans cette atmosphère de tension permanente, Aristophane, lui-même favorable à la fin des hostilités, imagine une comédie visant à ridiculiser la violence. Mais tout va mal. Lui et son équipe sont frappés par la malchance. Les décors tombent en décrépitude, les acteurs oublient leur texte et ne sont pas à la hauteur.. La pièce court à l'échec.  Un petit coup de pouce de la déesse Athéna en personne ne serait pas de refus.
J'aime beaucoup le fait que les divinités de l'Olympe, et notamment les femmes, soient aussi proches des mortels. Qu'elle soit déesse, oracle ou amazone, chacune a son rôle à jouer dans la destinée des Grecs.

Martin Millar bâtit son récit à la manière d'une pièce de théâtre en donnant tour à tour la parole à chacun des personnages. Cela crée une proximité avec eux et permet de s'y retrouver même s'ils sont nombreux.

Derrière la magnifique couverture signée encore une fois par le talentueux Aurélien Police se cache un roman enjoué et rythmé sur le thème de la Grèce antique (thème trop peu souvent usité en littérature). 
J'adore le style de Martin Millar et je vais vite commencer Les petites fées de New-York qui traîne dans ma PAL depuis un bon moment.
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critiques presse (2)
Actualitte
27 août 2018
Ce roman est une pure merveille de finesse et d’humour. Autour d’une trame historique et mythologique bien réelle, Martin Millar déroule un scénario d’une qualité tout à fait remarquable, parfaitement desservi par une traduction qui ne l’est pas moins.
Lire la critique sur le site : Actualitte
Elbakin.net
05 juillet 2018
Parfait pour se détendre quand le cadre nous intéresse, avec un propos maîtrisé, on peut cependant reprocher au récit de ne pas aller plus loin dans ses ambitions.
Il n’empêche que la représentation reste réussie !
Lire la critique sur le site : Elbakin.net
Citations et extraits (9) Voir plus Ajouter une citation
Je ne peux pas envoyer mon chœur se ridiculiser sur le plateau avec des phallus de trente centimètres. Le public va les huer, les chasser de la scène. Je serai couvert de honte. Vous avez vu la taille de ceux d'Eupolis l'année dernière ? Quand son chœur s'est retourné, ils ont pratiquement décapité le premier rang.
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- Pourquoi dépensez-vous tant de temps et d'argent pour une femme qui ne s'intéresse pas à vous ?
- Je constate que le tact n'est pas votre point fort.
- Le tact, c'est pour les faibles. Qu'est-ce que vous lui trouvez ?
Aristophane haussa les épaules, impuissant.
- Je suis un artiste. Nous ne sommes pas très doués en relations humaines. On pourrait sans doute dire que c'est encore un défaut de mon caractère.
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Socrate rit également. Il avait maintes fois eu l’occasion d’apprécier le talent d’humoriste d’Aristophane.
- Comme lorsque ton acteur qui jouait Euripide cherchait un argument dans son sac, en disant qu’il allait en sortir quelque chose de « charnu et bien juteux » ?
- Oui, ça avait bien marché ! Le public était en joie.
- Absolument. Mais pas Euripide, qui faisait grise mine, si je me souviens bien.
- Oh, il n’a pas le sens de l’humour. Il n’y a qu’à lire ses pièces.
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J'ai mesuré les phallus de vos deux rivaux. Ceux d'Eupolis comme ceux de Leucon sont beaucoup plus longs. Et ils fonctionnent très bien également, pour autant que j'ai pu en juger.
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Métris agita la main. Comme par magie, un tapis de marguerites et de boutons d'or apparut à leurs pieds. Debout au milieu d'un océan de fleurs, la nymphe semblait contente d'elle.
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