Première constatation: mes compétences sur l'histoire écossaise sont lacunaires! Est-ce normal que toutes les allusions sur des événements écossais me passent par dessus la tête ?
"Le jour où Bruce poignarda Machin..." Je suis pas renseignée là, pour moi tous les rois écossais s'appelaient Bruce, ce qu'un Écossais trouverait sans doute aussi réducteur que si on disait à un Français que tous nos rois s'appelaient Louis.
A part ça, c'est très bien, un roman palpitant et d'une plume délicieuse, une sombre histoire de complot des partisans des Stuarts, chassés du trône 50 ans auparavant pour renverser le roi en place, un Hanovre , le tout mêlé à l'histoire d'un jeune étourneau bien trop curieux et qui s'en mordra les doigts.
Bien que l'intrigue soit menée de façon assez différente de celles des romans actuels (de nos jours, qui supporterait un bouquin où tout le premier tome presque sert à la mise en place de l'intrigue?) on se laisse prendre et entraîner si bien qu'on attrape le second tome dès le premier fini!
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Cur me querelis exanimas tuis ?
— Ce qui peut se traduire ainsi : Pourquoi m’assourdissez-vous de vos jérémiades ? L’accent de tristesse avec lequel vous m’avez dit adieu à Noble-House, en montant sur votre misérable cheval de louage pour retourner à vos études de droit, retentit encore à mes oreilles. Il semblait dire : « Heureux coquin ! vous pouvez courir à plaisir par monts et par vaux, poursuivre chaque objet de curiosité qui se présente, et abandonner la poursuite quand elle perd son intérêt, tandis que moi, votre ancien en âge et en science, il me faut, dans cette brillante saison, revenir à mon étroite chambre et à mes livres moisis. »
Tel était, selon moi, le sens des réflexions dont vous attristâtes notre dernière bouteille de bordeaux, et je ne puis interpréter différemment vos adieux mélancoliques.
Et pourquoi en est-il ainsi, Alan ? pourquoi diable n’êtes-vous pas assis juste en face de moi en ce moment, dans cette auberge, à l’enseigne du Roi Georges, les talons sur le garde-feu, et votre front magistral laissant ses rides s’effacer lorsqu’un bon mot vous vient à l’esprit ? surtout pourquoi, quand je remplis mon verre de vin, ne puis-je vous passer la bouteille et dire : « À vous, Alan ! » Pourquoi, en résumé, tout cela n’est-il pas ? Pourquoi Alan Fairlord ne comprend-il point l’amitié dans un sens aussi vrai que Darsie Latimer, et ne veut-il pas mettre aussi nos bourses en commun aussi bien que nos sentiments ?
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Comment un roman qui met en scène les dernières heures de la chevalerie peut-il nous aider à comprendre le triomphe actuel du réalisme politique ? C'est le tour de force réussi par l'homme qui a inventé le roman historique.
« Quentin Durward » de Walter Scott, c'est à lire aux éditions Omnibus.