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EAN : SIE51791_5647
(30/11/-1)
3.73/5   33 notes
Résumé :
Robert Roy MacGregor (7 mars 1671 – 28 décembre 1734), communément appelé Rob Roy, est un héros populaire écossais et un hors-la-loi du début du XVIIIe siècle.
La légende de Robert Roy MacGregor a inspiré le roman Rob Roy de Sir Walter Scott.
Dans l'Ecosse du XVIIIème siècle, Robert Roy MacGregor, alias Rob Roy, chef d'un clan de deux cents villageois, est chargé de veiller sur les biens du marquis de Montrose. Lui et ses hommes traquent à travers les ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
J'avais bien aimé le film Rob-Roy, l'adaptation de 1995 mettant en vedette Liam Neeson. C'est ce qui m'a poussé à lire le roman historique de Walter Scott duquel il était tiré. Assez déstabilisant comme lecture ! Pourquoi ? Parce que les deux oeuvres divergent énormément. Oui, le hors-a-loi et héros populaire Rob-Roy (Robert MacGregor) est présent dans le livre, mais il s'agit surtout de brèves apparitions (presque qu'une ombre, une figure énigmatique omniprésente) et ses meilleurs coups sont racontés par-après. de ce fait, exit les hauts faits d'armes, on plonge dans un récit où l'activité économique et l'honneur de la famille prédominent. Pas tout-à-fait le récit d'aventures rocambolesques de capes et d'épées à la ivanhoé auquel je m'attendais…

Frank Osbaldistone n'est pas intéressé par les affaires. Son père, riche et industrieux négociant établi à Londres, l'envoie donc chez son frère, un seigneur vivant en Écosse, et fait venir à lui Rashleigh, un intriguant cultivé mais retors. Bref, un échange d'héritiers entre cousins. le jeune londonien découvre la mode de vie aristocratique et oisif de sa famille un peu rustre et inculte, partagée entre les beuveries et la chasse. C'est le choc des cultures, l'éternel Sud contre Nord. L'auteur en profite pour nous décrire la région, les mont Cheviots, Glasgow, la populace locale, les chefs de clans, les paysans, une situation misérable, etc. Malheureusement, comme dans beaucoup de romans de cette époque, les descriptions sont parfois longues et pas toujours nécessaires. Toutefois, Walter Scott excelle à nous raconter un peu d'histoire. C'est que, en 1715, année à laquelle se déroule l'intrigue, a lieu la rébellion jacobite. Les Highlanders avaient pris les armes pour annuler l'Acte d'Union et renverser la monarchie anglaise pour tenter de restaurer les Stuarts sur le trône d'Écosse. Bref, une époque troublée et passionante.

Pour en revenir à l'intrigue, Frank Osbaldistone apprend que son père est ruiné et tous les indices convergent vers Rashleigh, le cousin hargneux et jaloux. Un combat en duel entre les deux ne mène à rien, alors le jeune londonien se risque dans les Highlands pour tenter de récupérer sa fortune. S'ensuit péripéties et retournements de situations, trahisons et doubles-trahisons, comme sait si bien le faire Walter Scott. C'est que les esprits de tous s'échauffent, les mésaventures entre les membres de la famille Osbaldistone sont à l'image de celles entre les Anglais (commerçants protestants) et les Écossais (éleveurs catholiques). La rébellion jacobite a lieu, chacun choisit son camp et le dénouement est assez surprenant. Je dois donner une mention spéciale à l'auteur qui a su présenter des modèles de femmes fortes, courageuses (comme Diana Vernon et Helen Campbell), pas seulement des jolis trophées. Elles ont leurs propres aspirations et suivent leur propre agenda. Pas évident à l'époque…

Bref, même si cette lecture était assez loin de ce à quoi je m'attendais, je l'ai tout de même appréciée. D'ailleurs, je crois que j'ai préféré ce roman à ivanhoé, pourtant l'oeuvre préférée des fans de l'auteur. Selon moi, Rob-Roy est plus accompli et convient davantage à un public adulte, ses personnages sont complexes, son intrigue est mieux développée et collée sur des événements historiques avérés. En d'autres mots, il mérite qu'on le déterre du cimetière des livres oubliés.
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''Rob Roy'' est après l'excellent ''Ivanohé'' ma deuxième lecture de Walter Scott, et je suis cette fois quelque peu déçu. Je ne suis non pas déçu par la narration ou par la qualité de l'écriture, mais dans mon attente de l'histoire. J'avais vu le film avec Liam Neeson il y a des années, et je l'avais beaucoup aimé. Mais le film n'est en fait pas l'adaptation du roman, car le film se concentre exclusivement sur le personnage de Rob Roy, sur ses mésaventures qui vont le pousser à se faire hors-la-loi et les aventures qui s'en suivent, alors que le roman est raconté à la première personne par le fils d'un grand commerçant londonien. Et de Londres aux Highlands de Robert MacGregor, il n'y a pas qu'un pas, il y en a de nombreux.

Bien que personnage d'une grande importance dans le roman, il est bien plus important par sa réputation que par sa présence dans les chapitres du roman. Il y a toute une longue première partie qui va narrer les déboires familiaux et la rencontre amoureuse du narrateur et qui n'aura pas grand chose à voir avec Rob Roy, du moins en apparence. Bref, en fait l'histoire en elle-même n'est pas déplaisante, les aventures du narrateur ne m'ont pas déplu, le roman est truffé de nombreux petits mystères qui nous seront révélés au compte-gouttes et les personnages sont très réussis, c'est simplement que j'ai (trop) longtemps attendu pour enfin partir dans les montagnes écossaises en compagnie des rebelles de Rob Roy.

Cela ne m'empêche pas cependant de vouloir continuer à lire celui qui est considéré comme le père du roman historique, son écriture me plait toujours autant et je me plongerai sans doute l'année prochaine dans son roman ''Waverley''.
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Poursuivant mon exploration des classiques entreprise en 2023, j'ai mis la main sur Rob Roy de Walter Scott que je connaissais comme auteur de ivanhoë. Après une introduction que j'ai trouvée un peu barbante il faut près de la moitié du livre pour vraiment entrer en contact avec Rob Roy et son influence sur la vie du narrateur, Frank Osbaldistone. auparavant le jeune Frank nous relate sa décision de ne pas suivre les traces de son père qui voudrait le voir prendre sa relève à la tête de son commerce. Pour punir son fils il l'envoi chez son frère à proximité de la frontière de l'Écosse.Cette première moitié quoique intéressante m'a paru longue. La deuxième partie recèle plus d'action et une romance comme on en écrivait au XVIIIe siècle.

Pour pleinement apprécier l'impact de Rob Roy il aurait fallu que j'aie une meilleure connaissance du conflit qui existait entre l'Écosse et l'Angleterre à cette époque, néanmoins l'histoire me manque pas d'attrait et m'a faait passer un bon moment. On dit de Walter Scott qu'il a influencé nombre d'écrivains postérieurs à son époque et il faudra que je lisse d'autres de ses oeuvres pour apprécier son impact sur la littérature d'aventure.
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Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
Je commence diablement à soupçonner le jeune homme d’un vice terrible… il fait des vers ! S’il est atteint de ce mal de paresse, plus de carrière politique pour lui ; actum est[1] de lui, en tant qu’homme d’État, s’il s’avise encore de rimer.
Ben Johnson.

Mon père, généralement parlant, savait mieux que personne se maîtriser, et rarement manifestait-il son mécontentement par des paroles ; seulement il prenait alors un ton sec et dur. Jamais il n’employait les menaces ni les expressions d’un vif ressentiment ; il portait en tout son esprit de système, et avait coutume d’aller au but sans perdre le temps en vaines discussions. C’était donc avec un sourire sardonique qu’il écoutait mes réponses inexactes sur l’état du commerce en France, et me laissait sans pitié m’enfoncer de plus en plus profondément dans les ténèbres de l’agiotage, des tarifs, de la tare et du poids net. Jusque-là je n’eus pas trop à me plaindre de ma mémoire, car il n’avait pas l’air trop contrarié ; mais quand il me fut impossible d’expliquer au juste l’effet que le discrédit des louis d’or avait produit sur la négociation des lettres de change : « C’est l’événement national le plus remarquable de mon temps, s’écria mon père (il avait pourtant vu la révolution), et il n’en sait pas plus qu’un poteau du quai ! »
« M. Francis, observa Owen d’un ton timide et conciliant, ne peut avoir oublié que, par un arrêt du roi de France, en date du ler mai 1700, il fut ordonné que le porteur, dans les dix jours qui suivraient l’échéance, réclamerait…
— M. Francis, dit mon père en l’interrompant, se rappellera, j’ose dire, sur-le-champ, tout ce que vous aurez la complaisance de lui souffler… Mais, que diable ! comment Dubourg l’a-t-il souffert ?… Dites-moi, Owen, est-on content de Clément Dubourg, son neveu, que nous avons ici, ce jeune homme aux cheveux noirs ?
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- Ah! je vous réponds que je saurais vous trouver des bracelets et des jarretières qui vous iraient à merveille, et une cravate de chanvre bien serrée par dessus le marché...Personne dans un pays civilisé n'a fait ce que vous avez fait. Vous voleriez dans votre poche, plutôt que de ne rien prendre: je vous en ai averti.
- Eh bien, cousin! vous prendrez le deuil à mon enterrement.
- Le diable ne manquera pas d'y être en habit noir, Robin, et puis tous les corbeaux et les corneilles, je vous assure... Mais dites-moi, que sont devenues les mille livres d'Ecosse que je vous ai prêtées autrefois? quand les reverrai-je?
- Ce qu'elles sont devenues? répliqua mon guide après avoir fait semblant de réfléchir un instant; ma foi, je ne saurais trop le dire...Qu'est devenue la neige de l'année dernière?
- Mais on en trouve encore sur le sommet du Schehallion, chien que vous êtes, vous n'en demeurez pas loin; faut-il que j'aille y chercher mon argent?
- Probablement, reprit le Highlander, car je ne porte ni neige, ni argent dans mon sporran, - mais quant à l'époque, ma foi, ce sera quand le roi recouvrera ses droits, comme dit la chanson.
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Enfin nous aperçûmes bien loin de nous sur la gauche une chaîne de montagnes qui semblaient d'un bleu foncé. Elles s'étendaient du nord au nord-ouest, et occupèrent toute mon imagination. Là je verrais un pays peut-être aussi sauvage, mais sans doute bien autrement intéressant que celui dans lequel nous étions alors. Leurs pics paraissaient s'élever jusqu'aux nues, et présentaient aux yeux une variété de coupes pittoresques bien différentes de l'uniformité fatigante des hauteurs que nous avions gravies jusque là. En contemplant cette région alpine, je brûlais du désir de faire connaissance avec les solitudes qu'elles devaient renfermer, et de braver tous les périls pour satisfaire ma curiosité, de même que le marin fatigué de la monotonie d'un long calme voudrait l'échanger pour le mouvement et les risques d'un combat ou d'une tempête.
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La nuit commençait à s'avancer, et ses épaisses ténèbres donnaient à la rivière une teinte sombre et uniforme qui s'accordait parfaitement avec la disposition de mon esprit. A peine pouvais-je distinguer le pont massif et antique jeté sur la Clyde, et dont je n'étais pourtant qu'à peu de distance. Ses arches étroites et peu élevées, que je n'apercevais qu'imparfaitement, semblaient des cavernes où s'engouffraient les eaux de la rivière, plutôt que des ouvertures pratiquées pour leur donner passage. On voyait encore de temps en temps briller le long de la Clyde une lanterne qui éclairait des familles retournant chez elles après avoir pris le seul repas que permette l'austérité presbytérienne les jours consacrés à la religion, repas qui ne doit avoir lieu qu'après l'office du soir. J'entendais aussi quelque fois le bruit de la marche d'un cheval qui reconduisait sans doute son maître à la campagne, après qu'il avait passé la journée du dimanche à Glasgow. Un silence absolu, une solitude complète m'environnèrent bientôt et ma promenade sur les rives de la Clyde ne fut plus interrompu que par le bruit des cloches qui sonnaient les heures.
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On ne peut mettre la main dans le goudron sans se noircir les doigts: souvenez-vous de cela. Sans doute l'homme le plus sage, le plus prudent, peut commettre des erreurs. Moi-même n'en ai-je pas commis cette nuit? Voyons, combien? Une...deux...trois. Oui, j'ai fait trois choses que mon père n'aurait pu croire, les eût-il vu de ses propres yeux.
Nous étions arrivés à sa porte. Il s'arrêta avant d'entrer, et continua d'un ton contrit et solennel.
- D'abord j'ai pensé à mes affaires temporelles le jour du sabbat. Ensuite je me suis rendu caution d'un Anglais. Enfin j'ai laissé échapper un malfaiteur.
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Comment un roman qui met en scène les dernières heures de la chevalerie peut-il nous aider à comprendre le triomphe actuel du réalisme politique ? C'est le tour de force réussi par l'homme qui a inventé le roman historique.
« Quentin Durward » de Walter Scott, c'est à lire aux éditions Omnibus.
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