Avec tes yeux qui scintillent, ta couronne de cendre et ta mère qui fut reine du feu. Tout le monde t'appelait Lady Thora, mais pour moi tu étais Lady Smoke, dame Fumée. Je savais qu'il suffisait de quelques années, quelques mois, pour que la braise s'éveille en toi, pour que tu te remettes à brûler avec assez d'ardeur pour lui échapper.
Tu as peut-être juste ce qu'il faut de courage et d'imprudence pour triompher.
Le fait est que la plupart des gens me fatiguent parce qu'ils ne disent pas ce qu'ils pensent.
S’il le fallait, je donnerais tout, absolument tout, pour sauver mon pays.
Ma volonté.
Mon corps.
Ma vie.
J’expose à Søren ce que j’ai de plus laid. Lâcheté, ruse, goût de la manipulation. Il le voit, il le comprend. Il s’absorbe en moi comme si j’étais son roman favori, lu et relu des dizaines de fois. Il en connaît tous les secrets mais y revient sans cesse.
Tout le monde t'appelait Lady Thora, mais pour moi tu étais Lady Smoke, dame Fumée. Je savais qu'il suffisait de quelques années, quelques mois, pour que la braise s'éveille en toi, pour que tu te remettes à brûler avec assez d'ardeur pour lui échapper
S'il le fallait, je donnerais tout, absolument tout, pour sauver mon pays.
Ma volonté.
Mon corps.
Ma vie.
Je n'aurai pas besoin d'en arriver là, me dis-je, mais je sais, au fond de mon cœur, que ce sera peut-être le cas. Dans un monde plus juste, mes sacrifices passés seraient jugés suffisant. Mais juste, ce monde ne l'est pas.
- J'aime passer à l'action. Plutôt qu'attendre que les choses suivent leur cours. J'aime bien avoir une stratégie et m'y conformer, au lieu de dépendre des décisions des autres.
Comme si l’espoir était un arbre dont je pouvais partager les fruits - alors qu’en j’arrive à peine à en faire germer les graines.
- Nul besoin de ressembler à une reine. Tu en es une : cela suffit. Ce qu'il faut leur montrer, c'est la jeune fille qui a eu l'audace de s'évader sous le nez du Kaiser. Qui n'hésite pas à mettre sa vie en jeu pour sauver les siens. Qui est assez forte pour rester campée sur ses deux jambes alors qu'elle porte le poids du monde sur ses épaules. Reine, tu l'es, Theo. Ce serait sottise de ne pas te suivre.