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Citations sur Tu m'appelles en arrivant ? (15)

... je suis obligé de reconnaître qu'une lumière invisible m'emplit depuis la mort de Maman d'une sérénité qui m'était inconnue jusqu'à présent. Dieu ? Je doute que, d'un coup, sur une illumination je me mette à croire en lui. Plus tard peut-être, si Maman insiste. Ce que je sais c'est que je crois en elle : cette force de l'amour qui m'a déshabillé de tout chagrin, cette étonnante acceptation du tragique sans larmes, sans effondrement.
Je suis rentré à Martel sans aucune appréhension. Léger. Comme si je venais de ne mettre en terre qu'une matière étrangère. Un emballage. Les caveaux ne sont faits que pour les corps. Dieu, s'il existe, et pourquoi pas finalement, a fait de mon âme le vrai tombeau de Maman. Il a refermé le couvercle et désormais, elle me suivra partout. Je m'attendais à tout sauf à cette extraordinaire paix intérieure. Une béatitude, dont je t'avoue que je n'ai pas le souvenir d'en avoir connu d'une telle intensité.
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La télé est passée à une vitesse supersonique de "l'école des fans" à "l'école des putes". ....
ça me fait penser à la crise des subprimes. Nous sommes en train de prendre des crédits moraux sur l'avenir de nos enfants. Nous les endettons de principes de faux marbres, de fenêtres sur la vie en trompe l’œil. Je me demande comment ils vont rembourser. On dit qu'ils commencent à payer en liquide. Les jeunes picolent de plus en plus. Les effets de cette glissade cathodique sont bien plus pervers que l'on croit.
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L'humour, la super Biafine des grands brûlés : Celui qui m'a fait dire, quand mon fils s'est tué en moto, qu'il imitait Coluche mieux que moi. Et pourquoi pas ? Il faut bien survivre.
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Une des solutions que je préconisais (en cas d'extrême malheur) était de ne surtout pas s'effondrer en demandant de l'aide. J'y expliquais que la principale condition de survie était justement de se pencher sur plus malheureux que soi, de compatir à la douleur d'un autre pour mieux relativiser la sienne.
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... tellement couvé de précautions et d'amour ordinaire. L'amour sans les mots et sans les câlins. Celui des campagnes d'alors. On ne se disait pas "je t'aime", et Maman n'avait même pas le droit de m'embrasser. Les arrière-grands-mères prétendaient que ce n'était pas bon pour les garçons. Que ça risquait de les empêcher de devenir des hommes.
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- Pour celui qui veut bosser, il y a toujours du boulot. Quand tu as des enfants à nourrir, tu dois tout accepter pour qu'ils ne manquent de rien. Ils me font marrer avec leurs diplômes et le métier qui doit correspondre. Et ça manifeste, ça réclame : Au lieur de cracher sur le système, crache dans tes mains, feignasse ! C'est pas payé assez cher..Et alors ? Tu crois que j'ai eu le choix, moi . Tu crois que je les ai comptées mes heures ?
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Pendant ce temps Maman travaillait à la vile. Serveuse de bistrot, ouvrière d'usine, fille de ménage chez des malpolis qui lui touchaient les fesses. Pensez donc : Dix huit ans, belle comme le jour, et un gosse de personne ça doit se coucher plus vite que ça se relève ! Bons Français, bons chrétiens et la morale en pare-feu. Quand, bien plus tard, Maman a fréquenté les voyous, les vrais, pas un ne lui a manqué de respect. Tu comprends mieux pourquoi je les aime, le sans-loi, les paumés, les différents. Et la guitare gitane autour de mon cou, elle vaut pas dix crucifix ?
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Du jour où tu es né, tu t'es appartenu. Tes choix t'appartiennent aussi. Ça ne veut pas dire ne pas écouter les autres. Mais pour la décision finale, il n'y a que toi qui peut trancher. Seul, en restant fidèle à ce que tu es. Sans te laisser manipuler ni par l'intérêt, ni par un effet de mode. Sois toi.
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La vengeance ne fait du mal qu'à celui qui la nourrit.
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J'ai bu au début pour me donner la gaieté, la force de monter sur scène. L'alcool est une arithmétique : diviser les peines et multiplier les joies. Du moins le croit-on. En fait l'alcool multiplie tout. Il ne divise qu'une chose : celui qui en abuse. Il fait d'un être deux clones qui au fur et à mesure de la dépendance s’éloignent l'un de l'autre. Et quand celui qui est à jeun est radicalement différent de celui qui a bu, on appelle ça un alcoolique. L'alcool ne rend pas meilleur. Juste, quand on est mauvais on ne s'en aperçoit pas !
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