AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9789973581075
137 pages
Elyzad (15/05/2018)
3.33/5   3 notes
Résumé :
Quelque part, dans le Sud de la France, un homme remonte le cours du fleuve comme on remonte le cours de sa vie. Reviennent les couleurs et les mots de "là-bas", ceux de la terre natale, sur la rive de la Méditerranée. Mais l'exil c'est, au moment du Dernier Voyage, l'absence de ces rites immémoriaux que, dans le livre, trois sœurs mystérieuses et fatales dispensent à ceux qui sont restés au pays.
Le silence de rives est une très belle parabole sur l'exil et... >Voir plus
Que lire après Le silence des rivesVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Je prends plaisir à découvrir les livres de cette maison d'édition. Auteurs, sujets, couvertures, tout est enchantement. C'est cette fois auprès de Leïla Sebbar que je plonge dans la lecture.
le silence des rives a été pour moi une lecture difficile. le rythme des phrases, les mots qui s'enchainent, la ponctuation sont singuliers. le rythme ne m'a semblé ni contemplatif ni dynamique. C'est une ambiance qui se sert des mots.
Certaines directions dans le contenu, certains sens, parfois imagés comme parfois littéralement au premier degré s'accommodent dans une même phrase. C'est déroutant et singulier là encore.
Il m'a fallu une bonne moitié de livre pour trouver la mélodie sous mes yeux. Et me laisser embarquer auprès de ces soeurs, ces visiteuses, et comprendre l'exil.
Une envie de décrire pour ne pas oublier, garder trace des gestes ancestraux, des rites autour du mourant et de la mort. Je ressors de ces quelques heures d'un voyage. Oui. Ca a un goût de litanie. Oui. Mais je ne sais pas bien définir le fond. Je ne suis restée que sur les contours. C'est brute pour moi aujourd'hui. Peut être me manque t il trop de références, de contexte et d'explications pour apprécier pleinement ce roman et son écriture.

Commenter  J’apprécie          170
L'homme vit sur la rive nord de la Méditerranée. Les femmes, les soeurs, sa mère sur la rive Sud. Elles sont là, dans une atmosphère à la fois étouffante et solitaire, pendant que les hommes sont partis, en exil. L'homme pense à la rive sud, à sa mère qui lui manque, à qui il a promis une présence pour les derniers jours. Mais entre les deux rives, cette étendue d'eau, cette solitude et ce silence.

J'ai eu du mal à rentrer dans le livre. le phrasé était comme haché, comme une litanie : "il a disparu un matin, elle ne sait pas où elle ne l'a pas revu, elle l'attend." J'ai eu du mal avec ce rythme, ces petites portions de phrases, ces nombreuses virgules entrecoupant des idées différentes dans une même phrase. Mais au fil de la lecture, ce rythme m'a emmené, non pas emporté, mais j'ai pris un rythme de lecture dans ma tête et je l'ai gardé. Ce que je dis est étrange, je lis les mots, l'histoire, mais le rythme change l'expérience de lecture à mon sens.

Cette histoire, sans quasiment un seul nom ou prénom prononcé, a été publié en 1993 alors que l'Algérie connaissait des troubles liés à des attentats. Une époque difficile où beaucoup ont choisi de traverser la mer et venir s'installer sur la rive nord de la Méditerranée, en France. Et il y a ces absences, ces silences qui alourdissent et éloignent. L'espérance aussi de revoir ses proches.

Ce livre est une histoire de femmes. Leïla Sebbar lui rend hommage, à celle qui patiente dans une maison qui tombe en ruine, celle qui attend son fils, patiente et capable de nourrir le temps de peu de choses. Celle qui enfante et qui accompagne, celles qui sont présentent pour la toilette funéraire, des rites de passage des plus anciens. Ces trois soeurs, très âgées, parcourant les villages et arrivant dès qu'il y a un mort pour procéder à ces rites.

Il y a du mystique dans la lecture. Cela est en partie dû à la forme d'écriture qui défie la construction de la phrase. Une litanie, une histoire de famille. Et comment ne pas penser à l'exil : sur une autre rive, fuir la rive où les conflits perdurent, chercher une vie meilleure, ailleurs. Mais rester attacher à ceux qui restent. Les souvenirs qui affluent et les sensations qui ne disparaissent pas.

En bref :

Une expérience littéraire qui emmène dans les secrets de famille et les rites de passage, où l'écriture nous emporte de page en page.
Lien : https://lecturedaydora.blogs..
Commenter  J’apprécie          110

Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Elles viennent de loin, personne ne sait où se trouve leur village natal, elles ne disent rien d'elles, pas même leurs prénoms, on les appelle - les sœurs - lorsqu'elles arrivent dans le village, on ignore de qui elles sont les filles.
Commenter  J’apprécie          20
L'homme qui joue aux dominos s'interrompt, les écoute, les oiseaux crient, pas comme les hirondelles, c'est trop strident et leur ventre est noir.
Commenter  J’apprécie          30
L'homme qui marche le long du fleuve a répété si souvent que sa mort, il n'y pense pas, que sa mort ne l'intéresse pas, et qu'on laisse son corps là où il sera sans vie…
Commenter  J’apprécie          20
Il a disparu un matin, elle ne sait pas où, elle ne l'a pas revu, elle l'attend.
Commenter  J’apprécie          20

Videos de Leïla Sebbar (7) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Leïla Sebbar
La Bibliothèque francophone de Paris 8 vous propose une rencontre avec Leïla Sebbar, rencontre littéraire organisée par Ferroudja Allouache et Kamila Bouchemal ainsi que les étudiant.e.s de Master Création critique/Écritures du monde.
Retrouvez cette ressource et sa documentation sur Octaviana (la bibliothèque numérique de l'université Paris 8) : https://octaviana.fr/document/VUN0036_19
autres livres classés : soeursVoir plus
Les plus populaires : Littérature française Voir plus


Lecteurs (8) Voir plus



Quiz Voir plus

Marvel test I - Les grands héros

Quelle super héros peut s'enflammer sur commande ?

pyro
le punisher
gambit
la torche humaine

10 questions
107 lecteurs ont répondu
Créer un quiz sur ce livre

{* *}