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EAN : 9782070696765
128 pages
Gallimard Jeunesse (07/05/2013)
3.93/5   15 notes
Résumé :
Lahire qui, avec ses compagnons « écorcheurs », constitue la garde rapprochée de Jeanne d'Arc, part guerroyer contre les Anglais pour libérer Orléans assiégée. On dit alors que la pucelle est seule capable de sauver le Royaume de France... Sans foi ni loi, le chevalier voue pourtant un amour mystique à Jeanne, muse qui le mène de manière hallucinée de viles frasques en combats insensés.
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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
La Guerre de Cent Ans vue de manière iconoclaste et totalement irrévérencieuse. Jeanne d'Arc et ses compagnons, on savait déjà que ce n'était pas les chevaliers purs et immaculés que les cours d'Histoire veulent nous faire gober. Mais Loïc Sécheresse en remet une bonne couche de déconnade et de dérapages débridés.

Les compagnons de Jeanne d'Arc, un ramassis de brigands, hors-la-loi, reprise de justice à qui on ne prêterait même pas un cheval boiteux... Il y a Etienne de Vignolles, dit La Hire. Pilleur et violeur, c'est un physique de rugbyman avec un cerveau de tueur. Cruel, il dirige une bande surnommée les Ecorcheurs... c'est tout un programme, dont va s'inspirer Sécheresse, justement, qui le présente comme opportuniste (ce qu'il était visiblement) et amoureux de Jeanne. Il a comme bras droit Jean Poton de Xaintrailles qui fera aussi partie des Ecorcheurs. Sécheresse le dépeint comme un peu bas de front. L'Histoire semble lui donner tort. Xaintrailles était un sacré maître d'armes.

Mais on s'en fout un peu... La BD de Loïc Sécheresse est un petit îlot de rigolade dans un monde de brutes. Et que dire des Anglais... ils ressemblent aux soldats français du film des Monty Pythons sur le Sacré Graal... Grossiers, vulgaires, insultants...

J'ai longuement pensé à la série Donjon en lisant les aventures de Jeanne d'Arc à travers la France. Sécheresse a la bonne idée de suivre le parcours de Jeanne d'Arc à travers les dérapages de la Hire et de Xaintrailles. Il élucubre sur base de faits avérés, de prises de villes, de rançons... ce qui est la marque d'un réel talent. Quand je regarde la production de Loïc Sécheresse, je me dis que la BD a peut-être manqué le coche en n'accordant pas une place à Loïc Sécheresse à la mesure de son talent.
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Heavy Metal, ça aurait aussi pu s'appeler Trash Metal, c'est plutôt des termes de rock agressif, électrique, de décibels, quelque chose qui fait saigner les tympans. J'ai pris cette bande dessinée à la médiathèque parce que la couverture et le titre m'avaient plu, péchue, violente, agressive, je me suis dit que là dedans, il devait y avoir de l'énergie, mais jamais je ne me serai attendu à y trouver une bande dessinée historique sur Jeanne d'Arc. C'était donc la surprise, et elle est excellente.
J'aime le parti pris d'un dessin un peu crade, il colle parfaitement au récit. le titre, ce heavy metal, c'est évidemment celui des armures, mais le parallèle avec l'univers musical est plutôt judicieux. Ici, Jeanne d'Arc n'est pas le personnage principal. C'est son compagnon, d'armes, Etienne de Vignolles dit La Hire qui est au centre de l'intrigue. Ce personnage est écartelé entre sa vertu chrétienne et son penchant pour la grivoiserie et la violence, un écorché vif, un vrai métaleux de la Guerre de cent ans. Certains passages sont franchement drôles, le mélange d'un langage rustique avec un parler plus actuel rend ce récit dynamique, on passe du subtil au grossier, puis du sordide au lyrique d'une réplique à l'autre, d'une illustration à l'autre, pour jouer sur les contradictions du personnage de la Hire. La page historique se transforme en une quête, burlesque mais grave, celle que poursuit La Hire et qu'il trouvera d'une certaine manière. le traitement graphique loin d'être aussi crade qu'il n'y paraît, beaucoup plus subtil et juste qu'il voudrait nous faire croire, il participe directement au récit, à ce que l'auteur développe, il a autant d'importance que les mots pour la compréhension, ce trait qui manque d'assurance raconte l'incohérence de cette guerre, de cette quête, de son aspect bancal. Cette vision de ce guerrier du XVe siècle me rappelle un peu ce qu'Alexandre Astier a réalisé avec Arthur et les Chevaliers de la Table Ronde, un iconoclasme qui ne trahit pas la légende, une dimension spirituelle derrière la trivialité. Une vraiment bonne surprise.
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Dans Masse Critique, j'ai pris pour habitude de ne sélectionner que des livres que je ne lirais pas si je les trouvais sur les étals d'une librairie, histoire de m'ouvrir quelques horizons et de tester ma curiosité. Lorsque j'ai reçu « Heavy Metal », la bande dessinée de Loïc Sècheresse, je me suis dit que je n'aurais pu choisir ouvrage plus éloigné de mes goûts pour le 8ème art.
Avec un titre pareil, je m'attendais à une bd moderne et rock'n'roll, je tombais dans une histoire médiévale reprenant l'histoire de Jeanne d'Arc. Mais attention, notre sainte pucelle est carrossée comme une belle pouliche dont les voies restent impénétrables et attise le feu des fantasmes du chevalier qui l'accompagne, le pauvre le Hire, archétype du cavalier paillard, soudard et violent. Au contact de Jeanne, à son corps défendant, il va doucement glisser dans la peau de l'agneau obéissant et admiratif.
Lorsque le destin de Jeanne sera scellé et qu'elle sera définitivement « cuite », notre preux serviteur va sombrer dans une folie autodestructrice et vengeresse. Messieurs les Anglais, gare à vos miches, ça va chauffer ? Et bien non, notre chevalier déboussolé va laisser ces combats à d'autres pendant qu'il essaye de chasser sa culpabilité : cloué au lit par une crise de chaude-pisse, il n'a pu aller sauver sa belle condamnée.
Au premier abord, le dessin apparaît tordu et embrouillé (fi de la ligne claire et d'un style vieillot !) mais, le premier stade de surprise passé, on se rend rapidement compte qu'il sert admirablement cette histoire et notamment les combats massifs et violents qui s'y déroulent à plusieurs reprises : on sent alors le « heavy metal » résonner sous le coup des lourdes épées et des fléaux, les heaumes exploser au rythme des assauts. Les couleurs sont superbes et rehaussent encore ce graphisme très expressif.
Mais ce qui ajoute définitivement ce côté « Métal Hurlant » à cet album, c'est la dérision des personnages et un humour décapant qui transparaît régulièrement dans ses pages. Par exemple, à un défenseur de cité fortifiée qui propose de faire chauffer de l'huile à l'approche des troupes anglaises, La Hire répond : « Je suis venu pour trancher du rosbif pas pour faire cuire des frites.». de plus, le langage employé est mi- médiéval, mi- moderne : on boute l'Anglais au son de « Montjoie ! » mais aussi d'un « Yault ! » que ne renieraient pas nos actuels ados pré-pubères. Et le tout, sur un rythme soutenu et sans temps mort.
Pour conclure, il faut donc abandonner ses a priori et se laisser prendre à cet album très abouti. Et on finirait presque par ressentir pour ce soudard de la Hire comme un petit pincement, même un léger souffle… de compassion et de sympathie.
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Une BD qui brille par son originalité.

Lorsque j'ai reçu la BD, j'ai vraiment été étonné par son aspect. le format n'est pas habituel, elle est plus petit en taille mais plus épaisse que les BD's classiques. Sur ce point j'ai été agréablement surpris.

Que dire de "Haevy metal" ? Une histoire de preux chevalier sur fond de guerre historique avec un titre pareil on peut s'attendre à tout.

Ce n'est donc pas uniquement par son format que cette BD ce démarque. le style du dessin qui ressemble à une sorte de brouillon organisé, rend parfois difficile la reconnaissance de certains des personnages. Je ne suis pas adepte de ce genre d'illustration. peut-être suis-je trop formaté par les BDs conventionnelles qui pour certaines sont de vrais oeuvres d'arts et où la caractéristique essentielle est justement la beauté du dessin.

Une description sur l'auteur à la fin du livre résume très bien son travail. "il livre une version surréaliste et électrisée de la guerre de Cents Ans. Un récit chevaleresque mis en scène avec virtuosité, entre ferveur mystique et explosion de violence médiévale.

Certains des dialogues de personnage sont parfois légèrement difficile à lire, mais cela reste limité.
Après quelques recherches, j'ai été étonné de voir que l'auteur à utiliser des noms de personnage ayant réellement combattus dans la guerre de Cent Ans. L'histoire est donc sur de nombreux points assez fidèle.
Sur le fond, l'humour est omniprésent et c'est sous cet angle que cette guerre est abordée. Mais avec un titre pareil, cela ne pouvait en être autrement.

J'ai tout de même agréablement suivi les aventures de ce brave chevalier La Hire, qui envois du lourd dans son armure.

Merci à Gallimard et Babelio pour cette BD.

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En cochant cette BD dans la sélection de Babelio, je me disais bien que le style de dessin n'allait pas beaucoup me plaire mais la présentation qui en était faite me promettait une bonne tranche de rigolade basée sur l'histoire de Jeanne d'Arc, ce qui ne pouvait que tenter une passionnée d'histoire et d'humour comme moi.
Cette BD s'intéresse au personnage de la Hire, un des compagnons de Jeanne d'Arc, brute épaisse comme l'époque semble en avoir produit par paquets, mais qui fut pourtant l'un des plus fidèles de la Pucelle. Seulement, quand Jeanne d'Arc finit en barbecue, La Hire perd ses repères et part complètement en vrille. Cet album retrace quelques épisodes plus ou moins légendaires de son existence mais sans faire vraiment de lien entre eux. Il vaut donc mieux avoir une bonne connaissance de l'épopée de Jeanne d'Arc pour s'y retrouver.
L'auteur semble avoir pris le parti d'un ton décalé, annoncé par le titre. Cependant, il ne m'a pas paru aller au bout de sa démarche et, à part quelques dérapages contrôlés dans les graviers de l'anachronisme, il s'emploie surtout à souligner le contraste entre le naïf mysticisme de Jeanne d'Arc et la "bourrinitude" de ses compagnons. le Credo de ces chevaliers-là, c'était plutôt "du vin, d'la bière, des femmes !". Au-delà de ça, il faudra quand même expliquer un jour aux hommes qui veulent faire de l'humour que le sexe n'est pas drôle en lui-même et qu'il ne suffit pas de mettre des femmes à poil et des parties de jambes en l'air pour qu'on se roule par terre de rire.
Certaines répliques m'ont vaguement fait sourire mais je n'ai pas trouvé le tout franchement drôle. La plupart des plaisanteries m'ont paru plutôt faciles et pas très novatrices.
Mais, surtout, j'ai été vraiment rebutée par le dessin brouillon, pour ne pas dire moche, dans un style auquel je n'adhère pas du tout. J'ai songé avec nostalgie à Uderzo, Gotlib ou Morris qui savaient proposer des BD infiniment drôles (pour deux d'entre eux grâce au talent conjoint de Goscinny...) avec un coup de patte extraordinaire.
En tous cas, ce n'est pas le genre de BD que je prendrai plaisir à relire encore et encore.
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critiques presse (5)
BulledEncre
23 septembre 2013
Les dialogues et le ton, résolument modernes, donnent un petit coté anachronique à cette histoire médiévale et les répliques singulières et cinglantes donnent à ce récit des tournures picaresques.
Lire la critique sur le site : BulledEncre
BDSelection
11 juillet 2013
Heavy Metal est tout à fait surprenant. Le dessin repose sur un trait vif faussement approximatif et des couleurs parfois mises par touches comme s'il s'agissait de coulures et il joue sur les personnages à trognes.
Lire la critique sur le site : BDSelection
Telerama
12 juin 2013
Les physionomies se convulsent et les perspectives se distordent, comme électrocutées par un trait à la plume sous haute tension : c'est dans cet hyperréalisme épileptique que Loïc Sécheresse réussit le tour de passe-passe de décalquer l'Histoire en comédie tout simplement jubilatoire.
Lire la critique sur le site : Telerama
BoDoi
28 mai 2013
Avec son dessin ultra-lâché comme bouillonnant d’une énergie qui peine à être maîtrisée, Loïc Sécheresse offre un feu d’artifice de couleurs et de mouvement, de répliques bien senties et de moments de bravoure ou de honte suprême, proprement jouissif.
Lire la critique sur le site : BoDoi
BDGest
24 mai 2013
Avouez que l’histoire – un tantinet romancée et déjantée – d’un soudard amoureux transi d’une illuminée virginale déguisée en boite de conserve, ce n’est pas commun, Yault !
Lire la critique sur le site : BDGest
Citations et extraits (2) Ajouter une citation
We're gonna fire arrows into the top of your head and make castanets of your testicles already ! (p.90)
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Nous sommes venus vous libérer ! Soyez coopératifs ! Livrez-nous vos filles, vos coffres et vos vivres !
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