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Les enquêtes de Roger le Colporteur tome 14 sur 22

Corine Derblum (Traducteur)
EAN : 9782264046062
320 pages
10-18 (06/05/2008)
3.63/5   23 notes
Résumé :
Au printemps 1480, Roger le colporteur s'apprête à quitter Bristol et sa famille pour repartir sur les routes lorsqu'il est contraint de se rendre d'urgence à Londres sur ordre du très puissant duc de Gloucester. Celui-ci requiert ses services pour résoudre un crime qui touche directement la famille royale : l'assassinat du favori de la duchesse d'York et de Bourgogne, soeur du roi Edouard. Or, douze ans après son mariage, la duchesse Marguerite est pour la première... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Après quelques longueurs, une bonne enquête dans la veine des enquêteurs anglais des éditions 10-18. Un polar de bonne facture, avec quelques passages intéressants sur un atelier de couture et broderie au Moyen-Age, et de plus en plus de rebondissements, jusqu'à un dénouement inattendu.
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Citations et extraits (11) Voir plus Ajouter une citation
La pluie s'était enfin arrêtée. Sous nos pas, le sol produisait un bruit de succion alors que nous traversions le gazon détrempé. Un pigeon ramier faisait bruire des branches, et bien qu'on ne fût qu'au milieu de la matinée, l'ombre enveloppait le jardin. Nous suivîmes le chemin central qui descendait en pente douce vers le petit embarcadère sur la Tamise. Dans le ciel, des mouettes lançaient leur rire saccadé en poursuivant les bateaux de pêche au hareng qui remontaient jusqu'à Westminster. Un martin-pêcheur, dérangé par ce vacarme, s'envola de son nid sur la berge dans un éclair irisé vert et bleu. Des algues aux doigts brunâtres souffletaient la rive, et le fleuve lui-même, luisait tel du métal poli sous un rai de soleil délavé qui, soudain, perçait les nuages.
Le jardin était surtout planté pour l'agrément. Nous ne vîmes ni parterre d'aromates ou de simples, à des fins culinaires ou médicinales, ni potager. Cette maisonnée était assez aisée pour acheter les produits les meilleurs et les plus frais aux marchands qui chaque jour les apportaient à Londres dans leurs charrettes; ces produits avaient poussé dans les champs de Paddington, arrosés par les sources cristallines et les clairs ruisseaux. L'herbe, de chaque côté du chemin, était constellée de pervenches et de pâquerettes. Outre les lis et les giroflées, les rosiers, déjà en fleur, ravissaient par leurs couleurs : le rouge de la Rosa gallica, le blanc de la Rosa alba, le rose tendre du rosier de Damas au suave parfum. Penché au bord de l'onde, un saule pleureur laissait tomber ses branches vers le courant.
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- Qu'est-ce qu'on sait d'autre ?
- Parmi les faits avérés ou les ouï-dire ?
- Les deux. Après tout, si l'on exclut les ouï-dire, il ne reste pas grand-chose.
J'éclatai de rire et tapotai Bertram dans le dos.
- Timothy Plummer sera fier de toi, un jour. Le cynisme est bien plus précieux pour un enquêteur que l'enthousiasme candide.
Bertram parut ravi de cette louange inattendue
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La femme qui se leva pour nous accueillir était d'une beauté sculpturale ; ses pommettes hautes et ses yeux en amande, d'un brun intense et brillant, lui donnaient un air mystérieux, comme si elle venait d'une contrée lointaine.
Son teint, en revanche, était de lait. Le blanc de céruse avait été appliqué avec tant d'habileté que l'on n'eût jamais cru, au premier abord, que cette délicatesse était due à l'artifice et non à la nature.
Elle était vêtue avec une simplicité coûteuse d'une robe en soie verte montant haut sur la gorge - touche de pudeur qui eût été plus convaincante si elle n'avait souligné des seins magnifiques.
Son hennin, drapé d'un voile de gaze blanche, était de ces modèles courts qui, à l'époque, venaient à peine de remplacer ceux en clocher. Elle portait une ceinture de cuir vert sombre, sans autres ornements que des ferrets d'argent et une croix en jade au bout d'une chaîne, elle aussi d'argent. L'effet était saisissant
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Je ne connaissais point la broderie, mais point n'en était besoin pour comprendre que ce commerce prospérait. Au premier coup d'œil, on avait l'impression qu'une bonne dizaine de personnes se concentraient sur leur besogne. Tout le long d'un mur, d'immenses panneaux en fils de soie étaient tendus sur des cadres de bois. Deux hommes en tablier blanc y passaient rapidement l'aiguille en une sorte de point croisé, qui peu à peu dessinait des motifs de fleurs, d'oiseaux et de mammifères. Quelquefois, l'un ou l'autre se référait à une grille de couleurs dessinée sur un bout de parchemin, cloué sur le montant entre les cadres. Mais la plupart du temps, ils n'avaient pas besoin de modèle et semblaient savoir d'instinct ce qu'il convenait de faire.

Trois femmes travaillaient sur un cadre horizontal juste en face de moi. Elles étendaient des brins de fil bleu et or en travers d'une pièce de soie cramoisie, puis les fixaient à petits points afin de former une masse de couleur. Ce procédé, comme je l'apprendrais par la suite, s'appelle le "couchage". Deux jeunes femmes étaient initiées à l'art de l'appliqué par une matrone (...) tandis qu'une autre, d'âge mûr, cousait de petites perles de verre à facettes au centre de médaillons en velours brodé qui, à leur tour, étaient fixés aux manches d'une dalmatique en soie vert sombre.
Sur un long tréteau à ma gauche, de très jeunes filles s'affairaient à broder des articles aux dimensions plus modestes, tels que des aumônières, des ceintures ecclésiastiques et des rubans. On eût dit un essaim, une véritable ruche.
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- Vous faites partie de la suite de la duchesse Marguerite ?
- Je suis un de ses palefreniers, et elle aime monter avant le déjeuner quand le temps le permet.
Pensais-tu que la suite entière logeait au château de Baynard ? Elle n'y tiendrait pas !
Nous sommes plus d'un millier, et ma maîtresse s'imagine voyager avec le moins de confort possible.
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