" Sans dignité l'être humain n'est rien. Tant que c'est possible, on devrait s'y efforcer soi-même. Mais, quand la fin approche, seuls les autres peuvent encore vous la donner. Elle est dans le regard des autres."
C'est avec de telles phrases et des mots qui nous touchent au plus près que
Robert Seethaler nous parle de la vie, des émotions, de l'humanité.
Robert Seethaler, est un écrivain autrichien contemporain, il est né en 1966, à Vienne. Mais son écriture porte en lui cet "indéfinissable" air viennois dont son illustre prédécesseur serait
Stefan Zweig.
Dans ce roman:
le champ, il fait parler les morts d'un petit village autrichien anonyme et perdu.
Le champ, c'est le cimetière où petit à petit chacun y trouve sa place.
Les narrateurs, ce sont les morts qui nous parlent de leur vie passée. Ce procédé, en quelque sorte rétroactif permet à chacun de comprendre ce qu'il fut, pour lui-même, pour les autres, la trace ou le souvenir qu'il a laissé.
Ces pensées nous livrent et nous donnent à entendre et comprendre notre moi profond débarrassés de toute hypocrisie.
De remarquables et pertinentes phrases nous parlent de la vieillesse auquelle personne n'échappe, du temps qui passe, du temps qui fuit, du temps perdu et qu'on ne retrouve plus. Neanmoins, ce livre n'est pas mélancolique, je l'ai plutôt perçu comme un hymne à la vie qu'on reçoit un beau matin.