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Anne Sefrioui (Secrétaire)
EAN : 9782754103541
159 pages
Musée Magritte museum (03/06/2009)
4.88/5   4 notes
Résumé :

Guide officiel du Musée Magritte Museum, cet ouvrage parcourt de manière vivante ce nouvel espace qui abrite la plus importante collection au monde d'oeuvre de l'artiste surréaliste René Magritte : peintures, gouaches, dessins, gravures, sculptures, films, affiches, photos, partitions de musique... Plus de deux cents pièces qui permettent d'appréhender la pensée, la vie et l'oeuvre de ce peintre belge, véritable ic&... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Ceci n'est pas une pipe ..

Ah là là !! Magritte, encore un génie, énième artiste qui m'a pris par la main pour m'envouter littéralement ; il y a une douzaine d'années, je recherchais des portraits de jolies femmes, - allez savoir pourquoi ? il y avait une raison, mais bien difficile à dire ici - comme ceux signés de Matisse, de Gauguin, de Klimt, de Hashiguchi Goyo, de Cornélius (ses filles du port), de Bonnard (sa muse prenant son bain) .. et puis ce catalogue qui s'invite sous mes yeux je ne sais plus où ? avec quatre, cinq feuilles de portraits absolument séduisants signés de Magritte, cela suffisait à mon bonheur d'alors, si je puis dire. Je me procurai bien sûr ce catalogue. Bon je diffère là cette présentation comme ça, parce qu'après on va dire que je vois des génies partout et que des jolies femmes passées au crible du pinceau des Maîtres, de la tête aux pieds naturellement, comme un obsédé !..

Pour reprendre Babelio, après une interruption, je relis ma remontée de Prévert qu'un écrivain achevé ne peut pas ne pas écrire sur l'enfance, je pourrais écrire tout aussi bien qu'un grand peintre achevé ne peut pas ne pas portraiturer de jolies femmes, fût-elle la sienne !..

Donc ce qui m'amena à Magritte un jour fut ce dont je viens d'évoquer. Il aimait les jolies femmes apparemment, à commencer par la sienne qui était très belle ! C'est peu de le dire ! il en va au gré de ces rencontres improbables !..

Il en est une autre qui le ramène à moi aujourd'hui, non pas que je l'avais déserté, il est dans ma bibilothèque et donc sûr que je serais revenu à lui un jour ou l'autre, ou à la faveur d'une expo. Je m'en rapproche, bien que ?.. Oui on va dire si j'étais resté plus longtemps sur la terre de mon transit, mais je ne fis cette fois qu'y passer avec regret, car c'est un lieu magique, sauf que l'ancienne capitale est un peu moche quand il fait froid et humide, balayée par le vent ; nous étions donc en train de glandouiller à attendre le bus sur un quai de Pétersbourg pour rejoindre Helsinki et Charles de Gaulle. Cette fois ce fut rapide : pas une minute de perdue, ben oui partir à l'heure, ça change des transports parisiens .. Là-bas, même quand il ne neige pas on chausse les voitures de pneus à neige, les chauffeurs sont doublés, ici on attend les congères - qui ne paient pas - pour mesurer qu'il neige, le premier chasse-neige est forcément en panne ..

Il y a parfois ici des lecteurs qui ne savent pas trop quoi lire et qui demandent conseil, c'est un peu le but. Moi, j'ai plutôt l'impression de plus en plus que c'est comme si je voulais me reposer sous un pommier et qu'il me pleuve des pommes sur le coin de la tronche que je n'ai pas demandées au moindre coup de vent inopiné !

J'aperçus sur le même quai un monsieur d'un âge respectable, très distingué avec des cheveux blancs en broussaille qui se confondaient avec une barbe du même tonneau, mais au poil fin, encore bien fourni, portant un bonnet blanc, une écharpe blanche avec le reste en bleu marine : ça ne pouvait échapper à l'attention de personne. Il dit au revoir à une femme plus jeune que lui, je les entendis parler en russe, sans forcément m'y mêler bien entendu ! mon entourage me dit que ce devait être un finlandais, oui parce qu'une fois dans le bus, plus encore il ressemblait vraiment à du folklore, une chemise au col droit, petit veston cintré .. Quand il passait dans l'allée pour aller chercher de l'eau avec son gobelet, il me semble pour faire je ne sais quelle mixture, il sentait bon le parfum ou le bon savon. Je me disais qu'est-ce qu'il est soigné, méticuleux cet homme-là. Il était probablement moins vieux que je ne l'avais imaginé, de la manière dont il reprenait sa place lestement.
Au passage à la douane, je dis à mon entourage, tiens décidément il ne fait rien comme les autres cet homme là, il prenait tout son temps, mais sûrement sans faire attendre personne, il devait en avoir l'habitude, ou tout était calculé chez lui ; Il commençait singulièrement à m'intriguer. Il y avait deux queues à la douane, la nôtre n'avançait pas à cause d'une petite dame avec laquelle il y avait toujours quelque chose depuis le départ : elle était sujette à complication, parlait à elle-même .. et du coup le monsieur "finlandais" se trouva largement devant nous et nous filâmes dans cette queue juste derrière lui du même coup. Et là, je ne sais plus ce qu'il me dit, une amabilité quelconque histoire de causer pour tuer l'attente. Et nous fîmes connaissance. Il était professeur de faculté à Pétersbourg, et passait toujours par Helinski pour rentrer chez lui, et il n'était pas du tout finlandais mais belge d'Anvers, flamand néerlandais. Quand je parlai de Bruges, Gants, villes que j'adore et où j'ai toujours plaisir à y aller, il me parla de Cambrai, Dunkerque qui dans l'histoire avait un lien avec toutes ces villes citées .. je compris vite que L Histoire avait un sens commun pour nous .. Ma compagnie étant russe, je compris qu'il y voyait aussi un intérêt à discuter. Et nous fûmes pris par les formalités ..

Nous nous retrouvâmes en salle d'attente en partie finlandaise cette fois, alors qu'il était pris d'assaut par un môme qui le prenait pour un père Noël en lui donnant des coups de son jouet en peluche, il s'en extraya pour venir vers nous et poursuivre la conversation. Nous parlâmes alors d'Art, sujet que j'aime bien. Je lui parlai puisqu'il semblait connaître Cambrai, ses bêtises et plus que ça, de Cateau-Cambrésis où est né le grand Matisse, un musée lui est consacré. Je lui rappelais que ce sont deux grands riches mécènes russes qui l'ont sorti du marasme français qui ne s'occupait pas de lui comme il faut. Il me dit alors que maintenant tous ces grands noms de la culture trouvent un autre souffle, se véhiculent tout seuls sans l'aide des pays, exemple Magritte où se tenait actuellement une grande expo à Pétersbourg, certainement mieux que ne le fait la Belgique d'où il est issu comme moi.. Il ajouta que l'affiche était une pomme.. "Ah bon pas sa pipe alors ? - Ceci n'est pas une pipe !..
Nota bene : ce n'est pas la Russie qui reçoit Magritte, c'est Saint-Pétersbourg !..

Nul doute que je vais approfondir Magritte, et que j'y verrais désormais un peu de ce "finlandais" qui n'en était pas un ..
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