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EAN : 9782268108551
256 pages
Les Editions du Rocher (01/02/2023)
3.94/5   8 notes
Résumé :
✔️ Prix d'Histoire de la Médecine aux Armées 2023
✔️ Prix de l'école du Pharo 2023

Quel est le point commun entre la blouse verte de votre dentiste, un bouillon cube, des neuroleptiques, un auto-injecteur d'insuline, le BCG et l'IRM ? Toutes ces innovations sont nées de l'inventivité et de l'expérience de la médecine militaire.

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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
Un livre qui s'est déplacé de la table de chevet à la table basse en passant par un sac de voyage en attendant toujours un moment propice et décontracté pour le lire ! Il était plus que temps pour finir de valider un Challenge avant le 31 décembre et il avait assez vadrouillé depuis sa sortie !

Ecrit comme un roman, pour dire qu'il est facile à lire, Elisabeth Segard retrace les grandes avancées de la médecine et les circonstances de ces avancées. Les situations d'urgence précipitant et motivant des recherches qui bénéficiaient ensuite au plus grand nombre, c'est à dire les populations civiles !

Des hommes connus, d'autres méconnus ou oubliés qui ont permis d'arriver au niveau de la médecine actuelle ! Des hommes et des femmes qui ont osé face à une hiérarchie frileuse ou pédante

Après de multiples recherches et questions qui furent certainement fastidieuses parfois, l'autrice a extrait l'essentiel de ces innovations et de leur découverte, sans nous perdre dans des multitudes de chiffres qui sont très peu parlant pour les lecteurs lambdas !

Je me suis remis en mémoire des choses que j'avais sues et oubliées mais j'ai aussi découvert plein de faits et inventions qui nous paraissent tellement banals aujourd'hui ! Et tout ne s'est pas fait au 19ème et au 20ème siècles, le règne de Louis XIV apportât des innovations qu'on ignorerait sauf à avoir lu “Si fragiles et si forts” de l'autrice !

Je vous le recommande non seulement parce que c'est une source de savoir intéressant mais aussi parce que j'aime beaucoup l'écriture d'Elisabeth Segard et je sais quel sérieux elle met à “enquêter” pour écrire et l'intérêt qu'elle porte à ce qu'elle découvre !

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J'ai reçu ce livre dans le cadre de l'opération Masse Critique et j'en fus très heureux, d'une part parce que j'adore recevoir de quoi lire, d'autre part parce que, en tant qu'infirmier, je m'intéresse à la santé et particulièrement à son histoire.

Le livre en main, c'est d'abord un bel objet. La couverture est très jolie et ajoute un côté historique qui donne envie de plonger dans le texte. de même, à l'intérieur, des photos nous permettent d'avoir un aperçu de ce que pouvait être la médecine, avant.

Sur le découpage de cet "essai", l'approche est thématique. Ce qui me semble préférable à une approche chronologique. On a même un petit guide des musées en lien avec le thème. C'est plaisant.

Le contenu, en lui même est très instructif. Quand on est du métier, il est des choses que l'on connait déjà un peu, d'autres que l'on découvre. le néophyte comme le professionnel y trouvera son compte.
C'est raconté avec des anecdotes. C'est agréable à lire.

Je suis vraiment content d'avoir pu recevoir ce livre.
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C'est un roman documentaire où les huit chapitres s'enclenchent dans un ordre chronologique parfait. La lecture est passionnante, prenante même si quelques fois elle peut paraître lourde. Vous y découvrirez un nombre incalculable de médecins, chirurgiens, pharmaciens, laborantins et autres urgentistes. Très peu de femmes médecins dans ce vidal de noms célèbres, mais l'auteure ne pouvait ne pas citer Valérie André, première femme générale, la plus décorée au monde, pionnière de l'évacuation médicale héliportée qui a donné son nom à l'héliport de Paris. Vous trouverez quelques anecdotes très étonnantes comme les couleurs du linge hospitalier, et Antoine Parmentier, qui n'a pas inventé que le hachis. Beaucoup de ces thérapeutes sont les pionniers de la santé publique pour lutter contre les épidémies, la malnutrition qui entraîne des effets secondaires dévastateurs à cette époque… En résumé voilà une bonne manière de découvrir la médecine et son histoire, c'est un bel ouvrage, richement documenté avec quelques illustrations pour mieux visualiser. Les explications sont claires et précises. Tous les grands sujets y sont abordés (parfois avec humour), mais pas trop non plus pour ne pas devenir rébarbatif. C'est instructif tout en restant ludique. Merci à Babelio, aux Éditions du Rocher et à Nicolas pour cette masse critique.
Lien : https://www.facebook.com/phi..
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Un essai intéressant et un tour d'horizon du sujet travaillé. L'auteur a bien construit son propos et fournit des enseignements pertinents. Elle atteint son but: dresser un panorama complet de ce que la médecine civile doit à la médecine militaire et ainsi rendre hommage à tous ces acteurs du progrès médical. On reste cependant un peu sur sa faim car à vouloir traiter ce vaste sujet en un "seul volume", elle effleure parfois trop ce qui aurait mérité d'être développé. Ouvrage des Editions du Rocher reçu dans la cadre de la Masse Critique
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Une vraie surprise: vu le titre et le sujet de l'ouvrage, l'intérêt pour son contenu n'allait pas de soi. Ce livre m'est tombé entre les mains par hasard, je l'ai d'abord feuilleté sans conviction, puis j'ai voulu m'attarder sur un chapitre qui présentait pour moi un intérêt professionnel, et j'ai fini par le lire dans son entier. L'écriture fluide rend sa lecture aisée et agréable. de plus, c'est une mine d'informations très intéressantes, qui viennent aussi nous rappeler que l'inventivité des humains pour ce qui est de la vie réussit parfois à concurrencer sa grande créativité quand il s'agit de semer la mort.
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Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
D'abord cantonné aux combattants, le diagnostic de trouble post-traumatique a été étendu peu à peu. On a longtemps cru les enfants préservés, mais les études menées après la guerre de 39-45 sur les enfants déportés, victimes de bombardements ou de scènes de violences ont montré que ce syndrome les atteint aussi. Le syndrome de post-traumatique englobe aujourd'hui les acteurs et les victimes de tous les types de violences, leurs témoins directs ainsi que les professionnels intervenants. Depuis le début des années 2000, la prise en charge du syndrome de stress aigu et du syndrome de stress post-traumatique représente une large part du champ d'investigation des psychiatres et des psychologues.
Preuve que le handicap des blessures psychiques est considéré à l'instar de celui provoqué par des blessures physiques, les trois spécialités médicales projetables aujourd'hui par les armées, c'est-à-dire envoyées sur le terrain avec les combattants, sont les anesthésistes, les chirurgiens et les psychiatres. Cela n'a pas toujours été le cas. En octobre 1984, lors de l'attentat contre le Drakkar à Beyrouth qui avait tué cinquante-huit parachutistes, un psychiatre s'était porté volontaire pour aller soigner leurs camarades traumatisés. Le Service de santé des armées avait refusé, prenant la proposition pour du gadget. Les choses se sont institutionnalisées au moment de la guerre du Golfe, durant laquelle deux psychiatres furent projetés pour soutenir les combattants victimes d'un stress intense.
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L'armée d'Alexandre le Grand comptait déjà des médecins dans ses rangs et le grand praticien romain Celse recommandait déjà, au Ier siècle après J.-C., d'arrêter les hémorragies en comprimant ou en ligaturant les vaisseaux. Mais lorsque l'on évoque les progrès médicaux nés de la médecine de guerre, on pense spontanément à ceux des chirurgiens de l'Empire et à ceux de 14. En France, pourtant, on peut remonter bien avant, au règne de Catherine de Médicis et aux travaux d'Ambroise Paré. Celui que l'on considère comme le père de la chirurgie moderne ne se destinait pas aux champs de bataille. C'est en 1537, lorsqu'il accompagne son maître le baron René de Montjean, grand seigneur et proche du roi François Ier, qu'il découvre sur le tas la médecine de guerre. Il pratique au siège de Damvillers la première ligature des vaisseaux lors d'une amputation afin d'empêcher l'hémorragie, une révolution qui remplace les techniques plutôt hardcore utilisées habituellement : cautérisation au fer rouge ou à l'huile bouillante... si douloureuse que le blessé mourait parfois de douleur.
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Les greffes, les prothèses ou les ambulances sont connues pour être nées sur les champs de bataille, mais l'apport de la médecine militaire à la société civile est bien plus pro-fond. Lorsque Louis XIV signe le 17 janvier 1708 le décret fondateur du Service de santé des armées, ce nouveau corps destiné à accompagner les régiments en campagne, le regard sur la médecine. On passe du charlatan moqué par Molière, du barbier exerçant dans les foires, à un technicien formé et encadré; le blessé ou le malade n'est plus un rebut de la société que l'on isole ou que l'on jette dans un mouroir, mais devient un objet de soins et la raison d'être de ces nouveaux professionnels.
La création de cinquante hôpitaux militaires et celle de l'hôtel des Invalides en 1670, le premier établissement de soins de suite au monde, marque donc un vrai tournant dans l'histoire de la médecine et préfigure les soins dont nous bénéficions aujourd'hui. Avec le Service de santé des armées, Louis XIV constitue l'embryon du premier organisme français de santé publique.
La fondation en 1721 de l'École de santé de Rochefort, destinée à former les chirurgiens de la Marine, marquera une autre étape importante. Là encore, c'est la première institution de ce type. Dans un bâtiment construit spécialement à cette intention, les élèves reçoivent un enseignement regroupant les trois branches médicales de l'époque - chirurgie, médecine et apothicairerie-, une instruction répondant à leur future situation à bord où ils seront seuls à soigner, à opérer et à réaliser les préparations médicinales nécessaires.
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Hélas, le malheureux tubercule souffre, comme sa cousine la tomate d'une vilaine réputation : on dit qu'il rend malade, transmet la lèpre ou la peste. Sa culture est même proscrite en France depuis 1748. Parmentier s'obstine et, avec la bienveillance du roi Louis XVI, monte une opération de promotion digne d'une marque de luxe : des dîners très chics à l'hôtel des Invalides, au cours desquels il sert gâteau de patate, croquettes de patates, omelette aux patates, soupe de patates rôties ou purées de patates, bref, cinquante nuances patates, de patates. Les invités triés sur le volet - Benjamin Franklin, l'agronome Arthur Young, le chimiste Antoine Lavoisier... - deviennent ses ambassadeurs. À l'occasion de la Saint-Louis, il offre au roi un bouquet de fleurs de pomme de terre. Le couple royal joue le jeu : Louis XVI et Marie-Antoinette arborent, l'un à la boutonnière, l'autre dans les cheveux, ces fleurs bleues, et ils achèvent de mettre la patate à la mode.
[...]
Antoine Parmentier analyse aussi la qualité des eaux minérales et compare les qualités nutritionnelles des différents laits. En 1792, lorsqu'il fuit les massacres révolutionnaires de septembre, il a déjà publié une quarantaine de traités. La liste complète de ses investigations donne le tournis : la châtaigne, les champignons, le topinambour, la culture de la vigne et la fabrication du vin, l'utilisation des végétaux pour les artisans (chanvre, lin, houblon, osier, etc.), les légumes en cuisine... Dépassant largement son rôle de pharmacien des armées, Parmentier a consacré sa vie à aider ses concitoyens à tirer le meilleur parti de ce que la nature leur permettait de cultiver.
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Les soignants du Service de santé des armées sont au quotidien aux côtés des militaires. Ils partagent, à chaque instant, leurs conditions de vie et d'engagement. C'est précisément ce qui les oblige à se dépasser et à proposer des solutions nouvelles pour protéger, prévenir et guérir la blessure ou la maladie.
Avec le temps, ces concepts, nés dans la sphère militaire, irriguent la société civile. Quel exemple plus emblématique que l'ambulance, qui révolutionne le transport des blessés sur le champ de bataille et qui finit par être adoptée par le monde civil pour la prise en charge des urgences ?
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Vidéo de Elisabeth Segard
Qui sont les représentants en librairie ? Ces hommes et ces femmes de l'ombre, qui sillonnent les routes de France dans des voitures chargées de livres pour faire le lien entre les maisons d'édition et les librairies ? Elisabeth Segard, journaliste à Livres Hebdo, est allée à leur rencontre pour brosser le portrait robot de l'une des professions les plus discrètes et les plus influentes de la chaîne du livre. Dans la deuxième partie de l'épisode, Lauren Malka nous emmène au coeur de la Goutte d'or, à Paris, pour y découvrir la Régulière, une librairie-café présentée par sa fondatrice Alice et par l'écrivaine Chloé Delaume, au micro de Lauren, comme “une véritable oasis de culture”.Enfin, la clique critique de Livres Hebdo se réunit pour vous parler non seulement de ses coups de coeur de février, mais aussi de ce que ces livres dessinent dans le paysage éditorial de ce début d'année. Entre essais, BD et romans, les genres sont variés : Histoire de Jérusalem, de Vincent Lemire et Christophe Gaultier, publié aux Arènes ; Littérature et révolution, de Joseph Andras et Kaoutar Harchi, publié aux éditions Divergences ; Insula, de Caroline Caugant, publié au Seuil ; Les yeux de Mona, de Thomas Schlesser, publié chez Albin Michel ; Rousse, de Denis Infante, publié chez Tistram ; Abrégé de littérature-molotov, de Macko Dràgàn, publié chez Terres de feu. Un podcast réalisé en partenariat avec les éditions DUNOD, l'éditeur de la transmission de tous les savoirs.Enregistrement : janvier 2024 Réalisation : Lauren Malka Musique originale : Ferdinand Bayard Voix des intertitres : Antoine KerninonProduction : Livres Hebdo
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