Le jazz est probablement l’un des sujets le plus controversés qui puisse être discuté, principalement parce qu’il en existe une grande variété et qu’un nombre important de personnes ont des idées définies sur ce qu’est la danse jazz.
L’envoûtement du danseur naît au plus profond de ce lien musical qui organise le voyage pour le restituer dans un langage près du cœur, gorgé d’émotion pure. Indissociable de la musique, la danse jazz l’est aussi de la vie dont elle dit les chagrins et les désillusions, les révoltes et les colères, les joies et les exaltations. Corps-parole du jazz, sensible, émotionnel, qui ne se borne pas aux émotions fondamentales mais qui jubile aussi kinésthésiquement !
Il existe de fait, de nombreuses interférences entre le monde du jazz et celui du hip-hop : beaucoup plus que de simples accidents de parcours, elles nous semblent plutôt être les témoins d’un tout indissociable pris dans le courant d’une même histoire, confrontés aux problèmes d’une même réalité.
Ils emboîtent dans un éclectisme fonctionnel culture africaine et culture occidentale, culture rurale et culture urbaine, culture populaire et culture savante, culture religieuse et culture profane. En résulte une culture ambiguë qui, loin de s’effrayer de l’hétérogène, l’épouse, en se donnant la liberté de devenir ceci ou cela, glissant perpétuellement de l’un à l’autre.
Dans un pays [la France] qui a toujours établi une distinction entre les arts « nobles » et les arts populaires, et qui a érigé la culture en acte de résistance à la distraction, il n’est guère surprenant que la politique culturelle ait rejeté la danse jazz dans le champ mineur du divertissement, accompagnée de toute une série de clichés défavorables.