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Félix Jobbé-Duval (Illustrateur)
EAN : 9782203135642
192 pages
Casterman (03/06/2004)
3.63/5   204 notes
Résumé :
Gaspard aime l'école, il aime lire, écrire, compter. Mais son père, lui, s'en fiche bien de l'école: quand à la ferme il y a du travail pour tous les bras, c'est tant pis pour la lecture et l'écriture. Et d'abord, est-ce qu'elle met du pain dans la huche, cette école?
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Critiques, Analyses et Avis (16) Voir plus Ajouter une critique
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Ce livre de la Comtesse de Ségur est mon préféré, je ne sais pas pourquoi mais parmi les six de cette auteure que je possédais je l'ai lu des dizaines de fois. J'étais admirative de Gaspar, son goût du travail, sa réussite son ambition. Mais j'avais entre 7 et 10 ans et j'aimerais que des enfants de notre époque le lisent et donnent leur impression, l'expérience serait intéressante.
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La comtesse de Ségur dans « La fortune de Gaspard » nous conte l'histoire de deux frères. L'un, Gaspard, instruit, ambitieux, qui rejette son milieu d'origine et rêve d'un avenir brillant ; l'autre, Lucas, plus modeste, pas doué pour les études mais attaché aux valeurs familiales et de la terre. L'un rentre le soir les mains tâchées d'encre tandis que l'autre les a noircies par la terre. Alors que le père des deux garçons ne voit pas d'un très bon oeil les aspirations de Gaspard vers l'école, ce dernier réussit à entrer au service de Monsieur Féréor, propriétaire d'une fabrique. Prêt à tout pour gagner la confiance de celui qu'il considère comme un mentor, Gaspard oublie morale et humilité pour assouvir ses ambitions


« La fortune de Gaspard » est sûrement un des titres de la comtesse de Ségur qui m'a le plus marquée. Abandonnant pour une fois ses gentils petits enfants de bonne famille, la comtesse nous entraîne dans une famille paysanne où les deux fils n'ont vraiment rien en commun. Mettant en avant le rôle d'ascenseur social que joue l'instruction à cette époque, elle en profite pour nous décrire le monde industriel où le jeune Gaspard va évoluer, n'oubliant pas sa morale finale : Gaspard aura beau avoir réussi dans la vie, il ne réussira sa vie qu'en découvrant la bonté et la piété.
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J'ai relu ce grand classique récemment car un professeur d'histoire d'une université en a demandé la lecture à ses élèves; je me suis dit 'tiens, pourquoi pas? ça fait longtemps'.
On est évidemment ici dans le courant du catholicisme social, mais comme c'est agréable de lire une histoire où les ouvriers ne sont pas surexploités et ne croulent pas sous la misère ! Ce n'est pas pour autant que le roman est idyllique: le pauvre Lucas subit les injustices de son père autant que Mina. La Comtesse défend au XIX° siècle la valeur et l'importance de l'éducation chez les pauvres pour qu'ils puissent améliorer leurs conditions de vie. J'ai lu par ailleurs que son fils, académicien, méprisait quelque peu les écrits de sa maman. Je pense pourtant qu'elle a plus fait pour l'édification des masses que Monseigneur.
C'est une écrivaine tombée en désuétude -sauf en ce qui concerne Les Malheurs de Sophie- qui a bercé mon enfance avec ses histoires qui, malgré les bondieuseries, m'ont toujours beaucoup plu car elle apporte une réflexion sur le Bien et le Mal, parfois éloignée des habitudes et des valeurs de son milieu d'origine.
Elle dénonce ici la dureté du patronat à l'égard des ouvriers: ce n'est pas du Zola et elle ne s'adresse pas à des adultes. C'était sa façon de s'engager auprès des générations futures.
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Bizarrement c'est l'un des romans de la bonne Comtesse qui m'a le plus marquée, l'ayant lu plusieurs fois dans l'enfance. La trame en est pourtant extrêmement moralisatrice, le message étant : travaille bien, fais ce qu'il faut et tu seras récompensé, Gaspard étant issu d'un milieu pauvre mais parvenant à s'élever par le travail, en commençant par l'école.
Sans doute cette lecture apparaîtra-t-elle passablement science-fictionnesque pour un jeune d'aujourd'hui, tant l'éducation de l'époque peut apparaître dure par rapport au règne actuel de l'enfant-Roi. En ce qui me concerne, ayant vécu mon enfance avant cet avènement, j'en ai tiré un enseignement précieux qui, peut-être, semblera également suranné à bien des jeunes d'aujourd'hui : que l'éducation et les études sont primordiales et qu'il importe de les pousser le plus loin possible, en fonction des capacités de chacun. Car l'éducation ne sert pas qu'à se positionner en vue d'obtenir un boulot, elle permet de s'enrichir l'esprit et, sans doute, à mieux se connaître en tant qu'être humain. Un gamin lancé trop tôt dans la vie dite "active" le regrette souvent par la suite et les cas de personnes reprenant les études tant bien que mal par la suite sont légion...
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Cette semaine, c'est retour en enfance, avec, entre autres, la relecture de certains Comtesse de Ségur. Ce mardi 6 avril, j'ai sélectionné La fortune de Gaspard, l'histoire de deux frères aux aspirations totalement opposées : si Lucas, au coeur bon et généreux, aime le travail à la ferme et ambitionne d'y rester auprès de ses parents, Gaspard est quant à lui décidé à faire fortune et à avoir des entreprises, à l'image de son modèle et futur mentor, dont il rejoint les équipes dès l'âge de 16 ans. Gaspard gravit un à un les échelons de la réussite et parvient à dépasser ses objectifs les plus fous. Mais il réalise peu à peu que tous ces succès ne le comblent pas totalement. C'est alors que la jeune Mina entre en scène, lui apprenant à poser un nouveau regard sur sa vie...
Dans ce roman, la Comtesse met en garde, parfois un peu trop lourdement, contre les ambitions dévorantes et une richesse excessive qui peuvent faire perdre de vue l'essentiel. Gaspard, dont l'orgueil ne cesse d'être nourri par sa grande intelligence, ne rêve que de s'enrichir, craint la concurrence et devient froid et calculateur.
Sa véritable fortune sera de rencontrer les personnes qui sauront toucher son coeur et l'ouvrir à d'autres valeurs.
Si certains pans de l'histoire sont certes datés et feraient grincer quelques dents aujourd'hui, qu'un côté moralisateur entêtant martèle le point de vue de la Comtesse sur les thèmes qu'elle développe, et qu'une certaine naïveté des sentiments prête à sourire, il reste néanmoins de ces leçons qui demeurent pertinentes : Toute la richesse du monde ne comblera jamais le coeur de celui ou celle qui n'a personne avec qui la partager.
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critiques presse (1)
Telerama
12 février 2024
Viscéralement aristocrate, vous détestez les parvenus, mais votre roman le plus ambigu, La Fortune de Gaspard, expose en termes flatteurs l’ascension sociale d’un fils de paysan. Vous n’êtes pas féministe, mais la plupart de vos personnages masculins adultes sont pitoyables, et vos derniers livres recommandent l’éducation des filles et le mariage d’amour, à une époque où cela ne va pas de soi.
Lire la critique sur le site : Telerama
Citations et extraits (13) Voir plus Ajouter une citation
Il n'y a déjà pas tant de différence entre la fatigue du fermier et la fatigue de l'école. Seulement, mon travail m'est bon pour la santé; il me donne de la force, de l'appétit et du sommeil; et toi, avec tes livres, tu te fatigues la tête, tu deviens malingre, tu dors mal, tu rêvasses un tas de choses qu'on n'y comprend rien; et, en somme, tu es fatigué plus que moi, tu es sérieux comme un âne et paresseux comme un loir.
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Seulement, mon travail m'est bon pour la santé; il me donne de la force, de l'appétit et du sommeil; et toi, avec tes livres, tu te fatigues la tête, tu deviens malingre, tu dors mal, tu rêvasses un tas de choses qu'on n'y comprend rien; et, en somme, tu es fatigué plus que moi, tu es sérieux comme un âne et paresseux comme un loir.
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Il n'y a déjà pas tant de différence entre la fatigue du fermier et la fatigue de l'école. Seulement, mon travail m'est bon pour la santé; il me donne de la force, de l'appétit et du sommeil; et toi, avec tes livres, tu te fatigues la tête, tu deviens malingre, tu dors mal, tu rêvasses un tas de choses qu'on n'y comprend rien; et, en somme, tu es fatigué plus que moi, tu es sérieux comme un âne et paresseux comme un loir.
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Gaspard n'était pas pleinement satisfait; il ne pouvait se défendre de quelques inquiétudes sur son avenir. L'ambition pénétrait peu à peu dans son coeur et le rendait silencieux et maussade. Ses premiers succès semblaient l'attrister au lieu de lui donner le bonheur.
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Ce n'est pas s'humilier que reconnaître ses torts ; au contraire, c'est se relever. C'est d'être mauvais et injuste qui vous met à terre; c'est d'être bon et juste qui vous grandit.
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