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Peter Seurg vit en solitaire dans une forêt des Pyrénées, il est surnommé « le chien rouge » C'est ce que nous apprend son voisin à qui le solitaire a confié son manuscrit.
Peter Seurg raconte son addiction aux anxiolytiques et à l'alcool. Pourtant, tout souriait à cet homme, brillant universitaire et admirateur du grand écrivain Hermann Hesse. Tombé amoureux de Neith, sa relation avec la jeune femme, jadis son étudiante, est compliquée et conduit à la rupture. L'enseignement lui fait horreur et les médecins lui prescrivent des tranquillisants. Plus qu'un simple burn-out, sa dépression s'amplifie, aux médicaments il ajoute l'alcool puis les drogues jusqu'à ce que le « chien rouge » en lui hurle et se déchaîne. Il est obnubilé par « le loup des steppes » ce roman de Hermann Hesse dans lequel le héros est partagé entre deux personnalités.
Sous la plume puissante, scrutatrice de Philippe Ségur, on assiste, impuissant, à la descente aux enfers de Seurg, et à sa longue et minutieuse destruction.
J'ai été aimantée par le début du roman, curieuse de connaitre le destin de cet homme écartelé, mais je n'ai pas ressenti d'empathie pour Seurg qui nous entraine dans ses hallucinations et j'ai eu du mal à terminer ce roman. Peut-être tout simplement pas le bon moment pour cette lecture ?
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Le chien rouge Philippe Ségur BuchetChastel août 2018.
Poussé à bout par son métier et ses contemporains, Peter Seurg, qui ne comprend plus le monde dans lequel il vit, pète un câble et craque.Professeur d'université, à l'approche de la cinquantaine cet homme érudit, artiste contrarié , se retrouve englué dans un marasme dépressif existentiel...
Voilà me semble t'il la trame d'un livre à côté duquel j'ai cheminé péniblement. Quelques beaux passages fort bien écrits... Je n'ai ressenti aucune empathie pour cet intellectuel en mal de vivre, qui,me semble t'il ne pense, qu'à lui, encore à lui , toujours à lui, même si au passage ses indignations parlent des autres mais que fait il vraiment? agit il seulement pour les autres? Loin s'en faut , lui, encore et toujours lui....
Bref une belle déception!
Je tiens néanmoins à remercier les éditions Buchet Chastel via NetGalley pour la découverte de ce roman
#LeChienRouge #NetGalleyFrance
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Le chien rouge de Philippe Ségur m'a été envoyé par net galley et les éditions Buchet-Chastel que je remercie chaleureusement.
Le chien rouge, c'est Peter Seurg, grand admirateur d'Hermann Hesse. Il disparaît au coeur d'une forêt des Pyrénées. Il avait tout pour lui, était un professeur reconnu, admiré de tous...
Nous découvrons d'abord Peter Seurg au travers du long prologue de son plus proche voisin, éloigné quand même.
Puis nous le découvrons au travers le manuscrit écrit par Peter lui-même.
Poussé à bout par son métier et ses contemporains, Peter Seurg, qui ne comprend plus le monde dans lequel il vit, pète un câble et craque. Il est alors soigné, abuse des cachets.. et plaque tout : compagne, travail... Il vit une vie recluse dans sa forêt des Pyrénées... avant de disparaître...
Le chien rouge est un très bon roman de la rentrée littéraire.
J'ai trouvé original de découvrir d'abord le personnage au travers de son proche voisin. Enfin, proche, faut le dire vite car on ne peut pas dire qu'ils aient réellement été amis. Mais le point de vue de cet homme est très intéressant. Un peu long tout de même car je dois avouer qu'au début ça démarre doucement.
Toutefois, il ne faut surtout pas décrocher car à partir du moment où c'est Peter qui raconte son histoire, impossible de lâcher mon livre.
On ne peut pas dire qu'il se passe énormément de choses dans ce roman mais il y a toujours du rythme, c'est bien écrit et j'ai beaucoup aimé ce court ouvrage.
Je lui mets quatre étoiles et demie, pas cinq car ce n'est pas tout à fait un coup de coeur mais je recommande vivement cet ouvrage de la rentrée littéraire :)
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Livre reçu par hasard grâce au pique-nique Babelio et sur lequel je ne me serais certainement pas penchée autrement, il s'agit d'une très belle surprise sur des thèmes qui évoquent beaucoup de choses pour moi : la dépression, le mal de vivre, le sens qu'on donne à sa vie ou les limites entre normalité et folie.
L'écriture est riche et belle, il y a plein de jolis passages, et très évocatrice, très fidèle à ce que l'on peut ressentir au coeur de l'angoisse ou de la dépression profonde.
L'histoire est celle de Peter Seurg, universitaire et écrivain en perdition, nous le suivons tout d'abord à travers les yeux de son voisin, puis au coeur de ses pensées et de ses tourments, au cours des quelques mois précédant sa "disparition".
Ce fut une lecture très enrichissante pour moi, qui aurait été parfaite si l'on excepte l'épilogue qui n'en est pas vraiment un et qui m'a laissée un peu pantoise.
Une très belle plume en tout cas que celle de Philippe Ségur, peut-être me laisserai-je tenter par un autre de ses ouvrages...
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D'abord, je remercie très chaleureusement BABELIO de m'avoir sélectionnée dans le cadre de Masse Critique, et les éditions Buchet Chastel de m'avoir offert cet incroyable livre.
Suite à une séparation amoureuse, Peter Seurg est frappé d'une dépression sévère, qui le transforme en Chien Rouge. le Chien Rouge est un chien libéré de tout collier et de tout maître, libéré de toutes les convenances de la société. On a tous un Chien Rouge en nous, qui aboie plus ou moins fort, mais celui de Peter Seurg hurle et court comme un dératé, jusqu'à s'effondrer à l'issue d'une fête de Burners en Espagne. le Chien Rouge va-t'il alors retourner à la niche ?
Ce roman est extraordinaire de liberté et d'insolence ; c'est un livre punk, extrêmement bien écrit, dans une langue précise, pure et fluide, et qui étincelle de réflexions pas bien-pensantes sur le monde actuel. C'est drôle et exaltant, et j'ai parfois halluciné sur des passages hautement subversifs (et jouissifs), corrosifs pour la pensée établie. Ca m'a vivifiée de découvrir autant d'ardeur intellectuelle et rebelle dans un roman contemporain ; tout n'est donc pas perdu !
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Aimantée, je l'ai été dès l'ouverture du roman. Avec Chien rouge, Philippe Ségur nous promet une vive et douloureuse immersion dans les méandres de l'esprit de son protagoniste, et que c'est bon ! de cette plume lyrique, les réflexions sur l'amour, la vie, le monde qui nous entoure, deviennent de plus en plus menaçant à mesure que le narrateur Peter Seurg, sombre dans la dépression. Dans quelle mesure ce brillant cerveau tombe inexorablement dans l'apathie ? Quel est ce chien rouge qui lui ronge les entrailles ?

Professeur de droit à l'université, écrivain, Peter Seurg mène une vie somme toute banale d'homme divorcé. Tombé fou amoureux d'une sublime créature portant le doux nom de Neith, celui-ci ne calcule pas encore l'état émotionnel dans lequel il plonge. Tiraillé entre une éducation sans fantaisie et le poids d'une société toujours plus écrasante, le narrateur se mure dans une série de questionnements qui le conduisent à une solitude choisie. En se débarrassant de tous ses biens matériels pour s'isoler dans une maison de montagne, Peter ne créé-t-il pas toutes les conditions de sa lente agonie jusqu'à une disparition prématurée ?

En débutant son histoire à travers la voix du voisin et ami de Peter, l'auteur marque la construction d'un récit maîtrisé. En créant une intrigue autour de la disparition soudaine du protagoniste, celui-ci accroche l'intérêt du lecteur pour ne plus le lâcher. Et ça fonctionne ! Dès les premières pages, j'ai été fasciné non seulement par le discours du voisin, mais surtout par l'intelligence et la pertinence des pensées de Peter. Remettant en cause un modèle familial, social et politique imposée par une société exigeante, le romancier fait de son personnage un individu accessible, écrasé entre les devoirs de l'apparence et ses désirs véritables.

Envie de lire la suite de la chronique ? Prenez le chemin du blog !

Lien : http://bookncook.over-blog.c..
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Au coeur d'une forêt des Pyrénées, Peter Seurg, grand admirateur d'Hermann Hesse, disparaît, on l'appelait « le chien rouge ».
D'abord le long prologue du voisin ,assez éloigné tout de même ; il présente Peter Seurg au lecteur , puis il fait paraître le manuscrit écrit par celui-ci avant de disparaître.
« C'était donc l'histoire d'un homme qui ne voulait pas officiellement mourir, mais faisait tout pour y arriver sans avoir l'air de l'avoir voulu, »
C'est exactement l'attitude qu'emprunte P.Seurg après avoir disjoncté comme on le dit familièrement.
Il veut retrouver une plénitude, une liberté, il se sent aliéné par son milieu bourgeois et ses corollaires, travail, mariage, enfants, il veut se retrouver comme ces chiens qui n'ont pas connu l'humiliation du canapé, du panier douillet.
Et ce n'est pas si simple.Pour soigner cette dépression, des psys lui concoctent des cocktails d'enfer, auxquels il ajoute beaucoup d'alcool , belle descente.Il rencontre une jeune femme , mais se conduit comme un crétin.
Il s'arrache à la ville et essaie de se désintoxiquer dans cette forêt perdue .Mais si la crise s'achève,si la lucidité revient, quelle vie s'offre à lui….
Texte littéraire sans fioritures et sans concessions ; belle écriture, forte, et surtout bel examen de la vie d'un quinquagénaire qui cherche le moyen(le seul?) de retrouver la liberté sauvage qu'il a perdue, mais l'a t-il un jour ressentie ?
Merci aux Edts Buchet-Chastel et à NetGalley pour la découverte de ce beau texte.
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Le chien rouge, c'est Peter Seurg, un homme qui a suivi les chemins qu'on a tracés pour lui, afin de plaire à ses parents, à ce que la société attend de lui. Professeur d'université reconnu et apprécié, tant par ses pairs que par ses étudiants, écrivain, père de famille, quand son rêve aurait été d'être un artiste. Mais enfin, la vie d'artiste, ce n'est pas un avenir honorable, et puis, les artistes meurent tous jeunes, on le sait bien ! En tout cas c'est ce que sa mère lui répète depuis toujours.

Dans sa maison perdue dans les Pyrénées, avec cette jeune femme qui partage désormais sa vie, Peter essaie de se conformer à l'image que l'on attend de lui. Jusqu'au moment où cette société et ses règles lui pèsent tant qu'il décide de se libérer de tout, de s'affranchir de toutes les contraintes, sociales et politiques entre autre, de ces dictats que la société de consommation nous a imposé peu à peu, et auxquels nous nous laissons prendre. Meubles, objets, souvenirs, relations, tout est jeté, expulsé, brulé. Et Peter va désormais brûler sa vie par tous les bouts, tous les extrêmes, pour écrire et se réaliser enfin.

Mais se lâcher, se donner à fond dans la création, dans l'excès, tout abandonner pour écrire, boire, prendre drogues et psychotropes, est-ce la solution ? Est-ce réellement là que se trouve son idéal de vie ? Et s'il fallait fuir le monde dans lequel nous vivons pour se connaitre enfin, au risque de se perdre à jamais.

Nous suivons cet homme, d'abord décrit par son voisin, qui l'a regardé vivre de loin, puis par son manuscrit, nous découvrons son cheminement intérieur, sa libération, et son emprisonnement aussi, dans cette camisole chimique qu'il s'impose, puis qu'il subit, et dont enfin il se libère.
Lire ma chronique complète sur le blog Domi C Lire https://domiclire.wordpress.com/2018/12/21/le-chien-rouge-philippe-segur/
Lien : https://domiclire.wordpress...
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Philippe Ségur, dans le chien rouge, nous raconte l'histoire de Peter Seurg - anagramme de de Segur, mêmes initiales (PS), récit autobiographique ? - qui a acquis une bonne situation et qui est isolé au coeur d'une forêt des Pyrénées pour tenter de soigner une profonde dépression.
L'auteur nous décrit donc le cheminement de cet homme tourmenté, épris d'idéal, qui se nomme lui-même le chien rouge et qui va tenter de sortir de cet état.
Philippe Ségur réussit à faire une critique extraordinairement puissante et impitoyable de notre société en faisant le bilan catastrophique de son système politique.
C'est cette satire fine et réfléchie des contradictions de la société moderne qui m'a le plus plus passionnée dans ce roman.
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Ce livre n'est pas un livre c'est une pépite d'humanité, un conte philosophique... brillant ,sombre et extraordinaire ( au sens littéral du terme). Au début de cette lecture, mon enthousiasme était tel que j'aurais extrait des citations à chaque page.
Difficile d'en dérouler la trame. Peter Seurg (initiales P.S. comme un certain Philippe Ségur), professeur d'université quinquagénaire qui se nomme lui-même le Chien Rouge a rompu avec sa compagne Neith, rejeté sa vie bourgeoise et est parti s'installer dans les bois. C'est un homme dépressif qui livre dans son « journal » le récit de sa relation avec Neith, ses regrets, sa révolte, sa déchéance causée par l'abus d'alcool, de médicaments et autres substances.
Cette trame semble pourtant« classique « - un homme quitté par sa compagne, qui boit et cherche à comprendre comment il en est arrivé là et regrette le temps d'avant, bien écrit– cet homme est brillant -certes mais classique et facile à résumer.
Pourquoi alors ce livre m'a-t-il autant plu ? Sa construction d'abord : des récits enchâssés les uns dans les autres comme des poupées gigognes, l'éditeur du manuscrit qui observe le personnage et présente la situation, le narrateur dont on découvre le manuscrit mais aussi une brochure qui lui est consacrée. Son genre également que je ne parviens pas clairement à définir : conte philosophique, étude sociale, récit initiatique. C'est un livre complètement atypique.
J'ai été particulièrement sensible à la description du jeune garçon qu'il était, voulant faire plaisir à ses parents en suivant une voie qui n'était pas la sienne. Je l'ai accompagné dans ses errances, ses « bad »trips (ses descriptions sont tellement bien faites que j'ai l'impression d'y être alors que je n'ai jamais pris de substance illicite de ma vie, promis!). J'ai savouré les descriptions de quelques personnages loufoques rencontrées au BBB (comprendre Barcelona Burning Bash, une manifestation inspirée du Burning Man , ce festival complètement déjanté au Nevada).
Je comprends ses réflexions sur la personne qu'il est devenu, sa critique de la société (son questionnement est le même que le mien mais c'est probablement générationnel). « Cela pourrait donc être tout autant l'histoire d'un individu qui, mû par une faille intime, cherchait à se connaître. de fait il y avait en S. une autre personnalité que celle, malheureuse et plaintive, qui s'exprimait au premier abord : celle d'un Chien Rouge à la patte ensanglantée, d'une bête domestiquée qui avait rongée ses liens et battait la campagne, rôdait dans les villes, méfiante vis-à-vis de la pitance donnée par les hommes, hargneuse contre leur malignité, ivre de liberté, de soleil de joies simples d'une course sans fin sous les étoiles »
N'avons-nous pas tous un Chien Rouge qui sommeille en nous ?
Ce livre est assurément marquant comme m'avait marquée en son temps la lecture du roman d' Hermann Hesse « le loup des steppes » , Hermann Hesse dont la présence récurrente dans le roman me donne une furieuse envie de relire son roman.
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