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Félix Jobbé-Duval (Illustrateur)
EAN : 9782203135215
188 pages
Casterman (08/10/2003)
  Existe en édition audio
3.94/5   5751 notes
Résumé :
Pauvre petite Sophie ! Elle a pourtant tout pour être heureuse : une maman qui prend un soin tout particulier de son éducation, un papa qui l'adore, un cousin qui la défend toujours, une bonne qui est aux petits soins pour elle, un château magnifique...

Oui, mais voilà... Sophie est loin d'être la petite fille modèle que l'on attend, au contraire de ses amies Camille et Madeleine. Elle n'en fait qu'à sa tête et il s'y passe souvent de drôles de choses... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (262) Voir plus Ajouter une critique
3,94

sur 5751 notes
Un petit livre tout mignon, idéal à lire avec des enfants autour de soi.

Chaque chapitre est une petite histoire de la vie de Sophie quatre ans, souvent accompagnée de son gentil cousin Paul, six ans.
Le sacré caractère de Sophie, ainsi que ses mauvaises idées la mènent très souvent à être punie. Mais chaque petite histoire à sa morale et c'est ce qui donne du charme à ce livre.
Bien que très souvent on devine le déroulement des situations, cela n'en reste pas moins un réel plaisir de les découvrir. On sent tout de même que l'écriture, le contexte et les personnages sont d'un autre siècle.
J'étais d'ailleurs surprise de lire qu'une enfant de quatre ans possède un petit couteau. Était-ce la mode à l'époque?

Entre les animaux, la gourmandise et toutes les tentations qui se présentent autour d'elle, on en voit de toutes les couleurs avec cette chère enfant attendrissante.
Une écriture très simple qui permettra aux plus jeunes de comprendre sans difficultés.
Pour les plus âgés, c'est un petit livre très agréable pour retomber en enfance.
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Nous avons souvent au fond de notre mémoire et de notre coeur, une douce amie, de celles qui ne nous déçoivent jamais, non qu'elle soit parfaite car nous la trouverions vite ennuyeuse.
Non, je veux parler d'une petite fille espiègle, joyeuse, intelligente, envieuse, colérique, menteuse, cruelle parfois. C'est Sophie qui est dans ma mémoire, depuis qu'enfant je l'ai découverte dans la bibliothèque de ma grand-mère.
Je me souviens que j'adorais lire ses bêtises. Je l'enviais un peu d'être aussi téméraire, moi enfant craintive et sage.
Je lui enviais son cousin Paul tellement gentil qu'il n'hésitait jamais à s'accuser des fautes qu'il n'avait pas commises pour lui éviter des punitions.

Les années ont passées, quelques dizaines trop vite écoulées.
La relecture de ce délicieux petit roman me laisse un goût de nostalgie en cette veille de Noël.
Je repense à ma grand-mère, mais le jour n'est pas à la tristesse, alors je vais m'empresser de retrouver ma petite-fille et peut-être qu'elle aussi aimera Sophie. Je ferai tout pour celà, en tout cas.
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Alors je n'ai pas idée du nombre de fois où j'ai pu lire "Les malheurs de Sophie" mais ça doit être un paquet. Plus de 30 ans plus tard, je me replonge dans les malheurs de Sophie et surprise, tout me revient par vagues nostalgiques.
Les petits poissons, l'âne, les fruits confits, la fameuse séance de thé, la poupée, les cheveux mouillés et surtout l'abeille...

Nostalgie, mélancolie mais aussi tristesse. J'aimais Sophie cette petite fille de 4 ans qui semblait désobéissante, un rien turbulente, gourmande et un brin cruelle. Je la trouvais touchante. Chaque bêtise se soldait par une leçon de morale, les repentirs de la petite et bien souvent une punition. Qu'est ce que je la trouve dure cette maman !!! Déjà petite, certaines punitions me faisaient frémir d'horreur. Aurait-on l'idée de faire porter un collier avec des morceaux d'abeilles au cou d'une petite de 4 ans pendant une semaine? Ou la laisser dans ses habits mouillés parce que la pauvre petite voulait juste être un peu plus jolie avec des cheveux frisés?

Pauvre petite Sophie.
Inoubliable petite fille.
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Ce livre est un beau cadeau de l'avent offert par Babelio et les éditions Hervé Chopin dans le cadre de la masse critique de décembre. Je les remercie chaleureusement.
Ce bel album illustré par Fabienne Delacroix dans lequel on retrouve les aventures et mésaventures de la petite Sophie est une belle plongée dans le monde de l'enfance.
Les illustrations colorées des scènes peintes sous forme d'aquarelles, à l'ancienne sont en harmonie avec le récit datant du second empire et ponctuent chaque chapitre du livre.
Dans ce texte on retrouve avec bonheur la petite Sophie pleine de vie, n'écoutant que ses désirs et impulsions pour saisir pleinement les instants heureux et fugaces de l'enfance ainsi que son besoin d'expérimentation et sa soif de découvertes en bravant les interdits. A travers le jeu, la petite fille souhaite reproduire la réalité mais comme tous les apprentis sorciers, ces expériences ne réussissent pas toujours, ce qui va lui causer de nombreux désagréments, ses malheurs.
Mais la petite apprend, la réalité la rattrape, c'est une poupée qu'elle dégrade et enterre, ce sont ses vêtements brûlés par la chaux et bien d'autres déconvenues dues à sa désobéissance et son désir d'explorer les choses et le monde par elle-même, sans écouter les avertissements de sa mère, sans conscience des conséquences de ses actes, les regrets et les pleurs qu'ils suscitent après les réprimandes, la morale qu'elle en tire en fin de chaque chapitre. L'enfance dans toute sa splendeur !
On retrouve également les autres joyeux drilles accompagnant Sophie dans ses expérimentations, son cousin Paul notamment et les petites filles modèles, les sages Camille et Madeleine de Fleurville, qui sont le pendant de Sophie, que l'on retrouvera par la suite dans les deux autres volumes de la trilogie.
Le récit n'est pas dénué d'humour lorsque Sophie devient son propre objet d'expérimentations, elle se coupe les sourcils pour les faire pousser (comme pour les cheveux pense-t-elle ! SIC) ou désire avoir les mêmes cheveux frisés que Camille en sortant sous la pluie, elle ne s'attire que moqueries, humiliations et la foudre de Dieu pour le péché de gourmandise !
On retrouve aussi l'amour dans ce roman, celui de « la bonne » pour Sophie qui devient sa complice et en est sévèrement punie, l'amour de sa mère et celui de son père, peu présent cependant.
L'écriture belle, limpide, simple rend la lecture fluide et agréable, d'autant plus qu'elle est entrecoupée par des scènes peintes. le récit en lui-même évoque des images très agréables. On y trouve également une belle fraicheur et une certaine poésie de l'enfance.
Ce livre peut faire l'objet d'un joli cadeau de Noël et peut être lu facilement par les enfants car le découpage par chapitres du livre le permet, chaque histoire peut fonctionner de manière autonome selon le procédé du schéma narratif classique.
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Quand j'étais petite fille, on m'avait vendu ce livre comme un livre amusant et drôle. Mais à l'époque les malheurs de la petite Sophie m'affectaient et je trouvais l'histoire plutôt triste. Je trouvais qu'elle était toujours punie trop sévèrement ( bon, je n'avais pas encore lu la suite à l'époque ) . Ce qui faisait que je n'ai pas beaucoup relu ce livre dans ma jeunesse, contrairement à d'autres oeuvres de la Comtesse de Ségur.
Avec un regard d'adulte pour cette relecture, cette histoire ne me fait cependant pas plus sourire qu'avant. J'éprouve encore plus de sympathie et de pitié envers cette petite fille ( qui parle comme une adulte, incroyable !) vive, certes un peu trop , mais terriblement attachante.
L'histoire fleure bon les bons sentiments ainsi que la morale de l'époque , mais j'avoue avoir trouvé du plaisir à me replonger dans cette histoire.
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critiques presse (1)
Bibliobs
12 février 2024
Relire la comtesse de Ségur avec des yeux d'adulte permet de découvrir une perverse géniale.
Lire la critique sur le site : Bibliobs
Citations et extraits (91) Voir plus Ajouter une citation
Une autre chose que Sophie désirait beaucoup, c’était d’avoir des sourcils très épais. On avait dit un jour devant elle que la petite Louise de Berg serait jolie si elle avait des sourcils. Sophie en avait peu et ils étaient blonds, de sorte qu’on ne les voyait pas beaucoup. Elle avait entendu dire aussi que, pour faire épaissir et grandir les cheveux, il fallait les couper souvent.
Sophie se regarda un jour à la glace, et trouva que ses sourcils étaient trop maigres.
« Puisque, dit-elle, les cheveux deviennent plus épais quand on les coupe, les sourcils, qui sont de petits cheveux, doivent faire de même. Je vais donc les couper pour qu’ils repoussent très épais. »
Et voilà Sophie qui prend des ciseaux et qui coupe ses sourcils aussi court que possible. Elle se regarde dans la glace, trouve que cela lui fait une figure toute drôle, et n’ose pas rentrer au salon.
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La boîte à ouvrage
Quand Sophie voyait quelque chose qui lui faisait envie, elle le demandait. Si sa maman le lui refusait, elle redemandait et redemandait jusqu'à ce que sa maman ennuyée, la renvoyât dans sa chambre. Alors, au lieu de n'y plus penser, elle y pensait toujours et répétait :
"Comment faire pour avoir ce que je veux ? J'en ai si envie ! Il faut que je tâche de l'avoir."
Bien souvent, en tâchant de l'avoir, elle se faisait punir ; mais elle ne se corrigeait pas.
Un jour sa maman l'appela pour lui montrer une charmante boîte à ouvrage que M. de Réan venait d'envoyer de Paris. La boîte était en écaille avec de l'or ; le dedans était doublé de velours bleu, il y avait tout ce qu'il fallait pour travailler et tout était en or ; il y avait un dé, des ciseaux, un étui, un poinçon, des bobines, un couteau, un canif de petites pinces, un passe-lacet. Dans un autre compartiment il y avait une boîte à aiguilles, une boîte à épingles dorées, une provision de soies de toutes les couleurs, de fils de différentes grosseurs, de cordons, de rubans, etc. Sophie se récria sur la beauté de la boîte : "comme tout cela est joli ! dit-elle, et comme c'est commode d'avoir tout ce qu'il faut pour travailler ! Pour qui est cette boîte, maman ? ajouta Sophie en souriant, comme si elle avait été sûre que sa maman répondrait : C'est pour toi.
- C'est à moi que ton papa l'a envoyée, répondit madame de Réan."
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Mme de Réan prit la main de Sophie, la trouva brûlante et l’emmena pour la faire coucher.

« Je vous défends, dit-elle à la bonne, de rien donner à manger à Sophie jusqu’à demain ; faites-lui boire de l’eau ou de la tisane de feuilles d’oranger, et, si jamais vous recommencez ce que vous avez fait ce matin, je vous renverrai immédiatement. »

La bonne se sentait coupable ; elle ne répondit pas. Sophie, qui était réellement malade, se laissa mettre dans son lit sans rien dire. Elle passa une mauvaise nuit, très agitée ; elle souffrait de la tête et de l’estomac ; vers le matin elle s’endormit. Quand elle se réveilla, elle avait encore un peu mal à la tête, mais le grand air lui fit du bien. La journée se passa tristement pour elle à regretter le dîner de sa tante.

Pendant deux jours encore, elle fut souffrante. Depuis ce temps elle prit en tel dégoût la crème et le pain chaud, qu’elle n’en mangea jamais.

Elle allait quelquefois avec son cousin et ses amies chez les fermières du voisinage ; tout le monde autour d’elle mangeait avec délices de la crème et du pain bis, Sophie seule ne mangeait rien ; la vue de cette bonne crème épaisse et mousseuse et de ce pain de ferme lui rappelait ce qu’elle avait souffert pour en avoir trop mangé, et lui donnait mal au cœur. Depuis ce temps aussi elle n’écouta plus les conseils de sa bonne, qui ne resta pas longtemps dans la maison. Mme de Réan, n’ayant plus confiance en elle, en prit une autre, qui était très bonne, mais qui ne permettait jamais à Sophie de faire ce que sa maman lui défendait.
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Ma bonne, ma bonne, dit un jour Sophie en accourant dans sa chambre, venez vite ouvrir une caisse que papa m’a envoyée de Paris ; je crois que c’est une poupée de cire, car il m’en a promis une.
LA BONNE. – Où est la caisse ?
SOPHIE. – Dans l’antichambre : venez vite, ma bonne, je vous en supplie.
La bonne posa son ouvrage et suivit Sophie à l’antichambre. Une caisse de bois blanc était posée sur une chaise ; la bonne l’ouvrit. Sophie aperçut la tête blonde et frisée d’une jolie poupée de cire ; elle poussa un cri de joie et voulut saisir la poupée, qui était encore couverte d’un papier d’emballage.
LA BONNE. – Prenez garde ! ne tirez pas encore ; vous allez tout casser. La poupée tient par des cordons.
SOPHIE. – Cassez-les, arrachez-les ; vite, ma bonne, que j’aie ma poupée.
La bonne, au lieu de tirer et d’arracher, prit ses ciseaux, coupa les cordons, enleva les papiers, et Sophie put prendre la plus jolie poupée qu’elle eût jamais vue. Les joues étaient roses avec de petites fossettes ; les yeux bleus et brillants ; le cou, la poitrine, les bras en cire, charmants et potelés. La toilette était très simple : une robe de percale festonnée, une ceinture bleue, des bas de coton et des brodequins noirs en peau vernie.
Sophie l’embrassa plus de vingt fois, et, la tenant dans ses bras, elle se mit à sauter et à danser. Son cousin Paul, qui avait cinq ans, et qui était en visite chez Sophie, accourut aux cris de joie qu’elle poussait.
Paul, regarde quelle jolie poupée m’a envoyée papa ! s’écria Sophie.
PAUL. – Donne-la-moi, que je la voie mieux.
SOPHIE. – Non, tu la casserais.
PAUL. – Je t’assure que j’y prendrai bien garde ; je te la rendrai tout de suite.
Sophie donna la poupée à son cousin, en lui recommandant encore de prendre bien garde de la faire tomber. Paul la retourna, la regarda de tous les côtés, puis la remit à Sophie en secouant la tête.
SOPHIE. – Pourquoi secoues-tu la tête ?
PAUL. – Parce que cette poupée n’est pas solide ; je crains que tu ne la casses.
SOPHIE. – Oh ! sois tranquille, je vais la soigner tant, tant que je ne la casserai jamais. Je vais demander à maman d’inviter Camille et Madeleine à déjeuner avec nous, pour leur faire voir ma jolie poupée.
PAUL. – Elles te la casseront.
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« Mon Dieu, mon Dieu ! qu’ai-je fait ? dit-elle. Je ne voulais qu’y goûter, et j’ai presque tout mangé. Maman va s’en apercevoir dès qu’elle ouvrira la boîte ; elle devinera que c’est moi. Que faire, que faire ?… Je pourrais bien dire que ce n’est pas moi ; mais maman ne me croira pas… Si je disais que ce sont les souris ? Précisément, j’en ai vu une courir ce matin dans le corridor. Je le dirai à maman ; seulement je dirai que c’était un rat, parce qu’un rat est plus gros qu’une souris, et qu’il mange plus, et, comme j’ai mangé presque tout, il vaut mieux que ce soit un rat qu’une souris. »  
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Les malheurs de Sophie

Qui est Paul ?

son frère.
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