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sur 2827 notes
Mes prémices de jeune lectrice, je les ai offerts à l'âge de 11 ans à la Comtesse de Ségur. Je dois beaucoup à cette grande dame des Lettres : ma passion pour la littérature et le développement quasi exponentiel de mon imagination.

Les Petites Filles Modèles sont le 2ème Segur que j'ai dévoré. A 11 ans, comme il est aisé de s'identifier à Madeleine et à ses amies, comme il est doux de se téléporter dans le monde merveilleux de cette campagne normande qu'est le théâtre de leurs "aventures", comme il est agréable de prendre pour exemple de ligne de conduite l'attitude d'une "petite fille modèle" et de s'exalter devant des sentiments si naturels et pourtant si nouveaux pour une pré-adolescente que sont l'affection filiale, l'amitié, la curiosité et la générosité.

Classique Junior parmi les Classiques Junior, ce petit roman vertueux par son récit et très accessible par son style, devrait, selon moi, être mis entre les mains de tous les lecteurs en bourgeon.
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Relire à bientôt 50 ans la Comtesse de Ségur, c'est un peu ma madeleine de Proust... Sauf que ça m'a fait l'effet de tomber dans une boite de loukoums, puis, arrivée à la fin de la jolie boite au parfum rococo, de me faire pincer violemment par une tapette à souris cruelle...
Parce que oui, les histoires de la Comtesse sont douces, tendres et dégoulinantes de bons sentiments, mais elles sont aussi très violentes dans la représentation du clivage riches-pauvres, et les "mauvaises gens" sont cruellement punis, et d'ailleurs, même les braves gens se voient malmenés et parfois tués. Car que dire de la fin brutale du brave boucher Hurel ? Si ce n'est que la Comtesse s'est sans doute dit : allez, je le fais mourir lui, il est plus attendrissant mort que vivant, et comme ça on peut faire la charité à sa brave veuve.... C'est tellement chou d'aider les pôvres...
Bon, d'accord, j'extrapole un brin.
Mais tout de même, elle était un peu tordue la Comtesse, pour imaginer toutes les bêtises et coups-fourrés que manigançaient la Sophie...
En tout cas, ça reste de bonnes lectures pour les enfants, avec de bonnes valeurs morales, même si la condescendance reste à expliquer et argumenter, en regard des différences d'époque et de mentalités.
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En attendant le livre des Malheurs de Sophie, j'ai entrepris de me replonger dans le récit des petites filles modèles.
Cette histoire a un charme désuet, bucolique, humaniste ; Camille et Madeleine de Fleurville, petites filles exemplaires, demeurent avec leur mère dans un château à la campagne,elles vont y accueillir d'autres enfants et vivre de nombreuses aventures.
Lorsqu'elle évoque les personnages principaux en avant-propos, La Comtesse de Ségur parle de portraits « ce sont des portraits » nous dit-elle, en parlant de ses petites filles modèles, bien qu'elles soient bien réelles, en tout cas elles sont bien sages et lorsqu'elles dépassent les convenances, l'ordre établi domine, les choses se rétablissent immédiatement, rien ne doit déborder, les règles de la bienséance sont de mise. de nos jours, on aurait dit « pas de vague ».
Les portraits des personnages principaux contiennent des ressemblances avec certains tableaux de l'époque (second empire) ; Madeleine, 7 ans est posée calme, Camille 8 ans est plus vive, préférant les jeux et les réunions d'enfants. Elles sont différentes mais en harmonie. D'ailleurs ce désir d'ordre et d'harmonie, de bons sentiments dominent dans tout le livre. Ces petites filles sont bien gentilles presque trop… Leurs qualités sont décrites à l'aide d'hyperboles qui en font des modèles de vertu. Elles sont généreuses, aimées de tout le monde, dévouées, affectueuses, empathique, éprouvant de la compassion pour le malheur des autres, obéissantes. La petite Marguerite qu'elles vont sauver va s'aligner sur leur ligne de conduite, tout autant que la malheureuse et turbulente Sophie dont les mésaventures sont contées dans le premier volet des récits de la Comtesse de Ségur. Ces deux fillettes vont être accueillies par la Famille de Fleurville (les petites filles modèles et leur mère) dans leur château, ce qui permet de les arracher à leur malheur respectif.
La suite du récit ce sont les aventures que vivent les fillettes car le récit n'est pas dénué d'actions et de rebondissements avec une résolution pour chaque histoire. Quant au découpage du roman, la Comtesse de Ségur offre un récit par chapitre, ce qui est intéressant et permet aux enfants de lire un chapitre par soir ; ils contiennent en eux-mêmes une petite histoire complète.
Les petites filles modèles est un joli conte pour enfant, moralisateur cependant et évoquant l'enfance maltraitée, ce qui ne lui enlève rien de son charme mais tend à en faire une sorte de critique sociale, la suite des événements qui clôt la trilogie est racontée dans « Les grandes vacances ».
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Avec la suite des Malheurs de Sophie, j'ai retrouvé tout ce qui plaît dans les récits de la Comtesse de Ségur : une enfance idyllique, amour maternel, bonté et générosité, jeux, amitié, nature préservée, aventures de toutes sortes...

Mais il y a également des passages difficiles (la mort de personnages importants, la misère du peuple, la maladie, la maltraitance physique et morale que subie Sophie...). La Comtesse de Ségur écrit un récit vraisemblable dans lequel les petits filles du XIXème siècle devaient sans doute se retrouver.

Cependant, je n'ai pu m'empêcher de lever les sourcils à certains moments. Par exemple lorsqu'il est dit à Sophie qu'elle ne peut s'en prendre qu'à elle-même si elle est maltraitée par sa belle-mère.
Ou encore le passage dans lequel Mme de Fleurville explique que l'on ne peut éprouver de l'amour que pour une enfant exemplaire. Si l'on n'est pas parfait, on ne mérite que pitié*.
Et que penser de nos jours de l'emploi répété du mot "négresse" dans le spectacle théâtral organisé en l'honneur de la bonne Elisa (spectacle qui met d'ailleurs en scène une haïtienne qui, en femme bonne -par opposition à toutes les autres personnes de couleur- a sauvé ses maîtres lors du massacre de Saint-Domingue en 1804) ?

Voilà quelques éléments qui ont gêné ma lecture. Même si je sais bien qu'il faut replacer cet ouvrage dans son contexte historique et social, j'avoue que j'ai eu du mal à accepter cette morale de l'effacement de soi, pas seulement comme un gage de bonté mais aussi (surtout) comme un gage de normalité sociale. Pas le droit à l'erreur ou à la différence, même à 5 ans...

Ne vous méprenez pas cependant ; ces éléments, s'ils sont bien réels, sont minimes par rapport à l'ensemble de l'oeuvre. Ils ne m'ont donc pas empêchée d'apprécier tout de même ma lecture.
Il me tarde de faire lire ce livre à ma fille afin de savoir ce qu'elle ressentira, avec ses yeux d'enfant.



* "Voilà Sophie que je vous ramène, mes chères enfants, non pas la Sophie d'avant-hier, colère, menteuse, gourmande et méchante ; mais une Sophie douce, sage, raisonnable ; nous la plaignions jadis, aimons-la bien maintenant : elle le mérite".
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tssss il y a bien 30 ans que je l'ai lu ce bouquin et j'y repense encore. Ainsi que les malheurs de Sophie. ça se sont des parfums d'enfance inoubliables. du reste, mes 2 filles les ont aussi dans leurs bibliothèques.
C'est toute une époque la Comtesse de Ségur.
Un temps qu'on n'a jamais connu, qu'on ne connaitra plus jamais.
Les bonnes manières, les convenances, les moments de thé. Ce sont vraiment de petits romans qu'il faut avoir lu.
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Portraits croisés de deux, trois, puis quatre fillettes qui vont vivre sous le même toit. Reflet d'une éducation où toute aventure est prétexte à intégrer des valeurs : la tolérance, la solidarité et le respect. Et ce, malgré les sensibilités, les appréhensions et les parcours de vie.

Ainsi, la période d'adaptation de la dernière arrivée (Sophie) sera périlleuse car elle était une enfant maltraitée contrairement à ses "soeurs" (Camille, Madeleine, Marguerite) plutôt bien nées.

La maltraitance et la pauvreté sont des thèmes récurrents de ce roman ; auxquels l'auteure oppose l'empathie, l'entraide et même Dieu.

Je connaissais le dessin animé, "les malheurs de Sophie". Je découvre sur le tard mais avec plaisir sa source d'inspiration. Néanmoins certaines méthodes éducatives seraient aujourd'hui sujettes à caution.
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J'avais oublié à quel point Les Petites Filles Modèles est moralisateur et les fillettes agaçantes de perfection, mais sinon quel plaisir de retrouver les souvenirs d'enfance qui accompagnent ce roman. Malgré la trentaine d'années qui a dû s'écouler depuis ma dernière lecture, les détails de l'histoire m'étaient bien restés en mémoire (il faut dire que je l'ai lu quelques fois à l'époque) et j'ai passé un très bon moment avec cette lecture délicieusement désuète.
Lien : http://lecturesdestephanie.b..
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Que de douceur! Après avoir lu tous les livres seniors possibles, avec toutes les émotions, les troubles possibles, une fois qu'on tombe sur Les petites filles modèles, bien que ça soit un livre de jeunesse, mais la tension baisse d'un seul coup, beaucoup de sourires se dessinent plus d'une fois sur les lèvres, un calme plat purge l'âme de toute ses entorses. de chapitres en chapitres, on y va à coeur joie, on adore la compagnie de ces fillettes Camille et Madeleine, les filles modèles dont l'éducation a forgé une âme d'une grandeur aussi pure et d'un sens de sacrifice avec modestie, Marguerite, une âme pure mais très sulfureuse, et Sophie...ah la fillette Sophie, l'acariâtre, la vermine de Sophie, celle qui, à force de ne connaitre que le fouet sur sa chair, des paroles rudes, insultantes de sa belle-mère, est devenue une âme perdue, insupportable et exaspérante! Elle est comme une tache d'huile au milieu de ces trois autres filles, mais avec leur amour, elle va être absorbée par ce sentiment. A travers ces pages, c'est sa propre enfance qui se lit, celle de nos enfants assurément, et cette sensibilité de mère, avec toutes les responsabilités que ça implique. La comtesse de Ségur nous entretient en même temps de certains conseils vitaux qui permettent de faire face à certains obstacles dans notre quotidien...
Un agréable moment de détente!
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Les contes ne sont pas gratuits pour les enfants, ils doivent souvent accepter de payer le prix de recevoir des conseils et de subir « la morale » des auteurs. En relisant « Les petites filles modèles », on en constate aussi le côté moralisateur. Par contre, cela ne gêne pas vraiment le plaisir de l'histoire, car les jeunes lectrices sont emportées dans un monde d'aventures touchantes.

Pour moi, ce roman jeunesse est un intermédiaire entre le monde des contes de fées et celui de la réalité. En effet, les « petites filles modèles » vivent dans un château, avec cuisinière, bonne et jardinier à leur service, rien à voir avec le quotidien de la plupart des fillettes du XXe siècle. le vécu des « Petites filles modèles » est à peine plus proche de la vie contemporaine que ne l'est la « Belle au bois dormant », mais il permet de rêver, de s'attendrir devant leurs difficultés ou de se réjouir de leurs surprises.

Je me souviens d'avoir pensé enfant qu'il serait bien difficile d'être aussi bonne que Camille, mais cela avait peu à voir avec ma vie réelle, avec les routines de l'école, des tâches ménagères ou les querelles enfantines inévitables. La « morale » de la Comtesse de Ségur n'avait alors pas plus de poids que celle qu'on trouve dans les légendes ou les fables.

Dans leur château d'autrefois, les aventures des « petites filles modèles » sont hors du temps et grâce à cette qualité, elles pourront plaire aussi aux enfants du 21e siècle!
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Encore une fois c'est que du bonheur.
C'est presque une obligation de lire Les petites filles modèles si l'on a aimé Les malheurs de Sophie.
Qu'elles sont gentilles et jolies Camille et Madeleine,une vraie fierté pour leur maman.Toujours sages,polies,généreuses et adorables heureusement qu'elles sont de papier,ça en mettrait presque des complexes.Toujours présentes pour leurs amis,il est salutaire qu'elles soient là car entre Marguerite et Sophie c'est parfois explosif.
D'ailleurs quel plaisir de la retrouver notre petite Sophie,sauf que la voilà affublée d'une affreuse belle-mère qui la maltraite sans arrêt.
De gamine j'avais déjà un goût prononcé pour la castagne et plus d'une fois ce n'est pas l'envie qui m'en a manqué de mettre un coup de boule à cette horrible bonne femme,Madame Fichini. Oui oui je m'emporte toujours quand je lis quelque chose,je suis un peu illuminée sur les bords parfois.
Hormis ce hors-sujet encore un autre classique de la bibliothèque rose à faire découvrir aux enfants,même si ils nous riaient au nez en disant que c'est un livre de vieux.
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