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Impression mitigée. Je n'ai pas compris où cherchait à me mener l'auteur. Je l'ai terminé il y a moins d'une semaine et je n'arrive plus à me souvenir de la fin.

Le rythme du livre est particulier. Très lent, très 'métaphysique' au début au point de devoir relire certains passages. Et puis tout d'un coup on bascule dans de l'ordinaire presque trop léger. Les péripéties sont presque absurdes, les personnages presque comiques.

Je n'aurais presque pas dû lire ce livre vu qu'au départ c'est Mon chien stupide de John Fante que je pensais acheter mais j'avais oublié le titre ; ils ont la même couverture !
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Un roman curieux, tragi-comique, à l'écriture fluide, poétique parfois presque lyrique, mais qui me laisse un arrière-goût morose...

Le roman commençait très mal pour moi, puisque je participe au challenge de Sharon Animaux du monde en raison de ma passion pour les animaux. Or, Paul, le narrateur du prologue, nous apprend qu'il a méticuleusement dépecé son chien pour le manger. Malgré les détails peu ragoûtants, j'ai poursuivi ma lecture et j'ai compris quelques pages plus loin, que Paul mange son chien par amour, pour s'imprégner de lui et de son « enseignement » (oui oui, on parle bien du chien !). J'ai donc pu poursuivre ma lecture plus sereinement ! Par la suite, c'est un narrateur omniscient qui nous présente des tranches de vie du quartier : l'histoire du chien Knult, le fameux chien cuisiné dans le prologue, puis Paul, l'étudiant qui a décidé de renoncer à la vie matérielle et conformiste pour une vie plus que frugale, en communion avec le chien : « Moi, le vagabond, le Robinson sans île, le déjà-moribond, j'éructe et j'exulte dans ma rage. Je vous en veux à tous. Je suis un moine ivre, un tabernacle ouvert, une statue sans tête. Je suis l'église vide à l'autel fracassé, le temple désaffecté au pavillon en deuil. Ma vie est mon cercueil. Il est parti mon Knult, mon seigneur et mon maître, mon Christ décomposé. Il est parti ce matin aux premières rosées. »

L'inspecteur Moskato quant à lui, sombre dans la mélancolie suite à la disparition de son caniche : « Il se rendait compte que cette bestiole minuscule, ce truc infinitésimal et geignard, avec ses petits riens, ses couinements, son appétit de goinfre, sa quête obsessionnelle de son os en plastique, avait pris dans sa vie une place considérable. » tandis qu'Ange Fraboli s'échine justement à enlever chiens et chats pour les revendre à des laboratoires. Au centre de ces allées et venues, quelques figures récurrentes : madame Estrouffigue qui semble posséder tout le quartier et poursuit ses locataires de son implacable sollicitude, le boucher Luciano et Véro, la vétérinaire, amoureuse de Paul.

C'est finalement un beau roman qui fait la part belle à la gent animalière, non sans ironie parfois, et n'est pas dénué de comique (Ange Fraboli est ridicule par exemple lorsqu'il se prend pour un séducteur ou encore lorsqu'il est à moitié assommé par une grand-mère qui veut lui reprendre son chien) mais qui ne m'a pas totalement convaincue...

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Quel excellent roman !
Chaque nouvelle page offre un rebondissement !
La situation initiale de ce roman est très originale : Paul, jeune étudiant promis à un bel avenir , quitte tout pour vivre dans l'ombre d'un chien errant : Knult.
Puis, l'originalité se poursuit tout au long du roman où le lecteur est promené de surprise en surprise.
On quitte la destinée de Paul ( devenu S.D.F. , miné par le chagrin de l'absence -Knult est mort-) pour faire la connaissance d'autres personnages qui ont tous un point commun: l'amour ou la haine des chiens.
Au milieu du roman, je me suis sentie un peu perdue , et ce pendant une cinquantaine de pages ; puis, au fur et à mesure que je progressais dans ma lecture, cette “traversée du désert” s'est estompée; en effet, un réseau de liens se construit et apparaît entre ces autres personnages : un boucher, une vétérinaire, une brute en survêtement, un prêtre, une vieille dame, une propriétaire, un voleur de chiens. le fantôme de Knult semble planer sur eux et guider leurs actes.

Outre son originalité , son ton oscillant entre humour décalé et tristes réflexions métaphysiques, ce roman est très bien écrit, avec un vocabulaire très riche et recherché. Bref, de la vraie littérature !

La seule chose que je n'ai pas aimée dans ce roman est sa fin : je l'ai trouvée trop “abrupte”, avec un Paul qui retourne de façon trop conventionnelle à sa vie antérieure , ayant renoncé à tous les idéaux que lui avait “enseigné“ son chien Knult..
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Extrait : le nouveau lecteur que je suis (celui qui prend le temps d'écrire son avis sur ce qu'il vient de lire) est en pleine phase de relecture de romans. Particulièrement ceux m'ayant laissé le souvenir d'une émotion ou quoi que ce soit justifiant de m'y replonger.

Pour Métaphysique du chien de Philippe Ségur, je ne me rappelais pas grand chose et c'est un apriori positif sur l'auteur et un titre induisant une plaisante originalité qui m'a redonné envie d'ouvrir ce livre à nouveau.

Métaphysique du chien est le premier roman de Philippe Ségur, Prix Renaudot des lycéens 2002 et Prix France 3, culture et dépendances 2002 (c'est sur la 4ème de couverture). Et de premier roman, il en a , selon moi, les avantages et les défauts (défauts partagés avec une lecture pas assez assidu).

Les avantages indéniables d'un premier roman qui se respecte et de celui là en particulier, c'est une liberté plus franche prise avec son sujet. Dans un premier roman, on ne se pose pas encore la question de ce qui plaira ou non à son lectorat. Alors un homme qui quitte tout pour suivre un chien errant et profiter de son enseignement pour enfin finir par le manger, c'est le style de liberté dont je parle. Pour m'être essayer à l'écriture d'un premier roman, j'ai l'impression de ne pas avoir été assez loin dans ma liberté justement.

Et cette audace d'un premier roman, lorsque le style est agréable comme c'est le cas avec Philippe Ségur, permet à un lecteur ouvert et curieux de ce que lui propose l'auteur de se plonger dans des émotions moins convenues, moins attendues.
Lien : http://livrepoche.fr/metaphy..
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Il a y deux degrés pour appréhender cette lecture. D'abord se laisser aller au rythme des phrases, profiter de cette prose accomplie et si amusante, aimer ou haïr les animaux. Apprécier ou détester les personnages. C'est le plus simple et le plus plaisant.
Et puis il y a le second degré et toutes les réflexions et les gênes qu'il occasionne. Peut-on réèllement se passer de tout notre confort matériel ? vivre en compensant simplement nos besoins physiologiques ? est-ce la seule façon d'échapper "aux lois du troupeau" ? Peut-on vraiment se démarquer ? C'est vrai que ce sujet est le plus épineux et qu'on préfèrerait ne pas s'appesantir dessus, mais n'est-ce pas la seule et véritable raison d'être de ce bouquin ?
Formidable.
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Bof.
Un style beaucoup trop inégal d'un bout à l'autre du roman. Des personnages trop caricaturaux, manquant souvent de consistance. Des incohérences ou énormités ou raccourcis qui rendent le scénario trop bancal ou loufoque pour être crédible. Un fond philosophique tantôt trop dilué, tantôt trop édulcoré, donc jamais réellement appréciable. Une fin qui laisse sur sa faim.
Mouais, donc. Un gros bof. de bonnes idées desservies par une mauvaise forme, je dirais.
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Une très belle découverte!
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Agréable et surprenant
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