J'ai reçu ce joli recueil de poèmes via la masse critique babelio. Événement que j'apprécie pour les découvertes qu'il m'offre à chaque fois. Concernant ce livre, j'avoue que je l'ai sélectionné, mais je ne pensais pas à un recueil de poèmes. J'imaginais en effet des écrits sur le quotidien, la famille, les paysages, les vécus etc mais pas sous forme poétique. Donc je suis quelque peu déçue. Mais pas tant car le livre reste beau et les textes de qualités. Ce fut une petite parenthèse de lecture, car j'avoue peu lire ce genre littéraire. Même si j'ai eu ma période d'écriture, que cette lecture m'a remémoré.
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À la fenêtre…
À la fenêtre,
on guette la neige,
on rêve d’aller comme autrefois
à Cadouin, Monpazier,
Conques, Carennac, Autoire,
fenêtre du poème
et vraie fenêtre donnant sur un toit,
on va d’elle à la feuille
comme si on espérait trouver des miettes.
LE PARLER DE L’HIVER…
Le parler de l’hiver,
on le reconnaît
à sa façon d’installer du silence
parfois coupé de pluie, de vent,
parfois très pur,
presque un lieu
pour patienter,
lui encore avec sa rugosité, son côté abrupt,
« c’est l’hiver »
et toujours cette impression qu’on ne va pas en sortir,
même si on sait, mais on l’oublie,
que tout va vite.
Le rouge-gorge,
sa petite flamme vole,
sans elle, je le verrais à peine au lever du jour,
on parlera toujours du feu à son sujet,
comme il réchauffe,
lui qui a froid.
Nous allions à Albi…
Nous allions à Albi,
Anne-Marie faisait griller des sardines au fond du jardin,
c’était l’été, bien sûr,
ou à Veilhes, le Tarn encore,
ça sent le vin de noix, le pastis sur la terrasse,
il fait beau à jamais,
j’aimais ces peupliers qui veillent toujours.
On y arrive,
avec ces trois galets, ce sable,
la plage se peuple,
le chemin s’aplanit,
il est vrai que d’un rien on fait un ravin, une colline,
combat de presque chaque jour,
la routine
on aimerait parfois souffler un peu,
s’abandonner.
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