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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Malgré le fait que j'aime beaucoup les romans historiques, l'un des derniers auquel je me suis frottée m'a laissé déconcertée. Il faut dire que cette saga a une très bonne réputation et que la barre était haute. Je fais allusion "Aux piliers de la terre", mais la mayonnaise n'a pas pris et je n'ai pas terminé de lire cette duologie, alors quand j'ai vu arrivé ce pavé, j'ai eu un coup au coeur, mais confinement aidant je me suis lancée.

Le roman s'ouvre trois ans avant la bataille d'Hastings qui opposera le dernier roi Harold à Guillaume le batard, dit Guillaume le conquérant. Odon est un jeune homme de quinze ans, page à la cour de Guillaume, duc de Normandie. Ce dernier a décidé de faire valoir son droit sur l'Angleterre, et il met en marche une campagne de conquête qui s'achévera par la célèbre bataille d'Hastings. Deux mondes vont s'affronter qui vont bouleverser leur époque.

Philippe Séguy offre ici un beau gros roman historique, passionnant et passionné, dans un langage de l'époque. L'intrigue est dense et le lecteur ne perd pas un instant de vue Odon de Rhys, qui sera de toutes les aventures en compagnie de son duc, le célèbre Guillaume le Conquérant. En lisant ce récit, le lecteur ne peut s'empêcher de repenser à la célèbre et longue tapisserie de Bayeux, qui retrace les événements historiques et s'achève sur la bataille d'Hastings.

Cette dernière est d'ailleurs le fil rouge du roman, qui commence quelques années avant cet affrontement, et qui motive tous les actes de Guillaume le Conquérant et de ses hommes. L'entreprise est hardie et téméraire mais elle en vaut la peine. Mais l'homme est rusé et tout est bon pour gagner. Il faut dire que la guerre de succession au trône d'Angleterre est féroce, car deux hommes peuvent prétendre à ce siège, le premier est débouté, mais le second est sacré vainqueur.

Étant donné la qualité du travail, et l'intrigue qui reste attractive tout au fil des pages, le travail documentaire n'a pas dû être une mince affaire, mais l'auteur s'en tire fort bien. Les destins, les rebondissements et les actions s'imbriquent les uns dans les autres avec précision et donne au récit un souffle qui ne se relâche pas. le lecteur se balade ainsi dans ce qui est l'un moment charnière de l'Histoire et le début d'une période anglo-normande qui ne sera pas non plus de tout repos. (...)
Lien : http://lillyterrature.canalb..
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Folle chanson de geste, roman foisonnant, épopée prodigieuse : tels sont les termes choisis en quatrième de couverture pour décrire Et passe le souffle des dieux. On y suit Odon de Rhys, troisième fils d'une famille de petite noblesse, alors qu'il entre au service de Guillaume le Conquérant en 1065, un an avant que celui-ci se décide à envahir l'Angleterre. Avec son ambiance médiévale, entre les mystères des druides, les serments des vassaux et les ambitions des princes, le récit de Philippe Séguy avait tout pour me plaire. Malheureusement sa belle plume et la précision de ses références historiques ne m'ont pas fait voyager comme je l'espérais.

Et passe le souffle des dieux est suivi d'un sous-titre : Ainsi était l'an mil. Ce sous-titre convient pour moi beaucoup mieux à ce pavé de près de 600 pages. En effet, plutôt que d'y suivre le personnage promis, on découvre une multitude de protagonistes, dont le narrateur omniscient esquisse tour à tour les pensées. Très vite, les effets de style l'emportent sur l'aventure : le texte rend une atmosphère plutôt qu'il ne raconte une histoire. Les émotions de chacun se réduisent à une avalanche de phrases nominales et de sous-entendus, ce qui donne une perpétuelle impression d'inabouti. Les dialogues monosyllabiques accroissent la distance entre les héros et le lecteur au lieu de l'amoindrir. Odon, ses frères, ses amis, ses ennemis, ils s'expriment et pensent tous de la même manière, sans rien achever de ce qu'ils ont entrepris.

Cette absence de centre est le principal problème d'Et passe le souffle des dieux. Si l'on fait abstraction de l'intrigue très secondaire autour de la tapisserie de Bayeux, on ne comprend pas pourquoi le texte débute et pour quelle raison il s'achève. Étalé sur quatre ans, il donne lieu à des péripéties sans suite et décorrélées, sans dire grand-chose de la longue suite de guerres et de trahisons que fut la vie de Guillaume le Conquérant. Tout s'étouffe et s'uniformise dans une surabondance hachée de vocabulaire d'époque et de syntaxe désuète. Sentiments, descriptions et batailles produisent le même impact embryonnaire, faisant de ce roman un livre tapisserie où tout se passe de loin. Faute de m'avoir passionnée, Philippe Séguy a eu le mérite de m'intriguer : j'ai passé plusieurs heures à lire la biographie de Guillaume le Conquérant et de ses fils, à chercher le personnage qui avait inspiré le père d'Odon et à admirer la tapisserie de Bayeux.

Même s'il ne m'a pas autant plu que je l'escomptais, je remercie les éditions Plon et Babelio de m'avoir permis de découvrir ce texte. Je connaissais très mal cette période historique et j'ai désormais envie de lire d'autres récits sur cette époque. Je suis surtout déterminée à visiter Bayeux pour contempler son incroyable chef d'oeuvre de 68 mètres de long !

Pauline Deysson - La Bibliothèque
Lien : http://www.paulinedeysson.co..
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"Et passe le souffle des dieux : Ainsi était l'An Mil" est un roman historique dont l'intrigue se situe au début du XIe siècle, alors que Guillaume le Conquérant, duc de Normandie, s'apprête à attaquer l'Angleterre pour imposer ses droits à la couronne suite à la mort du roi Edouard. le personnage principal, toutefois, n'est pas Guillaume mais un jeune homme issu de la noblesse normande, Odon de Rhys. Impétueux et opportuniste mais courageux, celui-ci est nommé page à la cour de Caen. Très vite, il se rend indispensable au duc et participe ainsi à la grande bataille d'Angleterre. Mais une autre bataille se déroule en parallèle : celle des « hommes en blanc », c'est-à-dire les païens adeptes du druide Herulf, contre les chrétiens, unis derrière Guillaume.

Philippe Séguy parvient à créer une ambiance unique alliant une foule de détails réalistes sur le quotidien au Moyen Âge à l'univers quasi mystique des druides, dont les adeptes organisent des rituels sacrificiels dans la forêt. Toutefois, la progression de l'intrigue et très lente. La mort du roi Edouard n'a lieu qu'au bout de 230 pages, et le roman se clôt peu après la bataille d'Hastings, ce qui donne une idée du rythme.

D'autre part, les efforts de l'auteur pour donner un caractère historique aux dialogues rend la lecture laborieuse, d'autant plus que les enjeux de l'intrigue semblent parfois perdus de vue. Au final, j'ai mis plus de deux mois pour finir le roman, ce qui pour moi est particulièrement long – même pour ouvrage de 560 pages. Et passe le souffle des dieux s'adresse par conséquent plutôt à ceux qui sont véritablement passionnés par la période et qui apprécient les lectures exigeantes.

J'ai aimé…
• L'ambiance médiévale teintée de mystère. En plus d'évocation le monde des druides et de la forêt, l'auteur décrit de manière convaincante la vie à la cour de Normandie et dans les rues de Londres. Certaines descriptions particulièrement réussies font appel à tous les sens.
• le choix de rendre Odon peu sympathique. Si la personnalité impulsive et orgueilleuse d'Odon rend l'identification difficile, elle en fait un personnage complexe et intéressant.

J'ai moins aimé…
• Les dialogues, souvent très verbeux, solennels et emplis de métaphores. L'auteur a me semble-t-il voulu se rapprocher de la langue médiévale et à éviter des dialogues trop modernes qui sonneraient faux. Toutefois, cela rend la lecture lourde et, dans certaines scènes, on a l'impression que les interactions entre personnages ne mènent nulle part.
• le rythme de la narration, trop lent, et le fait que les enjeux de l'intrigue ne soient pas toujours très clairs.
• le récit de la jeune brodeuse Trista, à Canterbury. Si le dénouement permet de comprendre la raison d'être de cette intrigue parallèle, je l'ai malgré tout trouvé peu convaincante. le personnage de Trista n'est pas assez développé pour qu'on puisse vraiment comprendre (et donc croire à) sa détermination.
• le dénouement, ni très crédible (en ce qui concerne le personnage d'Emeric) ni véritablement satisfaisant, même s'il laisse une ouverture qui appelle une suite.
Lien : https://histfict.fr/et-passe..
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