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EAN : 9782081379732
96 pages
Flammarion (13/01/2016)
4.33/5   20 notes
Résumé :
Elle ne chante pas et pourtant Dorothy Parker a tout d'une diva. Habillée par Dior, elle observe l'Amérique de son temps avec un sens de l'humour décapant qui n'a d'égal que son élégance. Subversive, alcoolique, cruelle, indignée, elle égratigne la société américaine qui ne rêve plus. Auteur de quelque quatre-vingts nouvelles, elle a fait de sa vie le roman que l'Amérique attendait et qu'elle n'a jamais écrit. Excusez-moi pour la poussière, c'est l'épitaphe qu'elle ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (10) Voir plus Ajouter une critique
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Nous sommes sur une scène de théâtre. Huit tableaux égrènent les heures marquantes de la vie d'une femme. Huit tableaux où, pendue au téléphone à l'instar de la "Voix humaine de Cocteau", cette femme, vit, vibre, souffre, vieillit et meurt.
Jean Luc Seigle, comme il l'avait fait en romancier pour Pauline Dubuisson, prête sa plume et sa sensibilité à un personnage de théâtre bien réel : la nouvelliste américaine, Dorothy Parker, amie d'Hemingway, mariée deux fois au même scénariste, Alan Campbell, de douze ans plus jeune qu'elle. Dottie vit une vie libre et assez alcoolisée dans un hôtel de New York. Elle est copine avec une milliardaire, elle aime les chiens, la dive bouteille, les amants jeunes et a pour confident indéfectible le portier noir de l'hôtel, Charly, qui lui fera connaître et aimer Martin Luther King à qui elle léguera ses droits d'auteure. Elle est inquiétée par le bureau des Activités Anti-américaines au temps
du Maccarthysme, manquera de peu d'être la scénariste d'une comédie pour Marilyn Monroe qui a la mauvaise idée de mourir juste avant...et rêve d'écrire un roman qui ne verra jamais le jour.
Un joli texte de théâtre, qui se joue encore au Lucernaire...et que j'ai grande envie d'aller voir.
Il n'a pas l'épaisseur, ni la profondeur des romans de Seigle, mais on y retrouve son empathie et sa tendresse pour les personnages à la marge, les éclopés de la vie, ceux qu'on n'écoute pas assez ou d'une oreille distraite, et dont la voix éraillée , derrière la gouaille et les provocations, dit la solitude et le besoin d'amour.

PS: ça y est, veni, vidi, amavi! Je suis allée au Lucernaire qui redonnait la pièce de Seigle! La mise en scène d'Arnaud Sélignac est inventive, rythmée et dynamique, comme une improvisation de jazz. Quant à Natalia Doncheva, seule en scène pendant plus d'une heure, à quelques mètres de nous, elle est excellente : tour à tour mondaine et gouailleuse, percutante et bouleversante. Un spectacle à ne pas manquer.
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Dorothy Parker, égérie des grands romanciers américains de l'entre 2 guerres, joliment mise en scène par Mr Seigle, nous fait le show chaud, seule ( et unique en son genre) maîtresse à bord de cette toute petite pièce.
88 pages d'un monologue épicé, acidulé, "légèrement" grossier, à l'humour grinçant , percutant et provocant, à la manière ( langage châtié en moins) d'un Guitry au féminin.

"Pendant vingt deux ans, à Baltimore, on oublia l'urne de Dorothy Parker sur une étagère de la grande bibliothèque de l'Association nationale pour l'avancement des gens de couleur, à l'endroit où aurait normalement dû être rangé son roman.
En 1988, on a cru lui offrir une sépulture décente en enfouissant ses cendres dans le parc de cette association. Ils auraient mieux fait de la laisser là où elle était ! Quelle plus belle sépulture pour un écrivain de cette taille que de laisser ses cendres sur une étagère au milieu de ses oeuvres ? "
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Une petite pièce de théâtre, un hommage à un écrivain des années 50, Dorothy Parker.
Auteur que je ne connaissais pas et là je remercie Jean Luc Seigle qui sous sa plume je suppose très proche de celle de Dorothy Parker nous fait partager, découvrir cette auteur, une femme qui osait défier les préjugés, politiquement incorrecte, une femme aimant la vie, les hommes, l'alcool, non dépourvue d'humour, parfois sarcastique, caustique.
Cette pièce de théâtre est drôle, j'ai souvent ri et maintenant je n'ai qu'une seule envie aller voir cette pièce qui est jouée au théâtre Lucernaire à Paris jusqu'au 19 mars.
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Quel personnage ! Je découvre Dorothy Parker et j'en suis enchantée.
Je ne sais si ses nouvelles sont aussi drôles qu'elle mais j'ai bien envie de la lire car j'apprécie déjà la femme qui a tiré la vie par tous les bouts.
Je n'ai malheureusement pas vu la pièce de théâtre de Jean-Luc Seigle "Excusez-moi pour la poussière" jouée au Lucernaire jusqu'en juin 2016 mais je fréquente ce lieu et sa librairie et j'y ai découvert ce texte.

Il s'agit d'un monologue de Dorothy Parker, en huis clos à l'hôtel Volney de New-York (avec un petit passage à Hollywood).
C'est une sorte de biographie sur la fin de sa vie entre 1950 et 1962 (elle meurt en 1967).
Le texte est court mais il apprend beaucoup de choses passionnantes sur sa vie familiale, son engagement politique et son oeuvre littéraire.
Elle est critique littéraire et a écrit de nombreuses nouvelles, poèmes et scénarii mais elle est obnubilé par l'écriture d'un roman qu'elle ne parviendra pas à écrire. Sa vie est pourtant un roman, forte de ses convictions et de son amour pour Alan qu'elle épousera deux fois.
Après s'être engagée pour Sacco et Vanzetti, celle qui s'habillait chez Dior et vivait à l'hôtel a non seulement tenue tête à la Commission des activités antiaméricaines au temps du maccarthysme mais a aussi milité pour la cause des noirs américains. Elle va d'ailleurs léguer ses droits d'auteure à Martin Luther King.
Alcoolique, excessive et subversive elle mérite vraiment d'être lue.

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Comme au théâtre! Arrivez à l'heure cette pièce est très courte!Dorothy Rothchild Parker ,scénariste vieillissante vit dans la suite d'un hotel de New York .
Elle passe sa vie au téléphone. Avec son ex mari avec qui elle envisage un second mariage somptueux. Avec le concierge de l'hôtel qui devient son confident..Avec son amie riche.
Ce qui est remarquable c'est la personnalité de Dorothy .Elle a l'art de la formule,elle est"vacharde".
Nous sommes dans les années 50 et il y a du Sacha Guitry dans ce texte, on s'amuse! Cette femme est courageuse ,elle affronte Mac Carthy,Hoover ,elle les demonte!
Elle fait don de ses droits d'auteur à Martin Luther King "pour faire chier le KKk"
C'est innatendu dans la forme et jubilatoire dans le fond
Petit bijou..
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Citations et extraits (23) Voir plus Ajouter une citation
(devant la commission des activités antiaméricaines)

mon père s'appelait Rothschild...Non, rien à voir avec les banquiers sinon je ne suis pas sûre que vous m'auriez invitée à cette petite sauterie anticommuniste ! Mais pas de doute, c'est un Juif. C'était ! Sauf que d'après le pedigree biblique on est juif par la mère. Et ma mère ne l'était pas. Mais comme j'étais très jeune quand elle est morte j'ai passé une grande partie de mon enfance avec un Juif. Donc je dois être juive; bien que sa seconde épouse fût aussi catholique. Oui, mon père adorait les catholiques. A chacun ses vices. Ceci dit, on peut le comprendre: votre religion est la seule au monde qui permet de pécher, de se faire pardonner et de recommencer tout de suite après...
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Mon Dieu, tous ces acteurs, ils sont tous trop beaux, même quant ils sont moches ! ...Sauf quand ils se jettent sur le buffet et sur les boisons comme s'ils n'avaient pas mangé depuis une semaine...C'est là qu'on voit qu'ils n'ont pas perdu leur réflexes de pauvres ! ...en attendant, ils réussissent à traverser la vie en étoiles... filantes quelquefois. Star ! on se demande qui a inventé ça. Pas un juif ! Ceci dit à Hollywood les étoiles finissent toute sur le trottoir, comme si tout le monde au fond savait que la chute inévitable d'une étoile se terminait toujours dans le caniveau... (page 50)
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Seigneur, faîtes que je n'écrive jamais comme une femme ! Sincèrement, si je pouvais choisir j'aimerais être Hemingway...Un diamant brut doublé d'un salopard de première ! L'alliage idéal pour un écrivain. Problème : je ne suis pas sûre d'être un diamant brut...pour le reste, ça va !
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Et dire que ce qui m'attend c'est une vraie vie de femme ...d'intérieur. Pourquoi nous les femmes finissons toujours par croire qu'une maison, un bout de jardin, une machine à laver, un frigo, un mari, un enfant et un chien c'est la panacée?
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C'est important d'avoir des amis riches sinon vos ratez beaucoup de choses à New York. Mais les autres ... les femmes d’intérieur ! Celles-là, je les déteste. Tellement ligotées au bonheur. Non mais faut voir comment elles font attention à tout ce qui pourrait mettre en péril ce bonheur de rien du tout. Primo, repousser discrètement les maîtresses éventuelles de leur mari avec une naïveté feinte, mais efficace ; deuzio, n'avoir que des amies très laides ; tertio, n'avoir qu'une seule idée en tête toute la journée : le dîner du soir. Ah ! ce dîner du soir, pris en famille autour du héros qui rentre du travail comme s'il était allé chasser leur pitance au péril de sa vie ! C'est ça, ce qu'elles réussissent le mieux dans leurs jolies robes roses : faire croire à un employé de banque qu'il est un homme préhistorique ! (page 16)
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