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Critique de jeunejane


Reine apparaît au début du roman comme une jeune femme prête à commettre l'irréparable. Le couteau de cuisine est sur la table.
Va-t-elle tuer ses trois enfants et elle ensuite ?
Olivier, son mari, est parti. Elle arrive en fin de droits, n'a plus de travail.
Premier miracle, elle trouve une mobylette en état de marche dans le grand fatras de son jardin qu'elle se décide à nettoyer.
On s'aperçoit que Reine qui se trouvait bonne à rien, sait coudre, se révèle être une artiste en réalisant de petits tableaux qu'elle appelle ses tissanderies.
Elle retrouve un travail non déclaré, hélas mais tout à fait en accord avec ses capacités.
Deuxième miracle, elle arrive à plaire à un homme.
Jean-Luc Seigle nous fait partir sur une ascendance d'évènements heureux.
C'est sans compter sur la suite...
Troisième livre que je lis de l'auteur et c'est un très beau roman écrit avec une grande sensibilité et des personnages pêchés on ne sait où comme Edmonde, la grand-mère de Reine, communiste, en adoration devant la Russie; Anna, sa mère qu'elle n'a pas connue, qui lisait Anna Karénine; le camionneur Jorgen qui lui parle de Rembrandt et de Bethsabée.
La scène que je préfère, c'est lorsqu'elle se coud un caban avec un rideau de douche garni de pivoines.
Le camionneur qu'elle rencontre l'appelle "Femme à la mobylette" comme on donnerait un titre à un tableau.
Une histoire percutante, d'une grande profondeur qui colle à l'actualité pour la pauvreté vécue en toute modestie avant qu'elle n'éclate dans les rues ces derniers temps.
J'avais eu peur du début que je craignais être trop violent mais c'est une très belle lecture, une très belle rencontre avec une dame bien plus riche en talents qu'elle ne le croyait.
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