L'histoire commence par un prologue datant de 1989. On y fait la rapide connaissance de David, un enfant âgé de neuf ans tout juste qui est effrayé par quelque chose rôdant chez lui. On ne comprend pas réellement ce qu'il se passe dans cette partie du récit et le lecteur est poussé vers autre chose, on passe à la suite. Nous faisons à présent un bond dans le temps et atterrissons dans le même quartier cinq ans plus tard. Cette fois-ci, nous découvrons celui qui sera le personnage principal. Matthew Deville est un homme âgé de vingt-neuf ans qui pense que sa vie est ratée. Sa femme Jennifer l'a quitté, elle lui a laissé son propre chat nommé Sylvestre parce qu'il est vieux et qu'elle n'a pas le courage de le faire piquer, et il a fait une tentative de suicide qui s'est soldée par un échec. Craignant un nouvel essai et par peur qu'il ne perde à nouveau pied, son meilleur ami,
Eric Thibault, va proposer de l'héberger un moment dans son appartement. Rapidement notre héros voudra son propre logement, un cocon dans lequel il se sentira bien, dans lequel il pourra recommencer à vivre.. et dont le loyer est bas. Il finira par trouver son « bonheur » mais de fil en aiguille, il réalisera que son habitation n'a pas révélé tous ses secrets.
Matthew est un personnage simple. Professeur de mathématiques passionné de fractions, vecteurs et autres démonstrations géométriques, il enseigne dans un petit collège de quartier. Si on regarde bien, on devine qu'il aime sincèrement son métier. En revanche, pour ce qui est de ses élèves allergiques aux matières scientifiques, c'est différent. du coup, ça gâche tout, et son envie d'aller travailler devient de plus en plus inexistante. C'est quelqu'un de calme, posé, d'attachant et de gentil qui ne demande qu'à vivre sa vie, à son rythme. Son copain
Eric Thibault – autrement appelé « Ric » est plutôt d'un autre genre. Disons qu'il profite à fond et qu'il enchaîne les conquêtes. Les deux hommes ont une relation assez spéciale puisqu'ils se donnent des surnoms étranges tels que « ma puce » ou encore « ma poule » mais on sent que leur amitié est forte. Il y a également Mélissa Marquant, une jeune femme qui n'arrive pas tout de suite dans le récit (je vous laisse découvrir pourquoi). Au début on ne sait pas trop si elle aura ou non un rôle à venir et au fil des pages, on se rend compte qu'elle est importante. Ce trio va finalement se lier et croyez-moi, ça va faire des étincelles !
Ce roman comporte deux types de chapitres. Il y a, bien évidemment, ceux qui concernent nos trois protagonistes, Matthew, Eric et Mélissa. Seulement, ce n'est pas tout, puisque nous avons également le point de vue des méchants. Bien plus mystérieux, ces derniers ne laissent pas paraître grand-chose. On ne sait pas qui ils sont, d'où ils viennent, ni même ce qu'ils attendent ou ce qu'ils veulent. On nage dans le flou le plus total. Si l'histoire avait tout pour me plaire de par son principe original du « il se passe toujours quelque chose
un peu après une heure moins le quart », j'ai trouvé que ça manquait de développement. le rythme du récit, lent au départ, va finir par accélérer la cadence et finir en apothéose. Malheureusement beaucoup de questions restent en suspens et j'ai eu une impression d'inachevé. Après, de ce que j'ai compris, un deuxième tome est prévu pour la fin d'année.. J'aurais quand même apprécié plus de détails ici, que ce soit par rapport à l'appartement ou à des personnages (Joyce, Kate Springfield, Pierre, Jackie, David..). Cette sensation de manque a un peu gâché ma lecture. En dehors de ça, ce fut une chouette découverte. Affaire à suivre, donc, puisque je compte bien me procurer le tome suivant.
Petite note pour la plume à quatre mains que j'ai trouvée fluide et entrainante. Les pages défilaient vite, c'était plaisant et agréable. Mention également à la couverture qui est colorée et magnifique. Simple et efficace, bien liée à l'intrigue. Que demander de plus ? Merci à
Marie Seiler pour m'avoir permis de découvrir cette oeuvre. ♥
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