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Critique de Syl


Syl
20 janvier 2013
Venise, novembre 1877,

Lord Montbarry invite sa jeune épouse, la comtesse Narona et le frère de celle-ci, le baron Rivar, à passer la froide saison de l'hiver dans un vieux palais vénitien.
La demeure authentique offre des étages aménagés avec raffinement, mais garde ses autres quartiers au sous-sol insalubres. Elle ne peut espérer dans l'immédiat d'autres rénovations car sa magnificence a attiré la convoitise de riches financiers pour faire d'elle un palace.
Le baron Rivar est très curieux des dépendances… même vétustes, elles seraient idéales pour installer son laboratoire de chimie.

A Londres,

Au « Jessop Club », une réunion se tient sur l'achat d'une résidence vénitienne que l'on ambitionne de transformer en un hôtel luxueux, et les investisseurs se concertent sur la confiance que l'on peut accorder à un tel projet… Des finances, la conversation s'oriente sur un autre sujet : le récent mariage de Lord Montbarry et le scandale occasionné. La comtesse Narona serait une aventurière de la pire espèce, avide de fortune et mante religieuse à ses heures…
Henry Westwick, le jeune frère de Lord Montbarry, écoute les commérages. Navré et fâché par cette histoire, il songe à sa jeune cousine Agnès qu'il aime en secret depuis fort longtemps. Elle était promise à Montbarry et se retrouve à présent la victime ridicule de ce désaveu.

A Venise,

En peu de temps, des faits étranges se passent. Lord Montbarry se dispute avec sa femme et enjoint à son (hypothétique) beau-frère de les quitter, la gouvernante démissionne, le factotum Ferraris tombe malade et disparaît, il émane de la demeure des odeurs pestilentielles qui s'échappent des caves… jusqu'au jour où…

A Londres, février 1878,

« Toutes mes condoléances, Mr Westwick !… »
Lord Monbarry est mort d'une bronchite malgré tous les soins apportés par sa femme. Ce décès surprend son entourage qui délègue à Mr Wilkie Collins, avocat, le rôle d'enquêter à Venise…

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Tiré du livre de Wilkie Collins, « L'hôtel hanté », entre Londres et Venise, l'histoire de ce premier tome plante les décors, présente les personnages et suggère un meurtre, une énigme presque incompréhensible, nébuleuse. On se laisse mener sans pouvoir accéder au moindre indice et sans pouvoir étayer nos suspicions. On se doute que la trame du scénario est complexe, que les évidences sont trompeuses… mais à quel point ? Là, est la subtilité de cet album qui nous laisse tergiverser jusqu'à la lecture du second volume.
Comme je ne peux broder sur l'enquête, ou alors échafauder mille pistes trop farfelues, je m'attarde sur les planches…
J'aime le trait, les couleurs, les détails et l'ambiance qui s'en dégage, la toile de fond paraît plus travaillée que le reste. Pour les portraits, ceux des hommes sont plus intéressants que ceux des femmes. le caractère des personnages est bien traduit… Agnès a la douceur, la délicatesse, la comtesse Narona a le regard dur… Cependant, connaissant la réputation de Wilkie Collins à égarer le lecteur dans de machiavéliques impostures et pensant que les auteurs de cette bande dessinée ont suivi son esprit, j'explore avec plus de minutie les expressions esquissées, cherchant la droiture et la fourberie.
J'ai aimé cet album, il me tarde donc de lire la suite ! En attendant, il ne me reste qu'à sortir de mes étagères quelques meurtres à élucider…
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