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Critiques filtrées sur 2 étoiles  
1962. Au coeur du désert aride de Phoenix, l'auteur emprunte la voix intime d'un ado la tête dans les nuages – ou sur la Lune -, Scott, pris entre une mère affectueuse à laquelle il voue une tendresse démesurée et un père abject et tyrannique, vétéran de la guerre qui n'a jamais réellement retrouvé la paix.
Cette voix narrative également omnisciente se veut puissante, incantatoire, fiévreuse dans cette Amérique rendue fébrile par les missiles dirigés depuis Cuba. La menace est partout, elle provient aussi bien de l'extérieur que de son propre foyer… on devine un drame à venir.

Et pourtant c'est une voix bien silencieuse qui peine à insuffler un élan romanesque que donne à entendre l'auteur. On découvre un ado plein de candeur face aux évènements, un Scott paralysé par ses tourments, tiraillé entre espoir et affliction puis prisonnier de l'écho de sa mémoire et de sa tristesse. Force est de constater qu'en explorant les replis de l'âme d'un jeune garçon qui se réfugie dans les rêves, l'auteur en oublie l'intrigue. Etouffée par une plume qui veut creuser le sillon des sentiments.
Il y a véritablement une volonté de glisser sur la grâce des émotions jusqu'à en épuiser la substance mais l'intensité et la profondeur des sentiments ne suffisent pas ici à animer les personnages.
Même dans cette Amérique bercée au son d'Elvis et des discours de Kennedy dont l'auteur ne se lasse pas d'offrir au lecteur une vision panoramique.
C'est une lecture qui m'a laissée perplexe, surtout si on s'attarde sur le titre de l'oeuvre et la quatrième de couverture laissant suggérer la fin de l'innocence… le pardon serait-il l'apanage des adultes ?
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Arizona, fin 1962.
La guerre est omniprésente dans la vie de Scott : la troisième guerre mondiale semble imminente, et son père porte les stigmates de ses années en Europe et en Corée. Il en est revenu infirme, brisé, alcoolique et brutal.
A l'aube de l'adolescence, Scott est encore très proche de sa mère. Cet amour fusionnel et lumineux les aide tous deux à endurer la folie et les violences paternelles.

Le début du roman m'a charmée. L'écriture est belle, poétique, le contexte socio-historique intéressant. le triangle familial m'a rappelé celui que l'auteur met brillamment en scène dans 'Le cas Eduard Einstein' : amour inconditionnel entre une mère et son fils, soutien mutuel face à un mauvais père - déficient et toxique.
Mais un peu trop de nature-writing, de religion et de lyrisme m'ont finalement engluée.

Ennui et déception, donc.
A lire de préférence comme un récit initiatique, une fable oedipienne, pour ne pas être trop agacé par l'invraisemblance de certains comportements et événements.
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Né en 1962 à Nice, Laurent Seksik est médecin et écrivain. Il publie en 1999 son premier roman Les Mauvaises Pensées, traduit dans une dizaine de langues, dont la prestigieuse maison d'édition allemande Rowolt. Après avoir fini son clinicat, il met entre parenthèse l'exercice de la médecine et devient successivement rédacteur en chef du Figaro étudiant, éditeur aux éditions Lamartinière, rédacteur en chef du Bateau-Livres. Critique littéraire au Point, il anime, durant 3 ans, l'émission littéraire d'I-Télé, Postface. Depuis 2006, Laurent Seksik se partage entre médecine et littérature. La Légende des fils est son cinquième roman.

Scott Hatford, treize ans, est un adolescent vivant dans le Phoenix de 1962. Sa mère infirmière de nuit, lui voue un amour maternel absolu, tandis que son père revenu brisé moralement et physiquement de la guerre, impose sa tyrannie de violence à la maisonnée. Entre ces deux extrêmes, Scott tente de vivre comme il peut, quand il est à l'école sa mère est à la maison, quand il rentre à la maison sa mère est à l'hôpital, alors la mère et le fils ce sont créés une oasis de court bonheur à deux quand le matin, ils se retrouvent à l'arrêt du bus. Elle, descend du sien qui la ramène du boulot, lui, attend celui qui l'emportera vers l'école, durant ce laps de temps suspendu, mère et fils « ne connaissaient pas, excepté le dimanche, d'autres endroits où se voir, d'autres endroits pour se parler ».
Si la mère n'est que douceur avec son fils et patience avec son mari, celui-ci revenu avec une jambe folle de la guerre, n'est plus qu'une épave anéantie par les horreurs, sans boulot, picolant devant sa télé, risée des gamins du quartier, il n'a plus que la violence pour exprimer sa souffrance intérieure et Scott dérouille plus souvent qu'à son tour. Un jour, la mère et le fils tentent de s'enfuir en voiture une fois encore, pour échapper à leur bourreau.
Je ne peux pas dévoiler la fin du roman qui dès lors bascule, sur cette route 17 « faille béante de la route maudite, là où son enfance avait pris fin, voie du malheur, piste des anges ». Disons qu'un évènement tragique va chambouler la vie du père et celle du fils et qu'au prix de ce drame, l'homme et l'enfant repartiront sur de nouvelles bases.
Je suis assez partagé sur ce roman, car si j'ai trouvé certains passages assez réussis et mêmes très beaux, de nombreux autres m'ont assommé. Entre le lyrisme pesant et lourd de certaines longues phrases bavardes comme celle débutant page 129 pour se terminer page 131, ou d'autres incompréhensibles comme « Il ne craignait plus rien de son père, le petit homme aux pieds de la grande blonde, Jeffrey au pays des merveilles. » et les trop nombreuses références à la religion, j'ai souvent ressenti un ennui poli.
De même, les descriptions de cette région des Etats-Unis, l'accumulation de détails sur la vie à cette époque, font un peu factices, comme un acharnement à nous prouver que l'écrivain connaît parfaitement le cadre où se déroule son histoire.
Beaucoup de critiques, mais pourtant au final je ne dirai pas que ce roman est mauvais, il y a quelque chose qui le sauve, une tendresse pour Scott de la part de Laurent Seksik, dans ce récit de l'innocence perdue.
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La légende des fils fait partie de ces romans dont on n'a pas la motivation d'en dire du mal, ni l'envie d'en dire du bien. A quoi bon ? L'histoire est bien linéaire, très ancrée dans l'Amérique du début des années 60, alors que Kennedy tente de résoudre la crise des missiles de Cuba. Laurent Seksik ne lésine pas sur la reconstitution d'époque : livres, films, actualités, on se retrouve physiquement dans cette ville de Phoenix, aux côtés de Scott, un adolescent que rien ne distingue de ses camarades, si ce n'est une sensibilité à fleur de peau et des parents qui se déchirent. le côté manichéen de ce couple est voulu, of course : le père, revenu brisé de la guerre, violent et alcoolique ; la mère, douce et bienveillante pour son fils. Pas très original tout cela, déjà lu ou déjà vu, on tourne les pages sans émoi. Il y a un évènement dramatique aux 3/4 du livre qui redistribue les cartes et fait évoluer les caractères. On y croit ou pas pas, et on continue à tourner les pages. Un petit peu d'émotion pour terminer, rien de bouleversant. Voilà, le livre est fini. Il n'y a pas grand chose à dire de plus.
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