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3,8

sur 223 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Le roman commence en 2015 avec Lena Kotev, jeune cancérologue à Paris en proie aux difficultés d'aborder la famille des patients.
Chapitre suivant, on remonte à son arrière grand-père Pavel en 1904, médecin juif en Russie en 1904. le régime tsariste n'accepte pas les Juifs qui vivent très pauvrement loin des grandes villes.
Les chapitres seront ainsi alternés entre la vie de Lena à Paris, en train de veiller aux derniers jours de son père Tobias et les autres chapitres consacrés à son grand-père Mendel qui a dû fuir l'Allemagne où il s'était réfugié pour venir en France.
Laurent Seksik nous livre donc l'histoire de cette famille juive pourchassée par tous les régimes sauf Lena qui est en France en 2015.
Très belle saga avec cependant un peu trop d'implication de l'auteur au niveau de son métier de son médecin. Les maladies sont très présentes dans le récit. Pour celui qui apprécie, pas de souci...
J'ai senti l'auteur un peu trop pris personnellement par son histoire.

Je remercie Babelio et l'équipe de Masse Critique pour m'avoir permis de découvrir le livre.
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Dans la famille Kotev, on est médecin de génération en génération. Pour expliquer cette vocation, Tobias Kotev s'amuse à faire descendre la famille d'une tribu juive d'Alexandrie, les Thérapeutes. Les membres de cette tribu s'adonnaient à la méditation et à la prière et enseignaient l'art de soigner. Mais l'analogie ne s'arrête malheureusement pas là. Les Juifs d'Alexandrie furent massacrés en l'an 38, sous le règne de Caligula, lors des émeutes qui secouèrent la ville. Les Kotev vont être victimes eux aussi des persécutions et devoir affronter les violences d'un siècle tragique.
Laurent Seksik croise les destins de ces générations de médecins juifs dans ces périodes dramatiques. 1904, dans l'Empire russe, les Juifs étaient alors cantonnés dans la Zone de Résidence par le pouvoir impérial. Pavel est un médecin de campagne reconnu et apprécié. La famille se sent menacée par l'éclatement de pogroms dans une ville voisine. le fils aîné, Mendel, est envoyé à Berlin pour y suivre ses études de médecine dans un pays plus accueillant pour les Juifs. Il assiste à la montée progressive du nazisme. Après la prise du pouvoir d'Hitler, il quitte l'Allemagne avec sa femme et son fils, Tobias, pour trouver refuge à Nice, où l'Histoire le rattrapera. Natalia, la soeur de Mendel, restée en Union Soviétique, est prise dans le tourbillon du « complot des blouses blanches ». Léna, fille de Tobias, petite fille de Mendel, est une jeune cancérologue qui exerce dans un hôpital parisien. Elle est un peu perdue, prisonnière du passé, sa vie n'a pas vraiment de sens. Elle est très attachée à son père dont elle s'occupe régulièrement. Dernière de la lignée, le poids de la perpétuation de la famille Kotev pèse sur ses épaules. Elle doit assumer un héritage et construire un futur.

J'ai apprécié l'écriture fluide et travaillée de Laurent Seksik. J'ai pourtant eu du mal à entrer dans les chapitres historiques que j'ai trouvés un peu trop attendus et surfaits. Mais il est vrai que brosser l'histoire de quatre générations sur un siècle et trois pays relevait du défi. Dans un débat littéraire – improbable – entre deux soldats russes, l'auteur écrit « L'invention romanesque permet de raconter L Histoire mieux qu'aucun traité. Est-ce que Homère ne faisait pas parler les dieux ? Moi, je me moque de la stricte vérité. Si je veux le vrai, je lis le journal. Si je veux de l'intelligence, je lis de la philosophie. Mais la vérité de l'homme - qui n'a rien à voir, j'en conviens, avec la vérité des faits - est dans l'émotion. Je la trouve dans les romans. » « L'exercice de la médecine » comprend certains de ces moments d'émotion et de vérité, des passages plein de justesse, notamment ceux où l'auteur décrit la relation entre un père en fin de vie et sa fille désemparée face à l'existence. Dans le récit de toutes ces épreuves, il subsiste toujours un espoir. La destinée des Kotev peut se résumer en quelques mots : la vie malgré tout, malgré les persécutions, la mort, la maladie, les doutes…

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A travers plusieurs générations d'une famille juive de médecins, depuis Pavel qui exerce dans une bourgade russe, au tout début du 20e siècle, jusqu'à Léna cancérologue à Paris en 2015, l'auteur revient sur les horreurs de la shoah : humiliations, discriminations, errances, exil si l'on a pu éviter le pire.
Il est évident qu'entre le passé - traque des Juifs - et le présent - soucis d'une cancérologue confrontée à la maladie de son propre père - le récit est pesant.
A mon goût, "l'exercice de la médecine" n'est pas le meilleur roman de Laurent Seksik, mais j'ai aimé le personnage de Léna qui reflète la belle sensibilité de l'auteur envers qui je reste fidèle.

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Laurent Seksik, lui-même médecin signe ici un beau roman hommage à sa profession et aux hommes et femmes qui l'exercent. Une chronique d'une famille de médecins juifs qui célèbre la noblesse de guérir et le refus de la fatalité. Les destins des uns et des autres s'entremêlent dans le vent de l'Histoire. Laurent Seksik nous fait traverser les siècles dans des lieux différents. A Saint-Pétersbourg, à Berlin, à Moscou, à Paris et à Nice, cinq destins se succèdent. Il y a beaucoup de sensibilité dans le récit de cette saga familiale.
Lien : http://notreavis.canalblog.c..
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lecture terminée. Belle histoire de famille... mais la fin m'a déçue. Autant j'ai aimé tout ce qui concerne l'histoire de la famille de Léna, autant sa propre histoire m'a un peu ennuyé. J'ai préféré son précédent livre "Le cas Eduard Einstein".
Lien : http://anniebeauvieux.blogsp..
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Ce roman raconte la vie de la famille Kotev sur plusieurs générations. Famille juive, médecin de générations en générations.
On démarre en Russie en 1905 et on termine à Paris en 2015.
Il s'agit plutôt d'un livre sur la transmission familiale, du judaïsme et de ce que cela implique au cours de ce XXème siècle douloureux.
Malheureusement pour moi j'ai vraiment eu du mal a m'attacher à ces personnages et du coup j'ai eu du mal a rentré dans ce roman.
Certains moments m'ont accrochés (les plus concrets), mais j'ai été plus vite lassé par leurs états d'âme.
C'est donc un avis bien subjectif, peut-être ce livre ne tombait pas pour moi au bon moment.
Belle et fluide écriture, je vous laisse juger par vous même.
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