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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
J'avoue , une fois de plus j'ai été attiré et séduit par la belle couverture de cet ouvrage et le résumé de la quatrième, succint , a fini par me convaincre .
Je dois vous avouer aussi , cependant que je ne suis pas forcément adepte de ce genre littéraire qu'est l'autobiographie , sutout quand celle - ci est centrée sur la relation entre un fils et son père, au moment de la disparition de l'un d'eux , en l'occurence le père mais la notoriété de l'auteur m'a fait changer d'avis , au moment de l'achat tout au moins . Je pense en effet que la disparition d'un être cher , aimé et respecté , est un tel tsunami , que l'objectivité risque d'être un peu " battue en brèche " et le récit se tourner vers une idéalisation du caractère et du comportement du défunt , idéalisation tout à fait compréhensible pour moi , je tiens à le préciser .
Être juge et partie de son propre malheur peut , certes , faire beaucoup de bien à celui ou celle qui " couche les mots sur le papier " , mais est- ce bien nécessaire de livrer ainsi des sentiments intimes à des lecteurs forcément détachés de l'événement et qui pourraient se sentir un peu " voyeurs " du malheur des autres . Car il va loin ce livre , il en montre des " choses " , il en réveille des souvenirs du pére , du grand - père , du grand - oncle , des anecdotes plaisantes ou plus graves , il laisse la place aux faits , certes , mais aussi aux supputations quand au rôle réel de ce père qui a " un fils obéissant " , mais qui se montre aussi assez directif quant aux choix de vie de son brillant rejeton .Une famille juive assez conventionnelle où le poids des traditions " s'impose " avec une fausse légèreté mais s'impose tout de même. On n'aura tout de même pas l'outrecuidance de contester l'amour qui suinte à travers chaque phrase mais on a tout de même une certaine impression de soumission à l'autorité paternelle.
Je disais que certaines situations étaient remarquables , la rencontre avec Le Clézio, par exemple , et le " merde " de dépit de l'auteur apprenant qu'il avait.....réussi sa troisième année de médecine, études choisies ....par son père alors que le jeune homme voulait être écrivain.....
Il y a dans ce roman de l'émotion , c'est indiscutable , l'écriture est talentueuse , on ne reste pas indifférent et c'est un vrai talent qui s'exprime , qui nous fait rire et pleurer mais j'aurais aimé trouver entre ces deux êtres des situations plus " conflictuelles " , au bon sens du terme bien sûr, des conflits entre père et fils ont toujours permis à tout un chacun de " grandir " dans la mesure où , bien entendu , le respect guide les échanges . Ce " fils obéissant " est pour moi un peu " lisse " puisqu'il lui faudra atteindre la cinquantaine pour se détacher , en tremblant , des décisions paternelles.
L'auteur est brillant mais je reste sur mon opinion première , il est bien difficile de laisser parler " ses tripes " sur de tels sujets .Ne dit - on pas que " les grandes douleurs sont muettes " ? Je préfère l'hommage rendu à travers un récit romancé qui offre à l'auteur une certaine distanciation donc , à mon avis , une plus grande objectivité.
Ce récit est superbe , mais , si j'en avais été l'auteur ( ce qui est une idée bien prétentieuse et...impossible ) , je n'aurais pas pu le livrer à la lecture d'étrangers , il est trop intime , très très beau mais....
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Ecrit par un auteur dont j'ai particulièrement apprécié « Les derniers jours de Stefan Zweig » et « L'exercice de la médecine », ce livre m'a été offert par les Editions Flammarion et notre site préféré lors de la dernière Masse Critique Privilégiée au titre de la Rentrée Littéraire 2018. Je les en remercie vivement. A la demande de l'éditeur, j'ai attendu la date du 15 août pour publier ma chronique,

Ce roman n'a rien de commun avec ceux écrits, jusqu'ici, par Laurent Seksik mais il explique bien, en revanche, le choix des fictions écrites par ce dernier. C'est un livre particulièrement émouvant et qui touche à l'intime de l'auteur : la douleur du deuil. C'est à la fois un hommage à ses parents et une forme de thérapie pour l'aider sur le chemin du deuil paternel. Laurent Seksik se raconte et à le lire, j'ai bien ressenti son besoin de faire une pause, de remonter le fil du temps, d'immortaliser sur le papier des tranches de vie, un peu comme la reconstitution d'un puzzle, tout en prenant le temps d'expliquer à son lecteur l'histoire de ses choix, pourquoi médecin, pourquoi écrivain avec cette nécessité d'être compris.

Nous sommes un an après le décès de son papa, Lucien Seksik, dans la salle d'embarquement de l'aéroport Charles-de-Gaulle avec Laurent. La famille Seksik a fait son Alya et pendant le vol pour Tel Aviv, Laurent doit écrire un discours qu'il devra lire devant la sépulture de Lucien.

Dans l'avion, il se retrouve assis à côté d'une jeune femme avec laquelle, une discussion s'instaure et ce sont ces échanges, ces questionnements, qui servent de fil conducteur dans la construction de la narration de ce roman. J'avoue que les propos de la jeune femme m'ont surprise parfois par leur ignorance voire maladresse mais l'auteur les a voulus ainsi pour mieux étayer ses pensées.

L'écriture de Laurent Seksik est toujours très agréable, fluide. Avec délicatesse, il se penche sur le passé pour nous relater le souvenir de tous ces instants, toutes ces anecdotes qui ont fait de lui l'homme d'aujourd'hui. Nous sommes, avec l'auteur, dans le deuil d'un être profondément aimé mais ayant une personnalité écrasante. Lucien a eu un énorme impact sur l'existence de Laurent. Il lui doit sa vocation d'écrivain et à sa mère, celle de médecin. Quoi de plus naturel que de rendre hommage à Lucien en écrivant le récit de leurs échanges, de leur tendresse mutuelle, qui a fait de Laurent l'écrivain reconnu qu'il est aujourd'hui. Dans ces allers-retours entre présent et passé, nous assistons à des moments drôles, remplis de bienveillance dont il émane toujours une hyper réactivité émotionnelle.

Nous remontons le temps avec lui. Laurent Seksik entremêle à la fois sa propre histoire, celle de son père, celle de son grand-père et celle de son grand-oncle dont l'évocation se trouve à mi-chemin entre légende et histoire authentique.

C'est très intéressant d'analyser l'oeuvre de Laurent Seksik. A elle seule, elle permet de nous éclairer sur l'impact qu'à eu Lucien sur la vie de Laurent. Nombre de ces livres tournent autour des relations père-fils. Dans « l'exercice de la médecine », j'ai aussi discerné la filiation, la transmission mais aussi la mélancolie, celle que l'on retrouve chez Zweig, cet auteur qui l'a tant fasciné et qui certainement entre en résonnance avec lui.

De ces injonctions parentales qui pèsent sur Laurent et des difficultés qui en découlent pour que ce dernier puisse véritablement devenir ce qu'il est, je suis arrivée au constat que ce deuil pouvait lui être d'une grande aide comme il pouvait lui être une prison par souci de fidélité à son père. Je ne peux m'empêcher d'y voir Guy Bedos et Marthe Villalonga dans «Un éléphant ça trompe énormément ».

J'ai éprouvé beaucoup d'émotions au fil de ces pages. Ce n'est pas un livre cynique, c'est tout en pudeur même si parfois Laurent Seksik se confie sans filtre. La tendresse y est présente de bout en bout que ce soit l'amour du fils pour son père ou l'amour du père pour son fils. J'ai éprouvé la beauté des gestes de Lucien à chaque fois que ce dernier bénissait son fils lors de leur séparation. Je me suis mise à la place de toutes ces personnes qui vivent loin de leurs parents. Je me suis imaginée laisser l'un de mes parents malades dans un pays lointain, j'ai éprouvé modestement le déchirement que cela doit leur procurer.

Fiction et réel s'entremêlent pour partager avec Laurent les derniers instants de Lucien. C'est poignant, beaucoup d'émotions au fil de ces pages, un peu comme un miroir qui nous est proposé lorsque les parents vieillissent. C'est beau. Un dernier Kaddish pour Lucien et le livre se referme.
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Je serai brève , tout a été dit déjà .

Voici un bel hommage, tendre et poignant , l'éloge ultime d'un fils à son père, pétri d'émotions , à la fois pudique et intime, débordant d'amour , malgré les vicissitudes et les contradictions des liens familiaux.

Une ADORATION RÉCIPROQUE qui transcende et exalte les liens !

RARE ! INTENSE !
Derrière le vécu de la transmission de valeurs, au sein d'un récit enchâssé et un formidable exercice de mémoire , L'HISTOIRE avec un grand H affleure , se rejoue , éclaire le lecteur. ....

Épopée familiale , livre de la perte et du deuil, l'auteur s'y livre en évoquant sa double vocation de médecin - écrivain .
L'écriture est élégante , pétrie de talent !
Un beau roman Autobiographique , lumineux et grave, fou et drôle, d'un fils aimant son père et la vie intensément !
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" Un fils obéissant" est un livre d'amour, une histoire d'amour inconditionnel entre un fils et son père.
À travers son autobiographie Laurent Seksik nous fait partager des moments clés de sa vie avec son père tant aimé, jusqu'au dernier souffle de celui-ci. Les souvenirs s'enchaînent avec émotion, tendresse et humour. Contrairement à ce qu'on pourrait craindre la tristesse ne prédomine pas, même si bien sûr on la ressent on la devine et on la vit par procuration.
Le chapitre "le temps des adieux" est éprouvant, je l'ai lu en apnée avec un sentiment d'urgence d'arriver au bout.
Cette histoire d'amour, d'adoration de culpabilité de tristesse, est tout simplement un moment de vie raconté avec talent par Laurent seksik.
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Est-il si difficile de dire aux gens qu'on les aime ?
M.Seksik a su le dire, l'écrire, même un peu trop peut-être.
A son père de son vivant, et depuis sa mort par ce roman.
« Je préfère imaginer mon père vivant entre des pages, plutôt que sous la terre comme au ciel. »
Pour son père Juif, abusif, intrusif comme une « mère Juive », il a su, docile, avoir le sens du sacrifice, le gout de l'effort pour que son père soit fier de lui.
« Un fils obéissant » n'est pas une autobiographie, c'est un auto-ressenti, il n'y a rien de bio, tout est pollué par le filtre de l'amour aveugle, de la filialité absolue.
Un père qui te colle à la peau. Mon père m'appelait « pot de colle » tellement j'étais affectueux. Et pourtant, cette colle là ne recolle pas toujours les failles de l'existence.
M.Seksik père, je le vois me tenir la joue entre le pouce et l'index, ce qui forme inévitablement un bourrelet disgracieux et presque douloureux, me dire :
« Petit n'oublie jamais que le père le plus heureux est celui qui a su se faire aimer par son fils. » C'est beau mais c'est difficile, parfois vraiment réussi, parfois maladroitement raté.
A qui la faute ? Pas à mon père, tu aurais pu chanter cela.
« le seul privilège de l'écrivain est qu'il peut sublimer son enfance ou la tailler en pièces ».
M.Seksik fils, pour plaire à son père a fait carrière dans la médecine. Longtemps, il a ravalé son choix premier d'écrivain. Il a eu surtout une carrière de fils idéal.
Tu as été un bon fils, mais il a fallu aux yeux de ton père que tu le contres pour devenir un homme… à cinquante ans !
« Et il a beau avoir quitté ce monde, il n'en est jamais parti. »

Chaque fois que je tourne la dernière page d'un roman, je ressens comme une libération, comme un achèvement bénéfique, comme un beau voyage où l'on est heureux de partir mais content de revenir.
Ce roman m'a fait vagabonder de l'intérieur, revivre des relations heureuses, rugueuses, joyeuses, regrettables. Je n'ai pas été un fils obéissant.
« Un homme appartient à son passé et à ceux dont il doit bâtir l'avenir ».
Mes fils en témoigneront…

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Un texte chaleureux, où Laurent Seksik raconte sa famille, son parcours, son amour indéfectible pour ses deux parents, et plus exclusivement son père; ce père enchanteur et conteur... L'écrivain décide de lui consacrer un ouvrage, un an après sa disparition.
Le narrateur(auteur) doit se rendre devant la sépulture de son père, pour cette cérémonie anniversaire. Il doit assumer la rédaction d'un "discours" devant un parterre de personnes l'ayant connu...

Laurent Seksik se trouve dans l'avion, et commence à discuter avec sa jeune voisine...
très directe et intriguée par cet écrivain, et fils trop aimant ... alors qu'elle-même déteste au plus au point son géniteur...Ainsi l'écrivain nous fait défiler l'histoire familiale , la proximité peut-être trop grande avec ce père vénéré... son parcours difficile d'écrivain (les innombrables refus des éditeurs... ayant failli le décourager), et puis sa rencontre audacieuse avec Le Clézio , va empacter sa vie... et ses encouragements, son aide concrète... nous auront offert le futur écrivain des "Derniers jours de Stefan Zweig" !

Un livre bienveillant, ne manquant pas non plus d'humour et de quelque auto-dérision....
Un livre de Reconnaissance envers les êtres qui ont "construit" notre auteur..., là des parents aimants: une mère exigeante et inquiète, un père fantaisiste, et sûrement involontairement culpabilisant !!...

Ce texte semble ne ressembler à aucun autre de cet écrivain-médecin; Cadeau à la mémoire de son père, professeur de Sciences économiques; homme hors du commun, rêvant d'un fils-écrivain, et la maman d'un fils-médecin... En "Fils obéissant" , il réalisera les 2 souhaits de ses parents !!
Je retiens et transcris une des phrases de la quatrième de couverture, qui dit énormément de cette "auto-fiction"...:" Splendeur et vicissitudes des liens familiaux, qu'ils nous entravent ou nous transcendent"...

Un élément très significatif appris du parcours de Laurent Seksik, c'est son intérêt très grand pour la psychiatrie... Mais un de ses mentors en médecine, qui le dissuadera vigoureusement, en lui expliquant que c'était OU la littérature OU la psychiatrie..., mais pas les deux à la fois... Incompatible !!
"Je ne suis pas sûr que tu aies raison, Laurent. Pour te dire le fond de ma pensée, je ne crois pas que littérature et psychiatrie fassent bon ménage. (...)
Il me semble que la fréquentation quotidienne de l'imaginaire ne s'accorde pas avec la pratique journalière de la folie. Il y a là comme un voisinage trop intime, une proximité presque incestueuse. La folie dévastatrice des
patients domine toujours la folie douce de la fantaisie créatrice. Et puis notre métier est un sacerdoce. soit tu seras un excellent psychiatre et un mauvais écrivain, ce sera l'inverse. Dans le premier cas, bien sûr, ce serait
moins grave, un mauvais écrivain n'a jamais tué personne. Mais tu auras meurtri tes rêves, ce qui est au fond un autre crime..." (p. 111)

Un moment de lecture tout à fait touchant, qui nous apprend moult choses sur ce médecin contrarié... plus attiré vers l'écriture et la Littérature...

Je n'ai lu que "Les derniers jours de Stefan Zweig" ... me restent dans mes curiosités prioritaires, "L'exercice de la médecine", et " le cas Edouard Einstein "... que je lirai, avec une attention accrue,en ayant un regard plus averti, sur le parcours de cet auteur...
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C'est toujours un plaisir de recevoir un livre, et c'est un plaisir supplémentaire de pouvoir le lire avant sa sortie.
Un grand merci à Babelio pour son opération Masse Critique privilégiée et aux éditions Flammarion.
J'ai déjà lu deux romans de Laurent Seksik, et les ai beaucoup appréciés (Le cas Eduard Einstein et L'exercice de la médecine). C'est donc avec gourmandise que j'ai entamé ma lecture.
Après avoir raconté la vie des autres (Einstein, Zweig, Gary...), Laurent Seksik parle ici de lui. de lui enfant, de lui adulte, de lui avec ses parents et particulièrement de lui et de son père.
J'ai beaucoup aimé la construction du roman, qui fait alterner présent et passé.
Les va-et-vient entre l'auteur adulte préoccupé par l'état de santé de son père et l'auteur enfant dorloté par son papa sont très émouvants. C'est le cycle de la vie : l'amour et les soins que l'on reçoit enfant de ses parents, et qu'on leur rend lorsqu'ils vieillissent.
Laurent Seksik est médecin. Sa connaissance de l'hôpital lui permet de rendre les scènes qui s'y passent très réalistes, et de mettre en relief ce qui s'y produit d'humain et d'inhumain.
Il rend hommage à son père. Pudique, il manie parfois l'humour pour cacher ses émotions, et l'ensemble est très touchant.
Un écriture simple et agréable à lire, un texte attendrissant par moments, drôle parfois, et toujours très humain. Merci !
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C'est Un fils obéissant, submergé par la douleur et le chagrin qui prend l'avion à l'aéroport Charles-de-Gaulle pour se rendre à Tel Aviv rendre un dernier hommage à son père, décédé il y a un an.
C'est Laurent Seksik, médecin comme l'avait voulu Lucien, son papa, écrivain talentueux comme le souhaitait sa maman. Il doit rédiger un discours avant de réciter un dernier Kaddish mais il n'a guère le coeur à le faire. Les souvenirs se bousculent, sa voisine de voyage, une jeune femme pleine de piquant va entamer avec lui un long dialogue.
Ainsi commence ce récit autobiographique intimiste et intense mais pudique. L'adoration que Laurent porte à son père aimant est bouleversante, dévorante, castratrice mais aussi fortement stimulante.
Son récit poignant renvoie chacun d'entre nous dans son désir de s'approprier son histoire familiale, de rester fidèle aux attentes de ses parents et le désir impérieux de se délester d'une partie de cet héritage étouffant, de s'émanciper afin de trouver sa voie.
Prenez l'avion avec Laurent, Lucien était un homme plein de vie, étonnant, charmeur, un père aimant qui pouvait être très fier de son fils. C'est un long voyage, celui du deuil, sombre et lumineux à la fois, celui des souvenirs d'enfance et des légendes familiales, celui d'un fils qui voit son père décliner au fil de ses visites, un cheminement intérieur particulièrement touchant.
Je remercie Les Éditions Flammarion et Babelio pour cette belle découverte.
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Je commence cette année 2020 en refermant « Un fils obéissant de Laurent Seksik.

Je pensais le terminer en une après midi…250 pages, cette lecture a été une longue prescription pour moi…. Laurent Seksik est d'origine juive, médecin puis écrivain, il nous livre ici un roman autobiographique.

Il s'embarque à bord d'un vol pour Tel Aviv, où il rencontre une jeune femme. La conversation va s'engager. Il est attendu pour un discours à l'occasion du premier anniversaire de la mort de son père, qui va marquer la fin de son deuil.

Ce voyage est un prétexte imaginé par l'auteur pour raconter son père, sa vie, sa perte.

Une épopée familiale où les destins s'entremêlent sur plusieurs générations. L'histoire d'une famille juive qui en impose et qui impacte une trajectoire de vie. Ce fils courbe l'échine facilement, il n'y a pas de conflits, l'amour transpire dans toutes leurs relations.

Un amour filial intense et réciproque nous est offert grâce à une plume talentueuse et généreuse.

L'auteur est devenu médecin pour répondre aux désirs de son père, écrivain pour faire plaisir à sa mère….

C'est une histoire très intimiste qui nous est livrée ici, une reconnaissance envers les siens, de tout ce qu'il a compilé d'amour, de souvenirs, d'aventures en dépit des contradictions et des vicissitudes que peuvent engendrer les liens familiaux.

J'ai eu peine à terminer ce livre, l'écriture est dense, les destins s'entrecroisent, j'ai parfois vacillé, perdu le fil….mais je ne regrette pas cette lecture qui reste émouvante.
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"Un tel roman m'offrirait surtout de nous retrouver côte à côte une dernière fois, le temps de l'écriture. Signe qu'un an après sa disparition je n'ai toujours pas fait son deuil : je préfère imaginer mon père vivant entre des pages, plutôt que sous la terre comme au ciel."

Laurent Seksik nous conte sa vie, qui tourne autour du souvenir, depuis la mort de son père.
Le temps d'un trajet en avion, d'un retour aux sources pour rendre hommage à son père, disparu un an auparavant, il ravive les souvenirs, et convoque son propre passé : l'histoire de sa famille, ses études de médecine, son parcours d'écrivain plutôt chaotique, sa rencontre salutaire avec l'écrivain Le Clézio, sa relation fusionnelle avec son père, qu'il accompagnera jusqu'à la fin. Ces moments, en milieu hospitalier, sont particulièrement émouvants, racontés avec un tel réalisme qu'ils en sont d'autant plus déchirants.
Mes propres souvenirs se mêlant aux mots de l'auteur, les émotions m'ont par moment submergée. de belles émotions. Rien de sinistre, je vous rassure.
L'écriture de l'auteur est de très belle facture, et teintée d'humour, elle rend ce voyage, entre passé et présent, absolument touchant.
Le roman du père tant aimé, le roman du deuil, celui de la reconstruction aussi, certainement. Une autobiographie romancée, vibrante d'émotion, de bienveillance et d'amour.
Lien : https://seriallectrice.blogs..
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