Si on me demande où j'en suis, je réponds que je tiens bon la barre, que j'ai appris à jouer avec ces vents qui m'ont d'abord déroutée. Mais je ne peux pas mettre le cap sur le lieu dont je parle, le pays qui me manque.
Exilée, je glisse entre des émotions multiples, des mondes innombrables
Où se trouvait-il, le pays des sorcières ? Je l’ignorais. Je me suis retrouvée dans un espace dont je ne connaissais ni la langue ni les réflexes et dont les tempêtes me désorientaient
Si on me demande où j’en suis, je réponds que je tiens bon la barre, que j’ai appris à jouer avec ces vents qui m’ont d’abord déroutée. Mais que je ne peux pas mettre le cap sur le lieu dont je parle, le pays qui me manque
Parce que je suis une femme je ne voulais pas vivre dans une de ces maisons remplies de meubles identiques
j’ai étiré les frontières de mon espace qui m’apparaissait toujours plus étroit qu’il n’était
Et bien que cette distance me laisse dans le vide, mon regard porte désormais plus loin et les horizons de mes frontières s’élargissent. Je n’aurais pas appris tout cela si j’étais restée chez moi
Je savais que ses portes s’ouvraient différemment vers l’intérieur ou vers l’extérieur…