Sadek Sellam, érudit, intelligent, clair, didactique, posé, ne fait pas de l'histoire mais bien de la propagande. Son parti pris est idéologique, ce qu'il ne reconnaît pas mais reproche volontiers à ses adversaires, et la désinformation à la base de son travail, ses mensonges pour déconstruire ce qu'il qualifie de mensonges, n'a qu'un objectif: convaincre le lecteur que les revendications de la communauté arabe en France sont uniquement sociales et politiques, jamais religieuses ou sur fond de valeurs religieuses. Ce faisant, il travaille, comme les Frères musulmans, à l'entrisme islamiste, à l'islamisation de la France sous couvert d'un trompeur "l'islam politique n'est pas ici à l'oeuvre".
On trouvera dans cette vidéo: https://www.youtube.com/watch?v=ql5¤££¤10JDqE8¤££¤&t=459s, une illustration de sa malhonnêteté intellectuelle: son commentaire, à propos des Territoires perdus de la République, qui concerne un cas de "soi-disant" antisémitisme dans une école du 93, rapporté dans le livre et qui contredit selon lui tout l'ouvrage. Un cas sur les centaines (!) répertoriés par les Territoires et auxquels il n'a pour ceux-là rien à opposer... le contrargument de l'auteur est-il même factuellement vrai? On peut légitimement en douter. Quoi qu'il en soit, ce type de position hostile à toute critique à l'égard de l'islam est un signal majeur d'islamisme.
Je ne crois donc pas me tromper: un ouvrage au service d'une idéologie islamiste, antisémite (logique) et qui cultive le mythe d'une islamophobie structurelle en France.