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EAN : 9782746753686
296 pages
Autrement (01/05/2019)
3.97/5   15 notes
Résumé :
Dans la douceur d’un jardin anglais, deux jeunes filles s’éveillent au monde. Elles sont sœurs, fusionnelles mais rivales, toutes deux animées par l’art et le goût de la liberté. Vanessa veut être peintre, tandis que la fragile Virginia se destine à l’écriture. Virginia deviendra Virginia Woolf, une des plus grandes romancières du XXe siècle. Elle et Vanessa ne se quitteront jamais.

Des blessures de l’enfance au célèbre cercle littéraire de Bloomsbury... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (8) Voir plus Ajouter une critique
Magnifique biographie romancée, plus de Vanessa que de Virginia.
C'est très bien écrit, on est emporté par cette plume poétique, emporté auprès de ces deux soeurs autant complices que rivales. On se complaît dans cette Angleterre de la fin du XiX et début XX . L'atmosphère est bien agréable, j'ai découvert la soeur de Virginia, que je ne connais que très peu. Et j'ai eu envie de découvrir ses peintures, tentant de trouver celles décrites dans le livre.
On ressent bien l'originalité des deux soeurs, la force et la fragilité de Virginia, sa maladie qui s'invite de façon récurrente. Vanessa nous livre un beau tableau de cette vie de famille marquée par plusieurs deuils douloureux. Une vie aussi un peu "libertine" du moins pour l'époque je suppose. Des échappées ici et ailleurs, des vies en commun avec sa soeur.
C'est une très belle biographie plus que romancée, car on se sent presque dans un roman de Virginia.
Par contre je pense que ceux qui ne connaisse vraiment pas Virginia n'auront pas suffisamment d'éléments pour un faire un portrait complet.
C'est plus Vanessa qui est mis en avant, ses amours, ses enfants, sa peinture, son frère disparu, et sa soeur certes.

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"J'ai parfois l'impression que nous voyons le monde avec les deux mêmes yeux, mais que nous portons des lunettes différentes. (p276)"

J'ai un amour une atttirance pour Virginia Woolf depuis ma découverte de Un lieu à soi, tout ce qui la touche me touche, m'émeut, je suis admirative de la femme mais aussi de l'écrivaine. Alors pourquoi pas écouter la voix de sa soeur aînée, Vanessa, artiste créatrice elle-aussi mais en tant que peintre.

Susan Sellers, dont c'est le premier roman, esquisse par petites touches le portrait de Vanessa Stephen Bell, son enfance et le lien qui l'unissait à Virginia à qui elle s'adresse tout au long du livre sous le "Tu". Elle revient sur les deuils successifs qui marqueront à jamais leurs vies puis sur les rencontres décisives, les amours des deux jeunes femmes.

Leur relation est faite à la fois d'amour mais aussi de jalousie à la fois sentimentale, Virginia ayant été attirée par Clive Bell, l'époux de Vanessa, mais aussi intellectuelle, Vanessa reconnaissant le talent de sa jeune soeur, sa réussite très jeune en littérature mais aussi le couple, peut-être platonique, qu'elle formait avec Leonard basé sur la tendresse, la compréhension et l'écoute. Vanessa a été la plus proche confidente de Virginia, celle qui comprenait peut-être le mieux ses souffrances, sa mélancolie et ses dépressions pour parfois les partager, atavisme familial ?

Mais le personnage central de cette biographie romancée c'est Vanessa, avec une étonnante ressemblance avec Virginia, que ce soit sur le plan physique et moral. Ce même regard mélancolique. Elle a eu une vie sentimentale assez tumultueuse, faite de relations extra-conjugales mais dû aussi accepter (et souffrir) des libertés prises par Duncan, son amant, bisexuel.

Susan Sellers décrit les processus de création de Vanessa, le choix de ses sujets et surtout des couleurs et, en vérifiant et consultant ses oeuvres, j'ai retrouvé exactement les tableaux évoqués par l'auteure.

Une écriture agréable pour suivre les destins des soeurs Stephen mais aussi de ceux qui les entouraient, leurs libertés d'existence, les deuils qui ont jalonné leurs vies et sûrement impacté leurs esprits, mais qui ressemble plus à  une énumération d'événement..Pour ce qui concerne Virginia, il faut connaître sa biographie , son parcours, ses écrits, car certains faits ne sont parfois que suggérés.

Deux femmes, deux destins liés dans un même univers celui du monde des arts avec le fameux cercle de Bloomsbury mais j'ai découvert avec ce roman, une femme faisant preuve à la fois de beaucoup d'abnégations mais ayant malgré tout une liberté de vie, une complicité de coeur et surtout un univers artistique ancré en elle comme était ancré en Virginia la nécessité d'écrire.

Le seul reproche que je peux faire c'est parfois les sauts dans le temps et pour ceux qui connaissent peu l'histoire de la famille Stephen, Woolf ou Bell, les repères sont parfois éliptiques, effleurés mais non approfondis.
Lien : https://mumudanslebocage.wor..
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J'ai repéré ce roman grâce à Babelio et sa communauté et l'ai directement commandé pour Noël.
Le récit revient sur les relations entre Virginia Woolf, la célèbre écrivain, et Vanessa Bell sa soeur, artiste peintre. Toutes deux hantées par la mort (celle de leur mère et de leur frère) et par les abus familiaux (un des frères étaient vraisemblablement violent sexuellement parlant), toutes deux évoluant dans un monde machiste et oppressant, laissant peu de places à l'épanouissement et la fantaisie, les deux femmes poursuivent leur destinée d'artistes entre manque affectif, problèmes financiers, et jalousie.
Ce roman a le mérite de m'avoir appris l'existence de Vanessa Bell, artiste peintre, dont je ne connaissais pas la pâte et d'avoir mis en lumière la complexité du relationnel entre les soeurs. L'écriture poétique m'a cependant un peu perdu avec l'apparition et la disparition de nombreux personnages, amants, amis, et des ellipses évoquant à priori des moments clés d'existence que je n'ai pas toujours su saisir. Peut être est ce dû à ma fatigue ou un manque de concentration de ma part. le roman demeure un bon moment de découverte.
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Dans cette biographie romancée, Susan Sellers - spécialiste de Woolf - raconte la complexe et néanmoins incroyable relation entre Virginia Woolf et sa soeur, Vanessa Bell.

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C'est au travers des yeux de Vanessa, Ness, que l'on en apprend davantage sur ces deux femmes, modernes sous tant d'aspects.

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Inséparables depuis leur enfance, Susan Sellers a choisi de porter au centre de cette biographie la jalousie que les deux soeurs vouent l'une à l'autre. Les succès de l'une faisant à la fois le chagrin et l'admiration de l'autre, inlassablement.

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On retrouve, évidemment, plusieurs points communs avec la biographie romancée d'Emmanuelle Favier ("Virginia", Albin Michel, août 2019), néanmoins, l'approche est si différente que le lecteur aura la presque sensation de deux personnes différentes.

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Et pourtant, là est peut-être une des clés du mystère qui entoure la personnalité de Virginia Woolf. Tellement perturbée, tourmentée par ses démons, comment pouvait-elle n'avoir qu'une et unique facette ?

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Vanessa, quant à elle, se dévoile comme une peintre talentueuse, manquant de confiance en elle. Une femme qui a besoin de plus que ses rôles d'épouse et de mère, pour s'épanouir. Vanessa se bat pour ne pas complètement rentrer dans le moule.

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Et puis, Susan Seller raconte, avec tact et sensibilité, les descentes aux enfers de Virginia Woolf. Ces périodes pendant lesquelles se mouvoir est déjà un effort surhumain. Elle sombre, elle disparaît, laissant le champ libre à ses démons.

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Ça raconte aussi ce lien indéfectible, entre frère et soeur. Malgré les discordes, Vanessa et Virginia ne se quitteront jamais vraiment. Aime-moi, je te fuis. Fuis-moi, je te suis.
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Ce livre aurait pu tout simplement s'appeler Vanessa.

Puisqu'il s'agit des bribes de vies de Vanessa Bell, la grande soeur de Virginia Woolf.

Avant de lire ce livre, je ne connaissais pas l'existence de Vanessa Bell. Évidemment, je connaissais Virginia Woolf seulement de nom sans m'intéresser à ses écrits.

Vous savez quoi ? Je me suis passionnée pour cette biographie romancée parce qu'il s'agit bien d'une biographie même si on parle ici de roman alors que d'habitude je déteste lire des biographies !!!! Je ne sais même plus comment ce livre a atterri dans ma bibliothèque ! Je pense que le hasard fait bien souvent les choses.

J'ai adoré ma lecture, l'écriture est d'une poésie que je n'avais encore jamais lu. J'ai été séduite voir envoûtée par cette plume. le Je que l'autrice emploi est très immersif, j'ai vraiment eu l'impression de vivre la vie de Vanessa. Lorsque le « tu » est utilisé, Vanessa s'adresse à sa soeur Virginia.

Vanessa a vécu dans l'ombre de sa soeur toute sa vie alors que Virginia devient une grande autrice, elle n'arrive pas à vivre de ses peintures et est très souvent sans le moindre argent pour vivre. Leur relation est parfois fusionnelle et parfois cruelle. Elles deviennent chacune à leur façons et pour diverses raisons jalouses l'une de l'autre. Une relation que seuls des frères et soeurs peuvent connaître. Nous les suivons dans des instants choisis de l'enfance jusqu'à leurs vie d'adulte. Elles sont confrontées dans leurs vies à plusieurs tragédies et doivent survivre aux deux Grandes Guerres.

Durant ma lecture, je n'ai pas résisté à aller voir les peintures de Vanessa et j'ai commencé à développer une obsession pour Virginia Woolf. J'ai furieusement envie de la lire, tout de suite, maintenant. J'ai comme une sorte d'urgence qu'il va falloir que j'assouvisse !
Lien : https://deslivresmonunivers...
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critiques presse (1)
Actualitte
28 juin 2019
Un vingtième siècle dans la campagne anglaise, une histoire de famille blessée, des histoires d’amour et de haine : un très bon cocktail pour l’été en attendant la sortie de Vita et Virginia au cinéma !
Lire la critique sur le site : Actualitte
Citations et extraits (18) Voir plus Ajouter une citation
Parfois l'amour instantanément, avec une certitude aveuglante, parfois c'est une brume marine, qui enveloppe lentement le paysage jusqu'au moment où l'on ne se rappelle pratiquement plus à quoi ressemblait le rivage.
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Nos visages sont des répliques inexactes l’un de l’autre, comme si un artiste tentait de peindre la même personne vue sous deux angles distincts. Ton visage est plus joli que le mien, tes traits sont plus fins, tes yeux sont un tourbillon rapide de lueurs. Dans mes relations avec le monde, tu es mon alliée naturelle. J’adore la manière dont tu me regardes faire les choses dont tu n’es pas encore capable. Je ne vois pas encore la frustration qui assombrit ce respect, le désir de me rattraper et de me renverser.
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Écrire me semble être une bien meilleure activité pour une femme. Le corps est soutenu et, tant qu’on veille à s’asseoir bien droit, le dos ne subit aucune pression. Je ne crois pas qu’il puisse être bon pour Vanessa de passer ses journées debout devant un chevalet. As-tu pensé, ma chérie, à l’impact sur ton maintien ?
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Nous sommes deux poupées mécaniques, toi et moi, manipulées par un marionnettiste invisible. Nous écoutons et observons, nous en disons juste assez pour que la balle de la conversation continue à rebondir de part et d’autre de la table. Nous en sommes les gardiennes malgré nous, nous devons la maintenir en mouvement, refoulant le désir éventuel de la projeter hors de son orbite ou de la laisser se reposer un moment. Nous devons l’envoyer vers la jeune femme timide dans le coin, en dosant notre force afin que la balle se pose assez doucement pour l’encourager à lever sa raquette et à se joindre à la partie. Nous devons la soustraire au monopole de nos tantes qui se la renvoient avec des airs de conspiratrices, empêcher les jeunes gens assis avec Papa de la dérober pour étaler leur érudition.
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J'ai parfois l'impression que nous voyons le monde avec les deux mêmes yeux, mais que nous portons des lunettes différentes. (p276)
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