- Malgré tout, dit-elle, il y a des gens dont il est très difficile de revenir. On n'en revient pas, il faut trouer sa vie.
Les regards qu'on croise sont des soleils levants. Jeunesse ivre de liberté, le plaisir est de marcher, quand le jour commence, dans une rue qu'on voit pour la première fois à la clarté du ciel.
Pauline raconte le bon mot du jour : un médecin, présent et qu'elle ne nomme pas, vient de divorcer. Il verra ses enfants deux samedis et dimanches par mois. L'épouse qu'il quitte s'en réjouit : "Il les verra plus qu'avant."
Les preuves, les trous de flûte, les traces des bases ovales des épines sur la tige, les dénonçaient. Le piquant recrée allait jusqu'à éclipser la couleur de la fleur. Quand il existe un élément intense dans une vision familière, et qu'on se soumet à cette vision privée de cet élément, la sensation intense redouble. Elle est isolée, comme une souche par des gens de laboratoire. Invasion par l'absence ! La mémoire crie au manque et revit.
Chère Fanny, l'esprit n'est pas parfait. Souvent ses fruits sont déformés par une petite erreur. Le grand vrai et le petit faux éclosent ensemble, le jour où l'histoire des consciences l'autorise.
Plus loin, le métro s'élance pour aller franchir la Seine, desservir Passy, là où vit le jeune Dr Pierre-Louis Finzi. Pauline se figure que les voyageurs, au-dessus d'elle, sont ses pensées à elle, libres de fuser de sa tête, pour partir à la découverte de lui.
Quand il existe un élément intense dans une vision familière, et qu'on se soumet à cette vision privée de cet élément, la sensation intense redouble. Elle est isolée, comme une souche, par des gens de laboratoire. Invasion par l'absence! La mémoire crie au manque et revit.
Dans la famille de Pauline, les garçons sont médecins, et les filles, femmes de médecins, mais ça c'était hier.