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EAN : 9782747051965
640 pages
Bayard Jeunesse (27/05/2014)
4.17/5   325 notes
Résumé :
[N.B. : Le livre est également sorti sous les titres "Black Out" et "Wonderstruck".]

Lac Gunflint, Minnesota, juin 1977. L’histoire en mots. « Les loups sont lancés à sa poursuite, galopant à travers la neige baignée par la lune, avec leur langue rouge pendante et leurs crocs blancs étincelants... » Ben Wilson, sourd de naissance d’une oreille, fait chaque nuit le même cauchemar… Mais pourquoi ces bêtes le traquent-elles ainsi ?

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Critiques, Analyses et Avis (110) Voir plus Ajouter une critique
4,17

sur 325 notes
Un roman graphique qui ne laisse rien au hasard et qui est aussi assez atypique.
L'auteur nous narre deux histoires.
Du côté du roman on rencontre Ben en 1977 qui est sourd d'une oreille et orphelin. du côté des graphismes on croise le chemin de Rose en 1927 sourde et muette et surprotégée par sa mère.

Deux vie différentes, à des époques différentes mais romancées avec beaucoup de sentiments et d'amour.
Les graphismes sont superbes, par leurs détails et leur finesses..
Le texte et les graphismes se mèlent à merveille pour nous donner un superbe chef d'oeuvre dont on ne sort pas indemne.
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Je remercie les Editions Bayard et Babelio pour l'envoi de ce livre.J'ai eu le privilège d'assister à la rencontre avec l'auteur Brian Selznick, un américain sympathique et drôle qui a partagé avec nous quelques séquences vidéos sur son travail.
Quand on voit son roman graphique, on ne sait pas le travail titanesque que cela représente : un an rien que pour les dessins !
L'auteur nous a dit qu'il visualise en premier (des images, des flashs), cependant il écrit d'abord, puis lorsque c'est possible (sentiments ou scènes d'actions) il remplace le texte par des dessins.
Ces fameux dessins sont d'abord dessinés à la loupe (en format vignette) par souci du détail pour plus de réalisme pour être agrandis ensuite, cela aère le résultat final.Le noir et blanc parce qu'il permet de se projeter dans le dessin, dans l'imaginaire de l'histoire.
Dans ce roman , l'auteur nous invite à découvrir le monde de la surdité et sa culture ainsi que le monde merveilleux des musées.
Un roman graphique avec deux histoires sur deux périodes : 1927 en images avec Rose sourde et muette, et 1977 en mots avec Ben devenu sourd à la suite d'un accident.
Un très beau roman, bien documenté car l'auteur souhaite nous faire partager des lieux et des atmosphères qu'il affectionne particulièrement.
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Ce livre n'est pas comme les autres. Ce fut une toute nouvelle expérience pour moi, et j'en suis ressortie toute retournée. Il fait maintenant partie de mes coups de coeur.

Deux histoires nous sont contées, l'une sous forme de mots, l'autre sous forme de dessins.
Nous suivons donc l'histoire de Ben (côté texte), ce jeune garçon qui vit en 1977 dans le Minnesota. Il est sourd de naissance d'une oreille, mais ça ne le gêne pas, il est débrouillard, le nez toujours dans un bouquin. Un terrible accident lui arrache sa maman, et il se retrouve obligé de vivre chez sa tante et son oncle. Même si il les adore, il ne se sent pas à sa place, et il va tout faire pour retrouver son père qu'il n'a jamais connu.

En parallèle, nous suivons l'histoire de Rose (côté dessins) qui vit dans le New Jersey en 1927. Elle est sourde et muette, et n'a pas le droit de sortir de chez elle. Sa mère pense que la ville n'est pas un endroit pour une fillette sourde et muette, aussi Rose se contente de rêver de New York, en construisant des maquettes et en tenant un album de photos et coupures de presse sur sa star préférée.

Si je n'avais aucune appréhension pour l'histoire sous forme de texte, j'en avais quelques unes pour celle illustrée, et finalement, dès le début, on est emporté dans ces dessins. Ils sont si minutieux, les visages représentent si bien les émotions, qu'on est impliqué dans l'histoire, au même titre que celle de Ben.

Je me suis attachée immédiatement à Ben, j'ai été tellement émue par ce petit garçon, et touchée par son histoire. Il est gentil, et incroyablement courageux. Il aime tant sa maman que ça en est déchirant. Il sait que quelque chose d'autre l'attend, mais que pour cela, il doit prendre sa vie en main. Son père est quelque part et mais il ne l'attend pas car il ne sait probablement pas qu'il existe. C'est donc à lui de provoquer les choses. On se prend au jeu nous aussi, de ce père mystérieux, on tourne vite les pages pour savoir, pour enfin découvrir qui est ce père qui lui a tellement manqué.

Et puis Rose, son histoire est bouleversante, on se pose aussi des questions, on s'inquiète pour elle et puis finalement quand on comprend, on est abasourdi. Elle est si forte et si fragile à la fois. Aucun enfant ne devrait être si seul. Même quand son père est là, il ne la regarde même pas, préférant lire son journal plutôt que de faire un effort pour communiquer avec son enfant.

On suit les aventures de nos deux jeunes héros, jusqu'à ce que les deux histoires se mêlent, et comme par magie, les mots deviennent des dessins, les dessins deviennent des mots.

Découvrir le visage de Ben que je suivais depuis des centaines de pages de lecture m'a émue, c'était comme si je le rencontrais enfin. Je ne sais pas comment vous expliquer ce que j'ai ressenti, ce fut une expérience unique et bouleversante. D'un seul coup, j'ai sentie une explosion de tendresse en moi pour ce petit garçon dont je contemplais enfin le visage. Ce fut l'un des moments forts de ma lecture. Comme quoi, parfois, un simple dessin suffit.

Je ne peux pas trop vous dévoiler l'histoire car une partie de la magie est là, la découverte et la compréhension au fur et à mesure, et quand tout devient clair, quand à la fin, on découvre avec Ben la véritable histoire, que finalement, tout est lié, on est sans voix.

On termine ce roman le coeur serré et les larmes aux yeux, mais des larmes remplies d'amour pour ces personnages que Brian Selznick nous aura fait découvrir et surtout aimer tout au long de ces pages.

Merci aux éditions Bayard pour ce pur moment de magie que je ne suis pas prête d'oublier.
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Gros coup de coeur pour ce roman lu quasiment d'une seule traite.
Un roman où deux histoires se rencontrent:
-Ben vit en 1977, son histoire nous est raconté par mots. le style est clair, les mots sont juste. Un livre pour la jeunesse mais qui honnêtement vaut pour tout le monde.
-Rose vit en 1927, son histoire nous est livrée par images. Celle ci sont lumineuses, intenses et pleines de vie.
J'étais sceptique au départ quant au mélange des 2 narrations, mais ce scepticisme a été balayé immédiatement.
Faut-il préciser qu'en plus l'histoire est intéressante et touchante?
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Année 20.
Elle s'était mise à courir, cherchant un endroit sûr où elle trouverait sa place. La ville de New York était immense, grouillante de monde et d'autos mais ce n'était pas cela qui effrayait la jeune enfant. La nature ne lui avait pas permis d'entendre le brouhaha de la ville animée. Ses lumières, celles des rampes du spectacle l'avaient même poussé à fuguer jusqu'ici, cherchant deux bras familiers pour la rassurer, rendre le silence et la solitude des jours qui passent plus supportable. Elle devait rester à la maison, se montrer simplement patiente lui avait-on rétorqué avec impatience. Réfugiée au musée comme dans une seconde maison, elle se prit à vouloir faire un voeu devant l'exposition d'une météorite. Elle posa son souhait sur le papier et le papier au sommet. Qui sait?
Epuisée, elle sentit enfin une main familière lui être tendue.
Merci Walter, lui déposa t-elle sur un papier.

Années 70.
Il s'était enfui, la valise à la main, à la poursuite des derniers liens qui pouvaient le lier encore à une famille, sa famille. Sa maman s'en était allée et quelques documents trouvés dans sa maison lui révélèrent que quelqu'un d'encore inconnu mais si proche à la fois pouvait l'attendre quelque part à New York. Mais cette personne ne le savait pas encore. Frappé par la foudre et récemment de surdité, le jeune Ben suivait les indices glanés avant l'incident, une adresse sur le marque-page d'une librairie, des mots tendres à l'intention de sa maman, un petit livre sur les cabinets de curiosités dédicacé affectivement..
Ses petits pas affolés le conduiront jusqu'au musée.
Il remarqua par la réflexion du plafond miroité la présence d'un papier au sommet d'une énorme météorite exposée. Il se serait bien autorisé un voeu, il avait un rituel avec sa maman au passage d'une étoile filante dans le ciel.
Les gardes du musée commencèrent à s'inquiéter de voir un enfant seul. Heureusement, un jeune garçon, Jamie, lui vint en aide, le même qui auparavant tenta de lui indiquer une direction sans comprendre qu'il ne pouvait l'entendre. Jamie comprit que Ben avait besoin à cette heure d'un refuge.
Il connaissait les lieux, son père y travaillait. Il le mena dans un endroit secret, une réserve qui conservait depuis des années un cabinet de curiosité.

: Brian Seznick revient avec un roman graphique intrigant, esthétiquement captivant et dont le parcours de lecture se trouve très déroutant. A l'identique de son fameux Hugo Cabret, l'auteur mêle deux narrations, une écrite et l'autre illustrée, nous perdant de temps à autre dans des espaces d'imaginaire tout en nous maintenant adroitement sur les rails jusqu'au bout.
Le récit de la jeune fille court sur les dessins en noir et blanc, celui de Ben sur le fil du texte et les deux habilement se suivent, se croisent au fil des pages tournées sans que l'on se perde, nous passons de l'une à l'autre sans confusion et attendons le dénouement des attentes de ses deux âmes en perte de repère.
Les deux personnages trouveront un havre de paix au musée, pour des raisons qui leur sont propres. L'élément du cabinet de curiosité fait entrer les jeunes lecteurs dans les origines de la culture de conservation comme cela avait été fait avec le cinéma de Méliès, père des effets spéciaux dans Hugo Cabret.
Brian Selznick distille son suspens et la couverture ne nous renseigne pas d'avantage. Si les enfants n'entendent pas, nous, avec ce Black out, ne voyons rien venir.
Si les effets de zoom inversés sont aussi utilisés dans les deux romans, ici, ils participent à un jeu général, magistral, plus savant de mises en abîme, l'histoire dans l'histoire,  des petites matriochka métaphoriques qui conduisent les lecteurs d'un indices à l'autre, d'une évocation à une autre, le prolongement de la pensée des deux héros que nous suivont.
L'auteur joue avec le lecteur qui ne pourra s'empêcher de trouver des liens évidents à travers les éléments et l'espace temps. Les histoires de Ben et de la blonde petite fille se ressemblent, du besoin d'être réconforté par un parent à l'handicap de la surdité. le sentiment d'abandon avait déjà aussi été abordé dans Hugo Cabret qui s'était retrouvé orphelin et qui, caché dans la grosse horloge de la gare, tentait de poursuivre l'oeuvre de son père, le secret de l'automate.
L'ouvrage est d'une épaisseur trompeuse, un pavé qui se dévore plus rapidement qu'il n'y parait. Une récit original, un ouvrage qui se veut aussi beau livre-objet pour des bibliophiles en herbe. le titre remporta le prix Sorcière 2013 des Professionnels libraires et bibliothécaires dans la catégorie Roman Junior. A découvrir, vraiment.
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critiques presse (2)
Lexpress
23 juillet 2012
Dans cette partition muette, textes et images se répondent à merveille. Selznick nous fait passer d'une époque à l'autre, nous balade dans les moindres recoins d'un musée new-yorkais et nous rappelle ainsi que le monde de l'enfance est truffé de cachettes et d'histoires secrètes […].
Lire la critique sur le site : Lexpress
Ricochet
25 avril 2012
"Black Out" est une passionnante histoire où se mêlent quête identitaire et aventures, secrets de famille et histoire de New-York.
Lire la critique sur le site : Ricochet
Citations et extraits (39) Voir plus Ajouter une citation
Un objet géant apparut au centre de la pièce. On aurait dit un insecte mécanique qui tournait sur lui-même. Soudain , le plafond s'éclaira et se couvrit d'étoiles.
Ben en eut le souffle coupé. Le planétarium!
Jamie vint s'asseoir près de lui tandis que des étoiles filantes zébraient le ciel. Le projecteur pivota, l'image changea, et les deux garçons se trouvèrent à l'intérieur d'un astéroïde qui fonçait à travers l'espace. Ils volèrent jusqu'à la lune, rebondirent entre les cratères. L'une après l'autre, les planètes défilèrent, et bientôt ils étaient sortis du système solaire et regardaient l'univers d'en haut tels des dieux antiques.
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Un vrai coup de coeur! Deux récits se chevauchent, aux univers sensoriels distincts qui finissent par se rejoindre. L'alternance de textes et d'images offre une lecture surprenante.
Ne pas se laisser avoir par l'épaisseur du livre, ni l'aspect ''austère'' des dessins, il se lit d'une traite, en peu de temps. Et avec beaucoup d'émotion.
Je le conseille, ne serait-ce que pour goûter la sensation de lire en ayant l'impression de regarder un film en noir et blanc, dont la bande sonore nous arriverait assourdie...
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Se souvenant de ce qu’il avait lu sur les conservateurs de musées dans Les cabinets de curiosités, Ben réfléchit à l’idée d’organiser sa vie à la manière d’une collection comme son père l’avait fait ici. Comment choisissait-on les objets et récits qui iraient dans le cabinet ? Commet présenterait-il sa propre vie ? Il repensa à son coffret musée, à sa maison et à ses livres, à la pièce secrète. Il comprit alors qu’il avait déjà commencé sa sélection. Et Ben songea que, peut-être, chacun de nous était un cabinet de curiosité.
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Devant les curiosités exposées sous ses yeux, le spectateur impressionné devait éprouver une sorte d'émerveillement. Si vous vous êtes un jour tenu sous un squelette de dinosaure, si vous avez admiré un diamant géant, vu une chose naturelle et belle, par exemple une fleur rouge vif poussant dans une fissure du trottoir, vous connaissez ce sentiment.
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"Nous sommes tous au fond d'un trou, mais certains regardent les étoiles."
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