AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,18

sur 320 notes
5
40 avis
4
32 avis
3
6 avis
2
1 avis
1
0 avis
L'objet-livre accroche l'oeil et pique notre curiosité avec son papier épais, ce visage indéchiffrable en couverture, ces motifs d'un autre siècle, ces fondus au noir qui sont autant d'indices… On s'empresse de tourner les premières pages, se demandant si on est dans un album, un folioscope ou encore un roman. Mais dès le prologue, on sait qu'on a affaire à une histoire aussi inhabituelle qu'intrigante :

« L'histoire que je vais vous conter se déroule sous les toits de Paris en 1931. Vous y ferez la connaissance d'Hugo Cabret, un garçon qui, un jour, découvrit un mystérieux dessin. Ce dessin allait changer à jamais le cours de sa vie. »

Cette histoire d'enfant seul dans une ville sombre a quelque chose des textes de Dickens, mais dans lesquels on aurait insufflé un soupçon de merveilleux : passages-secrets, mystérieux automate aux fascinants rouages, grimoires, locomotive à vapeur et levers de rideaux… Ce livre touche et surprend, mais il a surtout de quoi nous faire rêver. La narration est très visuelle, portée par de belles illustrations au fusain – de quoi donner envie à Martin Scorsese d'adapter cette aventure au cinéma, c'est dire !

Et justement, cette lecture à voix haute a été pour nous l'occasion d'en savoir plus sur les débuts du septième art et de découvrir Georges Méliès à qui Bryan Selznick rend superbement hommage. Une toile de fond qui nous a beaucoup intéressés, nous donnant envie d'aller regarder son film le voyage dans la lune qui a ravi mon fils de dix ans.

Brian Selznick parvient à huiler au plus près les rouages de son roman graphique tout en sortant complètement des sentiers battus. Pour notre plus grand plaisir.
Lien : https://ileauxtresors.blog/2..
Commenter  J’apprécie          434
Cet épais roman graphique m'avait tapé dans l'oeil au hasard de mes promenades chez Emmaüs.
Très beau roman graphique jeunesse. J'ai été bluffée par les dessins tous en noir et blanc (technique du fusain).
Paris dans les années 30.
Hugo Cabret est un jeune orphelin recueilli par son oncle au décès de son père. Hugo habite dans une gare où son oncle est chargé de l'entretien des horloges. Très vite, il sort Hugo de l'école pour lui apprendre le métier. Mais un jour, l'oncle ne rentre pas à l'appartement. Hugo continue d'entretenir les horloges, se débrouille pour se nourrir et décide de résoudre l'énigme de son père : un vieil automate qui a échappé à l'incendie qui a couté la vie au père d'Hugo. le jeune garçon tente de réparer l'automate en chapardant des pièces d'horlogerie dans une boutique de la gare. Il y rencontrera une petite fille, Isabelle. Ce ne sera que le début de l'aventure.

Roman surprenant et touchant. J'ai aimé suivre Hugo dans les passages secrets de la gare et regarder les mécaniques et rouages auxquelles je ne connais rien. J'ai aimé l'hommage rendu à Georges Méliès et au début du cinéma.


Commenter  J’apprécie          392
1. Critique du livre :

C'est beau, très beau. Hugo Cabret est un fabuleux conte, qui est capable de toucher les petits comme les grands.

On retrouve le jeune Hugo, orphelin, vivant dans une gare dans le Paris des années 30. Son passé est un mystère et son destin une énigme. de son père, il ne lui reste qu'un étrange automate dont il cherche la clé - en forme de coeur - qui pourrait le faire fonctionner. Véritable souricière, trajectoires en spirales parsemées de mécaniques, Hugo est le maître du temps et de l'espace. Les recoins cachés n'ont aucun secret pour lui, c'est sa maison, son unique lieu où il aime être. En rencontrant Isabelle, il a peut-être trouvé la clé, mais ce n'est que le début de l'aventure…

Brian Selznick nous livre un conte poétique et sublime baigné d'un univers enfantin, fait de magie et de cinéma, un roman d'aventures formidablement mené avec beaucoup d'inventivité et d'imagination. le tout dans un Paris fantasmé, proche de celui des rêves... A prime abord, on imagine que ce roman graphique est destiné aux enfants et on se rend compte que l'histoire est bien plus subtile et profonde que ce qu'elle n'y paraît.

J'ai trouvé la seconde moitié du roman, encore plus passionnante, notamment l'hommage poignant à l'artiste déchu que fut Georges Méliès, le père de la science-fiction au cinéma et même le père du cinéma tout court. Selznick nous fait plonger dans les coulisses de l'univers de ce génie à l'état pur qui voulait "capturer les rêves". Cela reste un plaisir exquis de se laisser guider avec une telle maîtrise pour pénétrer peu à peu dans une fiction qui s'avèrera bien différente de ce à quoi on s'attendait. Selznick laisse vite tomber le rideau des apparences, et entre au coeur du sujet qui le passionne: la mémoire et la magie du cinéma.

Ce roman graphique est un pur bonheur pour l'esprit et le coeur, une fontaine de fraîcheur dont on sort avec les yeux écarquillés. L'histoire de cet enfant qui, par fidélité à la mémoire de son père, aide à réhabiliter le grand cinéaste est d'une ingéniosité folle, Selznick mêlant avec une virtuosité étourdissante les éléments romancés et ceux de l'histoire du septième art pour arriver à un récit confondant d'ingéniosité et d'efficacité. Hugo Cabret respire l'amour que l'artiste porte à son art.

2. Critique du film :

Cinéphile obsessionnel, il était inévitable que Martin Scorsese consacre un jour un film au cinéma. Il a décidé de franchir le cap en adaptant le romand de Hugo Cabret, pour notre plus grand bonheur. Rien d'étonnant à ce que le film ait raflé la majorité des prix techniques aux Oscars. Photo, musique, décors, costumes, tout est du travail d'orfèvre. L'utilisation de la 3D est tout aussi réussie. Scorsese a souvent répété que c'était une de ses principales motivations en acceptation de réaliser que qui constitue pour lui une commande. Pour cela le cinéaste soigne chaque cadre, travaille la perspective et la profondeur de champ, plaçant régulièrement une accroche au premier plan pour donner du relief à son image et utilisant intelligemment la fumée ou la vapeur. Il se permet même de faire un "remake" 3D de L'Entrée d'un train en gare de la Ciotat des frères Lumière. Et c'est là que réside le charme de toute l'histoire, la re-création des tournages de Méliès, portés par un enthousiasme juvénile dont on sent Scorsese le digne dépositaire, mais aussi la reconstitution des chefs d'oeuvre du maître, qui distillent une poésie foudroyante, sont ce qu'on aura vu de plus sublime sur un grand écran depuis longtemps. Soulignons enfin l'excellence de l'interprétation (en particulier un Sacha Baron Cohem juste et touchant comme jamais), et réjouissons-nous de pouvoir désormais jouir encore et encore de cette magnifique déclaration d'amour au cinéma par l'un des plus grands cinéastes de l'histoire.
Commenter  J’apprécie          302
C'était franchement très agréable. L'histoire, fiction mêlée de réalité était vraiment bien trouvée. On en apprend beaucoup sur un des premiers réalisateurs de films (et surtout sur ses tous nouveaux trucages), qui a vraiment existé, et sur Hugo, qui lui est inventé. L'histoire se base sur un automate, qui représente le fil conducteur, et qui dessine… Ca me fait rêver. Je pensais que ça n'existait pas en vrai, mais si, Georges Méliès a bel et bien créé des automates (faudra que je me renseigne plus là-dessus).

Dans le cas de ce livre, c'est pas des citations avec des mots qu'on a envie de faire mais des citations avec des images. Quelles fantastiques illustrations ! Ca c'est du travail, tout en finesse !

Le film est remarquable également. Et le truc de fou, c'est qu'on dirait que l'illustrateur a basé ses dessins sur les acteurs au lieu d'être l'inverse. Comment peut-on arriver à trouver des acteurs qui ressemblent aussi fort a des dessins ? En tous cas, la magie opère.
Commenter  J’apprécie          232
Une fois n'est pas coutume, j'ai vu le film avant de lire le livre. J'ai passé un formidable moment dans une salle de cinéma à regarder ce film teinté de sépia, dont l'histoire se déroule dans un Paris des années 30, dans une gare...et qui parle de cinéma. Un moment magique, dans l'ambiance de Noël.
Alors j'ai acheté le livre!

4ème de couverture: Hugo Cabret est orphelin. Son père vient de mourir dans l'incendie du musée où il était employé. le garçon est alors recuilli par son oncle qui l'héberge dans les combles de la gare dont il est chargé de régler les horloges. Or, Hugo a une obsession: achever de réparer l'automate sur lequel son père travaillait. Il est en effet persuadé que cet automate a un message important à lui délivrer...

"Imaginer d'abord que vous êtes assis dans le noir, comme au cinéma avant le début du film". C'est ainsi que débute ce roman qui, dès les premières pages, nous embarque dans un magnifique voyage entre les mots et les images. En effet, Hugo Cabret est un roman graphique: Brian Selznick alterne la narration, parfois sur des pages entières qui se succèdent, d'autres fois sur quelques lignes regroupées en milieu de pages, et les dessins au crayon, tous réalisés par lui-même.
Les pages se tournent vite, au rythme des aventures du petit garçon. Les yeux pétillent, on frémit avec lui lorsqu'il tente de réparer l'automate et on aimerait en savoir plus sur Georges Méliès, "papi Georges", ce réalisateur du début du siècle, inventeur des effets spéciaux!
Le lecteur vogue sur les pages de ce livre, les aventures se succèdent et conduisent à d'autres aventures. C'est un voyage au coeur de la littérature, au coeur du cinéma, au coeur de la magie, bref, au coeur de l'Art.
Je ne peux que vous inviter à embarquer, vous ne le regretterez pas!
Commenter  J’apprécie          221
Le monde du cinéma ne m'attire pas particulièrement, mais j'avais vu un très court extrait de l'adaptation de ce livre et je me suis dit, sans savoir de quoi il était question, qu'il fallait que j'en sache plus. J'ai donc commencé avec le livre, dévoré en deux soirées. Un livre original tant dans la forme que le fond.
Le fond d'abord, parce qu'il est question de rêve mais il n'y a ni fée ni magie ; il est question ici de la création mécanique des rêves, de leur projection sur un écran. Si l'on sent le traitement américain (hollywoodien presque) du sujet, qui est le début de ce que l'on appellera effectivement « l'usine à rêves », j'ai aimé ce petit garçon qui est un héros non parce qu'il a découvert un secret ou une formule magique, mais parce qu'il est habile de ses mains, qu'il sait donner vie à des rouages et des engrenages. Ce petit bonhomme qui tombe en admiration devant le mécanisme d'un automate pourra paraître aux jeunes lecteurs plus proche et plus réel que les héros extraordinaires qui envahissent la littérature. Si vous offrez ce livre à vos enfants, assumez les conséquences et prévoyez un budget “Lego” à la hauteur !
La forme ensuite, c'est bien sûr ce qui frappe en premier. L'introduction nous invite à nous imaginer dans une salle de cinéma, et c'est bien ce qu'il se passe. Nous voilà propulsés au milieu d'un film muet, où alternent images et textes. Nous sommes spectateurs de cette histoire en noir et blanc et projectionniste au fur et à mesure que l'on tourne les pages. Une idée qui fonctionne plutôt bien et qui donne une bonne idée, me semble-t-il de ce que pouvaient ressentir les premiers spectateurs des films de fiction. Il est un peu dommage seulement que les mots prennent parfois le pas sur l'image, et que les dessins soient principalement cantonnés aux courses-poursuites, donnant un air un peu répétitif à l'ensemble, c'est peut-être le signe de notre difficulté aujourd'hui à imaginer l'histoire à partir d'images, sans que l'on nous guide par les mots.
En définitive, un livre très intéressant, qui m'a permis de découvrir un peu mieux le personnage de Georges Méliès (dont ce livre s'inspire très librement) et le début du cinéma de fiction, et qui m'a donné envie de voir son Voyage dans la Lune. Une réussite, donc, et maintenant je ne suis pas certaine de vouloir voir le film en couleur, puisque j'ai mon propre film en noir et blanc dans la tête !
Commenter  J’apprécie          214
C'est avec bonheur que je retrouve la plume de Brian Selnick que ce soit pour son histoire fantastique et ses croquis magnifique.
Une finesse dans ses dessins. Des émotions fortes rien qu'en regardant. ET en plus on rajoute une merveilleuse histoire qui fait rêver.
Je n'ai jamais voulu voir le film mais j'emmènerai mon fils avec plaisir.
Un très beau moment de détente trop court à mon gout.....
Commenter  J’apprécie          140
Un roman graphique vraiment très chouette. Un histoire très sympa sublimé par les illustrations de l'auteur lui même. On est totalement immergé dans l'univers du jeune Hugo. Ne prenez pas peur face à la taille de l'ouvrage, je l'ai lu en 1h il y a presque autant de texte que de dessins. Ce roman graphique a été adapté au cinéma par Martin Scorsese.
Lien : http://latetedelart2.blogspo..
Commenter  J’apprécie          140
Paris, ville Lumière, ville de cinéma, ville de trains et de gares. Et de cinéastes oubliés. Et surtout de petit garçon tenace, qui décide de croire en ses rêves, quitte à ne pas tout faire dans les règles, mais avec talent.
Très beau livre objet, hommage au cinéma, à la fois dans sa thématique et dans les dessins qui le composent, le transformant en story board. le roman est un véritable page turner, où l'auteur sait créer l'attente et le suspens du plan suivant, de l'image connue ou non qui va surgir. L'intrigue est elle aussi plutôt originale et met en avant les pionniers du cinéma. Et surtout du cinéma de fiction, celui qui fait rêver.
C'est tout le but du roman : trouver ce qui nous fait rêver. Et faire rêver les autres.
Commenter  J’apprécie          130
Hugo, jeune orphelin de 12 ans , vit à Paris dans la gare Montparnasse où il fixe et répare les horloges. Son passé et son futur sont liés à la découverte d'un automate negligé et relégué dans le grenier d'un musée, et autour duquel toute l'histoire va tourner.

Raconté comme un film, cette histoire à la vague atmosphère steampunk et dont les mystères tournent autour des machines, de la magie et du cinéma, est magnifique. Bien que ce soit un livre jeunesse et même si ce roman graphique se lit rapidement, il n'y a rien de simpliste dans celui-ci.
J'ai adoré les décors, les personnages, le mélange entre histoire réelle et imaginée qui nous donne envie d'en savoir plus sur l'histoire du cinéma, de la magie, des automates et même du fonctionnement des horloges, leur conception et les gens qui sont derrière, car au final tout est lié.
Ce roman graphique est ponctué de planches de dessins en noir et blanc, mais il est essentiellement composé de texte, les images servant surtout à intensifier certaines scènes.

Ce livre se veut un hommage a Georges Meliès, père des effets spéciaux et créateur polyvalent, je l'ai surtout pris comme un bel hommage au monde du rêve et de l'imagination, qui nous ouvre une infinité de portes et dont l'age adulte ne devrait pas nous débarrasser.
Commenter  J’apprécie          130




Lecteurs (646) Voir plus



Quiz Voir plus

Littérature jeunesse

Comment s'appelle le héros créé par Neil Gailman ?

Somebody Owens
Dead Owens
Nobody Owens
Baby Owens

10 questions
1525 lecteurs ont répondu
Thèmes : jeunesse , littérature jeunesse , enfantsCréer un quiz sur ce livre

{* *}