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Alexandrie On Line (13/02/1960)
4/5   2 notes
Résumé :
Trois « coccinialbulles », Zébu, Krem et Pou, vivent un « segment d’existence » en compagnie de trois filles, dans l’appartement de l’un d’entre eux. La « dérive » de l’un, Pou, va dériver… D’une drôle de manière.
Et nos trois compères vont rédiger ensemble une « œuvre commune » pour le moins surréaliste…
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Vous l'aurez deviné, il est inutile de chercher cet hôtel sur une carte ! Ceci dit, vu le titre, je crois qu'on peut encore préférer aller poser ses valises à l'Auberge Rouge !!!

Ce roman est... comment dire... à la fois atypique et extraordinaire. Il ne rentre dans aucune case et, si vous connaissez un peu son auteur, cela ne vous étonnera guère. Je vous propose d'ailleurs, histoire d'aller faire un peu connaissance avec ce dur au coeur tendre, d'aller flâner sur son blog et son forum.

Le style de l'auteur tient à la fois de Lautréamont et de Céline. La plume peut être aussi acerbe, virulente, que poétique. Quant à la trame de l'histoire, elle m'a fait penser un peu aux Lettres Persanes de Montesquieu. Je veux dire par là qu'il s'agit de personnages complètement inventés (trois ici, Zébu, Krem et Pou, des « Coccinialbulles »), parfois loufoques, mais souvent lucides. Ces derniers sont là non pas juste pour amuser le lecteur. Il y a une véritable réflexion sur la société. C'est en cela qu'ils me font penser à Rika et Usbek.

Je le disais, si Guy Sembic a tendance à vociférer, il peut aussi laisser aller sa plume et changer radicalement de style en employant de la poésie. Son coeur est, selon son expression favorite, « grand comme un cosmos ». Son analyse est toujours fine. Il s'attache aux visages, les yeux de l'âme. Vous remarquerez d'ailleurs, en lisant son texte, que le terme revient souvent. Il défend les plus faibles, les plus désoeuvrés, en Robin des Bois du stylo, quitte à en ébouriffer plus d'un à travers un langage peu conventionnel.

En tous les cas, voici un texte qui ne peut pas laisser indifférent !
Lien : http://www.lydiabonnaventure..
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C'est notre ami Yugcib qui est responsable de ce livre étrange, incongru, où il nous découvre un côté tout à fait inattendu de sa personnalité volontiers portée vers l'utopie et la poésie, j'entends par là son côté noir et grinçant. J'ajouterai bien "iconoclaste" mais de cela, on peut s'en rendre compte dans nombre de ses écrits habituels. Simplement, dans "Grand Hôtel ...", il laisse se déchaîner cette partie de lui-même qui écrit aussi.

Et qui écrit de façon vraiment étonnante. On savait Yugcib grand lecteur et il lui est arrivé de nous confier certaines de ses amours en littérature : Kafka tout récemment, "La Terre" de Zola ... Je ne l'ai pourtant jamais entendu évoquer - en tous cas ni sur Nota Bene, ni sur Alexandrie - ni Rabelais, ni le Boris Vian qui se cachait sous Vernon Sullivan, encore moins Selby Jr ou William Burroughs.

C'est pourtant à eux que j'ai songé en découvrant cet essai tant la jouissance du mot sans fard éclate à chaque phrase - ou presque. Certains le trouveront sans doute outrancier mais évidemment, c'est voulu et un écrivain, quel qu'il soit, peut bien "se lâcher" de temps en temps pourvu qu'il le fasse avec talent.

Or, c'est ici le cas.

Quant à l'histoire, elle est des plus difficiles à résumer. Disons en gros que trois très affreux jojos - dont l'un porte le nom révélateur de "Pou" - partent en dérive et s'en donnent à coeur joie. Cela fait des taches partout - sauf sur le lecteur. A la limite, on pourrait y voir une parabole.

A télécharger gratuitement sur Alexandrie :

http://www.alexandrie.org/

et aussi sur le site de l'auteur :

http://www.e-monsite.com/yugcib/

(Prix Alexandrie 2007 - Catégorie Mixte.)
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Au pied du cube des Coccinialbulles, sur un trottoir de vase vitrifiée cheminait un couple de retraités. C’était l’opulent monsieur Dupin, avec sa petite sacoche en cuir de vache en bandoulière et son beau pantalon à la papa au pli impeccable, suivi de sa Dupine bien enveloppée dans son bel imper fourré de très bonne coupe. Un petit chien frétillant à poils ras, quéquette en érection, trottinait hardiment et se précipitait dans les jambes encore bien galbées malgré son âge, de sa Dupine de maîtresse. Haletant, suffoquant, couinant, jappant et se tortillant en une transe de goret ivre, le petit toutou se dressa sur ses pattes arrière, déglutit son régal subit dans un spasme violent et contracté, frottant sa quéquette sur le bas du bel imper. Et la Dupine, dont l’élégance venait de ravir le jeune chiot, imperturbable, murée dans un silence aussi complice qu’outré, imagina le sourire narquois de la teinturière qui, inévitablement, ne manquerait pas de s’enquérir de cette coulure suspecte au bas du vêtement.

« Eh, t’as vu, Zébu, ces pépère et mémère endimanchés, sur le trottoir, en bas, avec leur petit toutou de cirque ? » s’écria Pou, encore en bandaison et le froc en accordéon.
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